Des m�decins r�sidents ainsi que des membres du r�seau Afak se sont rassembl�s, hier, devant le minist�re de la Sant� pour exiger une meilleure prise en charge des malades canc�reux. A travers leurs banderoles, les personnes mobilis�es ont d�nonc� �le fait que la tutelle nie l�existence d�une p�nurie de m�dicaments�. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - La situation v�cue par les malades canc�reux continue de mobiliser le mouvement associatif et les m�decins r�sidents qui ont organis�, hier, leur troisi�me sit-in apr�s les deux rassemblements tenus au sein de l�h�pital Mustapha-Pacha. Banderoles en main, les protestataires ont cri� leur col�re devant la situation dramatique que vivent les malades canc�reux depuis plusieurs mois. �Les canc�reux sont otages des int�r�ts de clans�, �Accordez-nous le droit � la vie�, �Qui soigner, l�h�pital ou le malade ?� tels ont �t� les slogans scand�s par la cinquantaine de m�decins rassembl�s en face de l�entr�e officielle du minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re. Pour sa part, M. Kader Far�s du r�seau Afak pour la d�fense des libert�s a d�clar� que les multiples alertes des m�decins sur la p�nurie de m�dicaments sont rest�s sans �cho. �Ceci sans parler du manque de centres de prise en charge qui p�nalise les malades. Ces derniers voient in�vitablement leur �tat se d�grader en l�absence de soins n�cessaires. Cette situation ne peut plus durer�, explique notre interlocuteur qui d�noncera par ailleurs �le fatalisme affich� par la tutelle�. Le docteur Deghi, repr�sentant les r�sidents pr�sents au sit-in, dira que les m�decins veulent faire entendre la voix des malades et transmettre leur souffrance et leur d�sarroi. Depuis le mois d�octobre dernier, les m�decins se sont mobilis�s pour cette cause � travers une douzaine de manifestations. �Nous d�non�ons la p�nurie de m�dicaments et la prise en charge insuffisante mais aussi le manque de sang et les rendez-vous �loign�s pour la radioth�rapie. Nous r�futons aussi les d�clarations officielles qui nient l�existence d�une p�nurie de m�dicaments, notamment � vis�e oncologique. Mais il y a �galement un manque de Salbutamol et les insulines lentes�, explique le m�decin. Cette derni�re notera que les professionnels s�interrogent sur l�acheminement des m�dicaments qui, selon eux, ne doit pas se r�percuter sur la sant� des malades. �Un travail de fond doit �tre r�alis� pour r�gler l�ensemble de ces probl�mes �, souligne le docteur Deghi, pr�cisant que les m�decins r�sidents ainsi que le mouvement associatif restent mobilis�s jusqu�� ce que la probl�matique de la prise en charge des malades canc�reux et la disponibilit� de m�dicaments soient r�gl�es.