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CHRONIQUE D�UNE �LECTION PAS COMME LES AUTRES
LES STATISTIQUES �LECTORALES EN ALG�RIE DEPUIS L�IND�PENDANCE Quand les math�matiques s�invitent dans l�isoloir
Publié dans Le Soir d'Algérie le 02 - 04 - 2012


Par Mhand Kasmi
Existe-t-il des statistiques �lectorales cr�dibles et s�rieuses sur les diff�rentes consultations �lectorales en Alg�rie depuis l�ind�pendance du pays ? Si oui, o� peut-on les trouver ?
Pourraient-elles nous aider � d�coder, d�crypter des faits li�s aux pratiques de l�acte �lectoral � l�alg�rienne, conforter ou infirmer une tendance d��volution ou de comportement significative du corps �lectoral national � l�endroit de scrutins qui se suivent et se ressemblent. Ce sont toutes ces questions que nous nous sommes pos�es dans notre qu�te de r�ponse � la lourde et lancinante probl�matique des statistiques �lectorales, un sujet pas ou peu trait� par les �crits et analyses journalistiques, les d�clarations des partis politiques et les travaux universitaires.
D�abord, la question des sources
Pour aborder une question aussi s�rieuse et sensible que la question de la valeur des chiffres dans les consultations �lectorales en Alg�rie, la premi�re question qu�il fallait traiter et trancher sur le vif est celle se rapportant aux sources statistiques. Sans donn�es statistiques cr�dibles et significatives, les analyses et commentaires sur un sujet se pr�tant � toutes les manipulations ne pouvaient en effet �tre que vaines et creuses �lucubrations. Les constats que nous avons �t� amen�s � faire au terme de notre enqu�te sur le sujet de notre chronique d�aujourd�hui sont les suivants :
- Les statistiques �lectorales en Alg�rie sont principalement constitu�es des statistiques officielles : proclamations de r�sultats des �lections publi�s par le Journal officiel et d�clarations du ministre de l�Int�rieur charg� de l�organisation des scrutins �lectoraux. Ces statistiques se caract�risent par leur irr�gularit�, le caract�re volontairement sommaire de leur contenu, trahissant de mani�re parfois tr�s grossi�re l�empreinte du message politique qu�ont voulu lui impr�gner ses concepteurs et diffuseurs.
- Le pluralisme politique �lectoral qu�a connu notre pays depuis 1990 et la volont� toute relative de transparence affich�e par les pouvoirs publics sur la question des �lections (semaines d�information, journ�es portes ouvertes sur les �lections, d�clarations de responsables aux m�dias) ont constitu� autant d�occasions �d�ouverture� qui ont permis la diffusion de nombreuses et parfois assez riches informations ayant valeur de pr�cieuse statistique �lectorale : c�est la deuxi�me plus importante source statistique susceptible d�enrichir les donn�es de la premi�re source que nous pouvons qualifier d�institutionnelle.
- Le niveau de d�tail des statistiques �lectorales officielles est � dessein confin� aux donn�es g�n�rales au niveau national et par wilaya. A deux reprises seulement et pour des raisons politiques dont on peut ais�ment d�crypter les objectifs, les d�tails des r�sultats et des donn�es de toutes les communes d�Alg�rie ont �t� ins�r�s au Journal officiel : il s�agit des r�sultats des r�f�rendums sur la concorde civile et de la r�conciliation nationale de 1999 et 2002.
- Les donn�es �lectorales ne constituent pas des s�ries homog�nes pouvant se pr�ter � des comparaisons d�un scrutin � un autre. Les seules donn�es constantes dont nous disposons depuis l�ind�pendance se limitent aux variables de synth�se constitu�es par les �lecteurs inscrits, les votants, l�abstention et les r�sultats globaux proprement dits en fonction du type de scrutin.
L��essorage� des chiffres et leur signification
La production et la diffusion de donn�es chiffr�es li�es � l�organisation et aux r�sultats des �lections a toujours eu un caract�re spontan�, politiquement �coll� � l��v�nement �lectoral dont elles ont toujours constitu� l�expression chiffr�e. Une fois le scrutin consid�r� clos, sa mise en perspective dans une analyse r�trospective sur une p�riode aussi longue que celle qui constitue ici notre r�f�rence (1962- 2012), prend une dimension, un relief et des significations fort int�ressantes, du point de vue de l�analyse statistique historique. C�est en nous livrant � cet �talonnage en v�rit� un essorage statistique d�un genre particulier, que nous nous sommes rendu compte que les statistiques officielles les plus �soft� et les plus muettes publi�es bureaucratiquement et m�caniquement au lendemain de chaque scrutin par la Cour supr�me (avant 1990) et le Conseil constitutionnel (depuis), pouvaient soudain s�animer pour commenter d�elles-m�mes leur signification premi�re, � savoir r�v�ler tardivement ce qu�elles n�ont pu avouer � temps. C�est ainsi que l�examen du tableau statistique r�capitulant les r�sultats des �lections nationales (r�f�rendums, pr�sidentielles, l�gislatives) permet de faire les constats g�n�riques suivants :
- L�ensemble des donn�es statistiques �lectorales officielles � � l�exception fort heureusement de celles du r�f�rendum d�autod�termination du 1er juillet 1962 � laisse transpara�tre les stigmates et traces plus ou moins profondes laiss�es par les mauvais �traitements� dont elles ont fait l�objet de la part des pouvoirs politiques successifs sous le r�gne desquels ont �t� organis�s ces scrutins. Ce traitement a connu en fait deux principales phases de prise en charge.
