Ce n�est que ce matin, � l�occasion d�une conf�rence de presse de son premier responsable que le Parti de la libert� et de la justice (PLJ) fera part de sa position officielle quant aux l�gislatives du 10 mai prochain. Une position qui ne pourrait �tre qu�un quitus pour la participation en d�pit des fortes r�serves de Mohamed Sa�d qui se dit en proie � d�intenables pressions de la base du parti � l��gard de laquelle il fait montre de prudence, voire de m�fiance, assez renseign� qu�il est sur le ph�nom�ne de l�entrisme qui caract�rise les nouveaux partis qui se vident aussit�t les �ch�ances �lectorales pass�es. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Alors qu�il �tait pr�vu que cette question soit tranch�e jeudi dernier � l�occasion d�une r�union du bureau national du parti, en session ouverte depuis plusieurs jours, ce conclave a �t� prolong� d�une journ�e, soit jusqu�� hier vendredi. Mohamed Sa�d, le secr�taire g�n�ral du parti, affirmait, hier, que les d�bats �taient encore en cours et que la position finale ne sera rendue publique que ce matin � l�occasion d�une rencontre avec la presse qu�il organise au si�ge de sa formation. La raison ou les raisons ? Mohamed Sa�d a tenu, mercredi dernier lors d�une conf�rence anim�e au forum du quotidien gouvernemental Echa�b, � en �voquer la principale, en ce sens, a-t-il affirm�, que �la priorit� est la construction du parti� puisque, pour lui, �la participation aux �lections est un sujet secondaire�. Ceci m�me s�il a avou� que la direction du parti subit �des pressions �manant de militants de plusieurs wilayas l�invitant � prendre part au prochain scrutin�. D�o�, donc, ces d�bats � ne pas en finir au sein du bureau national et les tergiversations et h�sitations � trancher. �Il y a des gens que nous connaissons et que nous pouvons exp�rimenter durant les prochaines �lections. Mais la plupart d�entre eux, nous ne les connaissons pas. Nous ne voulons pas, en parall�le, prendre le risque d�engager la bataille �lectorale sans conna�tre leur profil�, a-t-il tenu � pr�ciser. Pour Mohamed Sa�d, partisan de la r�habilitation de l�exercice politique sur la base des convictions, dira que �celui qui militera dans le parti le fera pour d�fendre notre ligne et non pas pour s�enrichir �, tout en exprimant son aversion pour le �nomadisme politique �. Il se fera clair au sujet de la ligne directrice de son nouveau parti, en ce sens que �les adh�rents au PLJ devront contribuer financi�rement et non pas se servir de l�argent du peuple�. Mais derri�re ce souci de se donner le temps de construire son tout nouveau parti, ne se focalisant pas trop sur le rendez-vous l�gislatif du 10 mai prochain, se dissimule d�autres motifs li�s � des r�serves quant � la r�elle volont� du pouvoir en place � concr�tiser le changement tel que revendiqu� par le peuple. Ceci quoique Mohamed Sa�d affirme percevoir dans les discours du pr�sident de la R�publique, depuis le 15 avril 2011, �une volont� du changement, de peur de subir les m�mes sc�narios dramatiques que ceux connus par certains pays arabes�. Mais la perversion dont ont fait l�objet les diff�rentes lois initi�es justement dans le sillage de ces r�formes, de la part des deux partis de l�Alliance pr�sidentielle, fait penser l�inverse au candidat � la pr�sidentielle d�avril 2009. Lucide comme � son habitude, Mohamed Sa�d avertit que �si le changement ne s�op�re pas aujourd�hui, le pays risque d��tre livr� � un sort inconnu et tous les sc�narios sont possibles �. Ceci dit, tout indique que le bureau national tranchera en faveur de la participation � ces l�gislatives du fait que bien de structures de wilaya du parti se sont pleinement engag�es dans le bain de ces �lections, notamment avec la collecte des candidatures et l�ouverture de permanences �lectorales.