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PR�SIDENTIELLE FRAN�AISE
De la campagne �lectorale � la danse du scalp
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 03 - 2012


Par Zineddine Sekfali
En rappelant � l�envi l�origine alg�rienne de Mohamed Merah, petite frappe fran�aise de Toulouse, devenu suite � un concours de circonstances qui restent � �tudier, un dangereux tueur de masse, les m�dias fran�ais mobilis�s comme l�on n�a jamais vu auparavant, ont fait en v�rit� � on verra ensuite au profit de qui � d�une pierre deux coups.
En effet, la presse de grande diffusion a, d�une part, quasiment r�ussi � escamoter une date historique, le 19 Mars 1962, qui marqua la fin de l�effroyable et peu glorieuse guerre que la France fit aux Alg�riens ; cette m�me presse a, d�autre part, r�veill� chez tous les Dupont-Lajoie et autres brutes �paisses en civil ou en uniformes, l�image du �bougnoul-raton� et de la �Fatma-mouk�re � g�n�tiquement violents et sauvages. On ne peut s�emp�cher ici de rappeler, comme l�a fait Frantz Fanon dans son livre Les damn�s de la terre, les inf�mes affirmations des professeurs Porot et Sutter de la soi-disant �Ecole psychiatrique d�Alger�, qui ont en effet �crit ceci : �L�Alg�rien a des lobes frontaux atrophi�s� C�est un instinctif� D�o� ses actes de violence.� L�Alg�rien n��tait donc � leurs yeux qu�un �primitif� qui n�a pas achev� son ��volution�� Il le serait encore aujourd�hui, aux yeux de certaines braves gens et esprits �clair�s. Ces �crits fonci�rement racistes que je viens de citer datent de 1936 ; c��tait l��poque o� le �maurrassisme�, qui n�est rien d�autre que du fascisme � la fran�aise, avait pignon sur rue en France, tandis que son alter ego allemand, le nazisme, se pr�parait quant � lui � bondir hors du Reich, pour an�antir les races et les civilisations inf�rieures. Or, on constate que les horribles assassinats commis par M. Merah ont donn� � certains politiques et journalistes �engag�s ou embedded� l�occasion de dire de fa�on subliminale ou de sugg�rer � demi-mot, l�inf�riorit� d�une race et d�une civilisation � que je vous laisse le soin d�identifier et avec laquelle ils n�ont pas l�air d�avoir r�gl� tous leurs comptes. On est en droit de poser � ces journalistes cette simple question : iront-ils, si l�occasion leur en �tait donn�e, jusqu�� pisser sur le corps cribl� de balles de Merah, comme l�ont fait ces trois ou quatre abominables GI�s, film�s en train d�uriner sur des cadavres d�Afghans ? Qu�elle est belle la civilisation occidentale ! Mais le probl�me pos� par l�affaire Merah n�est ni un probl�me de race et encore moins une question de religion. Faut-il rappeler � ceux qui ont la m�moire courte et s�lective que trois des victimes de Merah sont des �beurs�, comme on dit en France, et que deux d�entre eux au moins sont des musulmans ? En v�rit�, l�individu Merah, �son in-assimilation � ou �son in-int�gration�, de m�me que ses nombreux ant�c�dents judiciaires, sa d�rive terroriste, sa dangerosit� patente mais qu�on n�a pas voulu voir, comme au demeurant l��tat des banlieues fran�aises o� se sont reconstitu�s des modes de vie communautaires en r�action aux s�gr�gations et o� se sont aussi install�s des rapports sociaux tendus et ainsi que des clivages tout droit venus des ex-colonies, tout cela interroge la France et les Fran�ais. Au lieu de crier au loup �alg�rien�, il �tait sans doute plus pertinent pour les m�dias fran�ais de souligner et de r�p�ter afin que nul n�en ignore, que Merah, dangereux criminel assi�g� au rez-de-chauss�e d�un immeuble de la banlieue de Toulouse, est n� en France d�un p�re lui-m�me n� en France �m�tropolitaine�. Mais dire cela, c�est malheureusement pour ces journalistes avouer l��chec ou � tout le moins les s�rieux dysfonctionnements de la politique fran�aise envers les �minorit�s visibles�. Et puis r�v�ler cela pouvait nuire � la campagne �lectorale de certains candidats � la pr�sidence de la R�publique et inversement profiter � d�autres. Il y a donc du parti pris. Il serait en outre na�f de croire que l�exceptionnelle mobilisation des forces de s�curit� (DCRI, DPJ et RAID) sur place, la pr�sence continue � Toulouse d�un ministre tr�s communicant m�me s�il ne nous a pas appris grand-chose lors de ces interventions largement m�diatis�es, le transport sur les lieux de deux procureurs dont celui de Paris qui comme chacun sait est d�sign� par le gouvernement �ad nutum�, la myriade de correspondants de presse et d��quipes de TV, bref que toute cette �grand-messe� ne participait pas de la campagne �lectorale qui, comble de la plaisanterie politique, aurait �t� suspendue depuis le 20/03/2012, suite � l�assassinat de trois enfants et d�un adulte de confession isra�lite ! Jamais, je le crois profond�ment, la campagne �lectorale n�a �t� autant pr�sente qu�� partir de cette date, tant dans les m�dias que dans les faits et gestes de deux candidats � Nicolas Sarkozy et Marie Le Pen � et bien s�r dans l�esprit des �lecteurs ! Le si�ge de Merah a dur� trente heures ou un peu plus : c�est un record, sachant d�abord que l�assi�g� ne d�tenait aucun otage (� l�instar par exemple des Tch�tch�nes que les Russes ont assi�g�s puis captur�s apr�s les avoir innerv�s � l�aide d�un gaz du type gaz surin), ensuite qu�il se trouvait dans un appartement situ� au rez-de-chauss�e d�un immeuble �vacu� de ses habitants, puis qu�on pouvait suivre ses d�placements avec des appareils sp�ciaux, et enfin qu�on disposait, au moins comme les Russes, de gaz incapacitants ! Merah a �t� tu�, alors qu�il tirait � l�aide d�un colt, sur plusieurs policiers lourdement arm�s, venus � la queue-leu-leu �l�interpeller� dans les r�gles de l�art. L�autopsie qui a �t� faite a en effet r�v�l� qu�il a �t� atteint d�une trentaine de balles dont une sur un c�t� du front, c�est-�-dire vers une tempe. Un peloton d�ex�cution n�aurait pas mieux fait. Une fois le corps du mort �vacu�, on donna le signal de la danse du scalp et l�on fit repartir au plus haut niveau la surench�re s�curitaire. C�est payant en ces temps �lectoraux. Mais si en plus de cela, la justice mexicaine, soudain prise d�un acc�s de bont�, avait d�cid� de lib�rer la dame Cassez, je crois que les Fran�ais auraient eu droit en prime � un beau feu d�artifices m�diatique, pour le plus grand bonheur d�un seul candidat !


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