- Une premi�re correspondant � l��ge d�or du parti unique caract�ris� par le peu d�int�r�t accord� par les pouvoirs politiques successifs � la statistique �lectorale qui �tait rel�gu�e au rang de vitrine de propagande (taux de participation d�passant outrageusement celui du r�f�rendum d�autod�termination, abstention et nuls carr�ment gomm�s, etc.)
- La seconde phase (1989-2012) qui correspond � la p�riode de pluralisme politique ouverte en 1990 par l�adoption de la nouvelle Constitution est caract�ris�e par une production un peu moins parcimonieuse de statistiques �lectorales et par l�int�r�t de plus en plus soutenu accord� par les pouvoirs publics � leur coh�rence. Ce regain d�int�r�t pour la production de statistiques �lectorales politiquement correctes ne s�est pourtant pas accompagn� de l�option pour un rel�vement du niveau de pudeur dans l�affichage public officiel des donn�es. Continuer � afficher en 2005 des taux de participation de 100% mis sur le compte de bourgades perdues au milieu de l�oc�an de sable du grand Erg occidental rel�ve d�une attitude pour le moins suicidaire, civiquement et politiquement.
Les traces de la fraude dans les statistiques �lectorales
Pour aussi paradoxal que cela peut appara�tre, c�est dans les chiffres publi�s dans le Journal officiel que nous retrouvons le plus de traces non dissimul�es de la fraude �lectorale massive pratiqu�e � l��poque du FLN h�g�monique et unique. Nous aurons l�occasion de fournir dans nos prochaines chroniques de plus amples pr�cisions sur ce ph�nom�ne politico-statistique. A partir de 1990, c�est en introduisant par effraction les math�matiques dans l�isoloir et les urnes, que nous r�ussirons pr�cis�ment � isoler les statistiques �lectorales suspectes et � identifier leurs excroissances amorales toujours inadmissibles. Il s�agit tout d�abord de celles des l�gislatives de 19991 qui ont vu le FIS opter pour des techniques de fraude inconnues jusque-l� au pays de Ben M�hidi pour produire des chiffres �soft� aujourd�hui encore cr�dibilis�s par les principaux acteurs politiques de l��poque, comme �victoire �lectorale� !... La deuxi�me consultation �lectorale qui pr�sente des z�ros en trop est celle des l�gislatives de 1997 � l�issue de laquelle le RND a tent� et r�ussi � produire des statistiques �lectorales, voulues plus copieuses politiquement que celles du FIS. A partir du r�f�rendum sur la concorde civile de 1999, nous assistons au retour en force des statistiques �lectorales destin�es � faire accr�diter aupr�s de l�opinion publique nationale internationale, le succ�s de politiques men�es tambour battant par le prince du moment.
