ALGER - Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, a qualifié mercredi les prochaines élections législatives d'échéance politique "décisive" à même d'opérer un "changement réel" en Algérie. Intervenant lors d'une conférence-débat organisée au Centre des études stratégiques du quotidien Echaab, M. Saïd a souligné que les prochaines législatives "constituent un tournant décisif et nous devons saisir cette occasion pour édifier une Algérie forte et unie". Le président du PLJ, parti récemment agréé, a relevé des aspects négatifs qui caractérisent la scène politique actuelle en Algérie rappelant par la même "l éparpillement d'anciens partis politiques" qui jouissent d'une large représentativité au parlement ainsi que "l'échec de l'actuelle instance législative et le monopole du pouvoir exécutif sur les pouvoirs législatif et judiciaire". L'intervenant a également déploré le recul des performances politiques à l'origine, a-t-il dit, de l'abstention lors des précédentes échéances. Concernant la participation du PLJ aux prochaines élections, Mohamed Saïd a précisé que ces dernières ne constituaient pas une priorité pour son parti qui "veut se construire sur la base de principes immuables et solides". "Nous n'avons pas encore décidé de notre participation aux prochaines législatives, en dépit de leur importance, car nous voulons construire un parti fort de ses programmes et à même de consolider l'action politique en Algérie", a-t-il affirmé. Pour le président du PLJ, la participation aux prochaines législatives permettrait de mesurer la popularité du parti notamment "à la lumière des appels pressants qui nous parviennent dans certaines wilayas à cet effet", a-t-il dit. S'agissant des garanties données par le pouvoir pour assurer la transparence de ces élections, M. Saïd estime qu'elles "sont suffisantes", ajoutant toutefois que le problème "concerne les personnes chargées de veiller à l'application des lois". Il a souligné dans ce contexte la nécessité de "punir les personnes qui se rendent coupables de fraude" rappelant que la responsabilité des partis politiques et du pouvoir "est engagée". Le PLJ tranchera, jeudi lors de la réunion de son bureau national, la question de participer ou non aux prochaines élections législatives.