Des biens ont �t� saisis le 15 f�vrier dans le cadre de la perquisition de l'appartement du fils du pr�sident de la Guin�e �quatoriale, Teodoro Obiang, avenue Foch, � Paris (XVIe), dans l'affaire dite des biens mal acquis par des chefs d'Etat africains. L'op�ration est conduite par les deux juges d'instruction charg�s du dossier et les policiers de l'OCRGDF (Office central pour la r�pression de la grande d�linquance financi�re), qui ont saisi beaucoup de mobilier pr�sent dans l'appartement luxueusement d�cor�, a-t-on indiqu� de source proche de l'enqu�te. Deux camions de d�m�nagement stationnaient devant l'h�tel particulier de six �tages du 42 avenue Foch, tandis qu'un dispositif de s�curit� bloquait son acc�s. L'op�ration devrait se poursuivre plusieurs jours, a-t-on pr�cis�. Les juges Roger Le Loire et Ren� Grouman enqu�tent depuis d�cembre 2010 sur les conditions dans lesquelles trois chefs d'Etat africains, Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema et le d�funt pr�sident gabonais Omar Bongo Ondimba, ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France. L'enqu�te a r�cemment �t� �largie � de possibles acquisitions r�alis�es par les chefs d'Etat et leurs proches apr�s le d�p�t de la plainte en 2008 par Transparency International France (TIF), a-t-on pr�cis�. Le fils de M. Obiang a ainsi acquis des �uvres d'art lors de la vente de la collection Yves Saint-Laurent et Pierre Berg� en f�vrier 2009 pour 18,35 millions d'euros. Par ailleurs, le pr�sident de TIF, Daniel Leb�gue, s'est interrog� sur la possibilit� de saisir l'immeuble lui-m�me. �Ce serait une premi�re.� L'avocat du pr�sident guin�en s'est insurg� contre cette perquisition, estimant que l'immeuble �tait prot�g� par une immunit� diplomatique. �Cet immeuble appartient � l'Etat �quato-guin�en et non � la pr�sidence�, a protest� l�avocat, pr�cisant que ce changement de propri�t� �tait intervenu en octobre. �Cet appartement rel�ve du droit commun�, avait r�agi, de son c�t�, le minist�re fran�ais des affaires �trang�res.