Un workshop a été organisé, hier à l'hôtel Essafir sous le thème «surveillance des élections, standards internationaux et expérience arabe dans la perspective de renforcer les espaces du dialogue et des échanges des connaissances dans le domaine. Plusieurs acteurs ont été conviés à cette journée, dont les médias, représentants de la société civile, des représentants de partis politiques, des universitaires, des experts et des ONG internationales. Ces acteurs auront à débattre sur les standards internationaux et le rôle des observateurs internationaux, la surveillance politique du processus électoral, le rôle de la justice et des médias dans la transparence des élections ainsi que le partage des savoirs et des bonnes expériences avec certaines organisations internationales et des ONG des droits de l'Homme qui activent dans les régions arabes, notamment l'Egypte et la Tunisie, qui ont eu l'expérience de la surveillance des élections, par des observateurs internationaux. Dans son allocution à propos de la nécessité d'une transparence lors des élections électorales, Mme Fatiha Ben Abou, professeur à la faculté de droit, université d'Alger, a estimé que tout changement doit être tributaire de toute fraude électorale. Selon elle, l'enchevêtrement des commissions mise, souligne, le souci de l'Etat à augmenter les mécanismes susceptibles de rassurer l'opinion publique, à propos d'élections transparentes et le refus des partis politiques, que l'administration soit le seul garant de la crédibilité des électeurs. La loi électorale, promulguée récemment, exige, d'après elle, un double contrôle, par les autorités judiciaires et les partis politiques et compétences nationales. Elle expliquera, en marge de son plaidoyer, sur la surveillance politique du processus électoral que «la surveillance politique consiste à veiller sur tout le processus électoral et à veiller à la transparence et à la sincérité du scrutin. La première commission nationale de surveillance des élections, composée d'acteurs politiques et de compétences nationales, qui contrôlent le processus électoral de manière politique ne peut que saisir et n'a pas les prérogatives de la deuxième commission. Cette dernière, par contre, qui s'occupera de la supervision des élections, composée exclusivement de magistrats, ses fonctions sont plus larges». Et poursuit : «ses décisions administratives sont exécutoires, (2e commission, ndlr) et si besoin est, peut requérir le procureur de la République afin que les forces de l'ordre soient sollicitées». De son côté, le Dr Radwan Masmoudi, président du Centre d'études sur l'islam et la démocratie à Tunis et à Washington, invité au workshop pour exposer l'expérience tunisienne sur la surveillance des élections organisées l'année passée, dira : «Je pense qu'il est important que les élections soient libres et transparentes, pour réaliser une transition démocratique, une légitimité politique et une sécurité sociale». Il relatera la surveillance des élections en Tunisie : «La surveillance des élections est une chose importante. En Tunisie, nous avons eu à former plus de 15 000 observateurs tunisiens, en plus de 2 000 étrangers», expliquera-t-il et d'ajouter : «L'observateur doit être bien formé et participer à l'opération de dépouillement des voix, pour que l'opération soit transparence». Selon lui, l'organisation d'élections libres et honnêtes peuvent se faire en Algérie, à condition d'avoir une réelle volonté politique.