M. K.
LA COALITION ISLAMISTE MENACE
�Nous n�avons sign� de ch�que en blanc � personne�
La coalition de l�Alg�rie verte se joint � ceux qui, parmi la classe politique, doutent de plus en plus de la transparence et de la r�gularit� des l�gislatives du 10 mai prochain. Le triumvirat compos� du MSP, d�Ennahdha et d�El Islah brandit, � son tour, la menace d�un retrait de la course M. Kebci Alger (Le Soir) - �Nous n�avons sign� de ch�que en blanc � personne�, affirmait hier, Fateh R�ba�, le secr�taire g�n�ral du mouvement Ennahdha, lors d�une conf�rence de presse du trio consacr�e au bilan de l�op�ration de confection des listes �lectorales. Une d�claration qui en dit long sur les r�serves de la coalition quant � la sinc�rit� de la d�marche des pouvoirs publics sur leur engagement � tenir un scrutin r�gulier, cr�dible � m�me de �balancer dans la s�r�nit� et d�mocratiquement le pays dans le second cinquantenaire�, appuiera, pour sa part, le leader du MSP. Bouguerra Soltani arrondira, cependant, un peu les ongles, en pr�cisant que toute �remise en cause du mot d�ordre de participation � ces l�gislatives est du seul ressort des instances consultatives des trois mouvements�. R�ba�, qui pilotera la liste commune � M�d�a, ne se privera pas d�exprimer le fond de sa pens�e, en d�clarant que les enqu�tes administratives lanc�es ces derniers jours par les divers services de s�curit� aupr�s des candidats sentent �l�intimidation et l�incitation au retrait� de par, expliquera- t-il, la nature des questions pos�es aux candidats. Et au premier responsable d�Ennahdha de citer en exemple : �Pourquoi tu n�es pas t�te de liste ?�, �Es-tu militant du parti ?� �Y a-t-il eu m�contentement dans le processus de confection de votre liste ?�. Autant d�interrogations, pas du tout appropri�es, selon R�ba� qui affirmera �d�nier � quiconque de douter de l�int�grit� des candidats de la coalition�. Ceci, avant que son coll�gue du mouvement El Islah n�enfonce un peu plus le clou, en signifiant son incompr�hension quant � l�ent�tement du minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales � refuser la proposition du bulletin unique de la commission nationale de surveillance de ces l�gislatives. Une proposition adopt�e aux deux tiers de cette entit� et qui est � m�me, selon lui, de constituer �un rempart, ou le rempart s�r, contre toute vell�it� de fraude�. Il n�y a pas que le d�partement d�Ould Kablia qui est stigmatis� fort � propos, puisque Soltani ne manquera pas d��gratigner des partis du pouvoir et autres gravitant autour ou qui n�escomptent glaner des voix que par la gr�ce de la grande marge d�erreurs qu�induira l�option du bulletin pour chaque liste. Le leader du MSP n�ira pas jusqu�� accuser ce beau monde d�avoir n�goci� un quelconque quota comme l�affirmait la veille le chef du Front du changement, se contentant de situer tout l�enjeu de ces l�gislatives dans cette question du bulletin de vote � adopter. Il n�y a pas que cela, puisque les trois leaders n�omettront pas de revenir encore une fois sur l�autre pierre d�achoppement de ladite commission de surveillance avec le minist�re de l�Int�rieur ; celle de l�inscription des �l�ments de l�ANP sur les listes �lectorales massivement et en dehors des d�lais. Si R�ba� reconna�tra que la question a �t� r�gl�e dans certaines wilayas avec l�intervention salutaire du corps judiciaire qui a proc�d� � l�annulation de ces inscriptions, il affirmera qu�elle est toujours de mise dans d�autres. Ceci dit, et au-del� de ces appr�hensions, le triumvirat sera pr�sent dans l�ensemble des 52 circonscriptions �lectorales. Le processus de confection des listes communes, premier exercice pour le trio, s�est d�roul� sans accroc majeur. Plus que cela, affirmera Soltani, toutes les op�rations ont suivi le chemin des structures des trois partis avec, � chaque fois, le souci de pr�senter les meilleurs candidats r�pondant aux crit�res de probit�, de notori�t�, de niveau intellectuel pr�alablement arr�t�s.
Les g�n�rations post-ind�pendance en force sur les listes
Et, particularit� de ces listes ouvertes en dehors des bases militantes des trois mouvements avec le pilotage par trois listes de candidats non partisans mais ayant manifest� leur fid�lit� aux dix points fondateurs de la coalition et aux 24 objectifs que cette derni�re s�assigne, sa moyenne d��ge est de tout juste 42 ans. Aussi, y pr�dominent les g�n�rations post-ind�pendance avec 90% des candidats n�s apr�s 1962. A ce titre, le plus �g� des t�tes de liste n�a que 55 ans, celui pilotant la liste de Batna, le plus vieux de tous les candidats a 65 ans (M�d�a). Quant au plus jeune t�te de liste, celui de Tiaret, il a tout juste 31 ans et les trois plus jeunes ont tout juste 25 ans. La pr�sence f�minine est, quant � elle, dans les limites du quota arr�t� par la loi, avec 33% de femmes. Aucune d�elles n�a �t� retenue pour diriger une quelconque liste, quoique, comme tiendra � le pr�ciser Soltani, elles sont assez nombreuses � occuper les 2e et 3e positions. En outre, les universitaires s�octroient la part du lion avec pr�s de 73% tout comme les candidats exer�ant dans le secteur public, pr�sents � hauteur de 65%. Sur un autre plan, la coalition qui ambitionne de gouverner durant le quinquennat 2012-2017, planche sur un programme �lectoral pour les besoins duquel des sp�cialistes de divers horizons ont �t� sollicit�s. M�me les organisations patronales, les entit�s professionnelles et les syndicats ont �t� associ�s car, comme le dira Soltani, �il s�agira d�un programme pour l�Alg�rie et nous n�avons exclu personne et les portes de la coalition demeurent grandes ouvertes pour ceux qui d�sirent la rejoindre�.


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