Plus qu�une n�cessit�, l�association Raja (Rassemblement de la jeunesse alg�rienne) estime qu�il est imp�ratif pour la soci�t� civile de participer comme observateur dans le prochain processus �lectoral pour assurer la cr�dibilit� du scrutin. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La transparence d�un scrutin repose autant sur le r�le exerc� par les organismes internationaux que sur les observateurs issus de la soci�t� civile, s�entendent � dire des acteurs de la soci�t� civile. Lesquels veulent appuyer, � travers leur constat, l�id�e de l�association d�observateurs de la soci�t� civile lors des �lections du 10 mai prochain. Pour faire une campagne � cette �revendication �, le Raja, qui souhaite concr�tiser cette nouvelle exp�rience d�observation, a organis�, hier, une conf�rence nationale intitul�e �le r�le de la soci�t� civile dans l�observation �lectorale�. La soci�t� civile en Alg�rie est-elle pr�te � assurer ce r�le ? Non, estime le Pr Berkouk M�hand qui s�exprimait � l�occasion. Pour justifier son constat, il dira : �Nous n�avons pas encore les comp�tences ni un cadre juridique. L�observation nationale des �lections requiert un nombre de points dont un cadre juridique pr��tabli, et nous n�avons pas ce cadre, le seul discours qui fait r�f�rence au r�le de la soci�t� civile dans ces �lections est celui du pr�sident de la R�publique du 24 f�vrier dernier. Le cadre juridique a occult� le r�le et la place de la soci�t� civile dans l�observation �lectorale, alors qu�il est important pour l�Alg�rie pour qu�elle consolide ses acquis d�mocratiques de permettre l��mergence d�une observation civique nationale.� L�intervenant pr�cisera que pour garantir un scrutin transparent et cr�dible, la soci�t� civile se doit de rompre tout lien avec la politique pour ne pas �tre instrumentalis�e. Il a soulign� que l�Alg�rie compte plus de 90 000 associations dont 1 000 nationales mais �malheureusement le probl�me qui s�impose est celui de la cr�dibilit� et de la comp�tence en termes d�action�. Et d�ajouter : �Il faut asseoir une nouvelle dynamique d�observation mais aussi une nouvelle dynamique de citoyennet� qui est essentiellement bas�e sur le principe de la neutralit� et de la formation en continu pour l�observation. � M. Berkouk estime que la formation d�observateurs nationaux parmi la soci�t� civile a n�cessit� beaucoup de temps, ce qui ne peut se faire � l��ch�ance des prochaines �lections. Toutefois, propose-t-il, la soci�t� civile pourrait constituer un compl�ment pour les m�canismes de contr�le existants.