Hier, il semblait bien loin le temps o� il fallait jouer des coudes pour pouvoir assister � un rassemblement du FFS. La participation du plus vieux parti de l�opposition aux l�gislatives est, sans aucun doute, la raison de la d�saffection des rangs qui, d�ailleurs, faisait l�essentiel des commentaires des pr�sents au stade Oukil-Ramdane, au centre-ville de Tizi-Ouzou, avant le coup d�envoi du meeting anim� par le premier secr�taire du parti et t�te de liste � Boumerd�s, Ali Laskri, accompagn� � l�occasion par les porte-�tendards du parti pour les l�gislatives � Bouira, Bordj Bou-Arr�ridj, Alger, Oran, Gharda�a, B�ja�a et Tizi-Ouzou. Les signes du d�samour entre la direction du parti et sa base �taient tellement �vidents que le premier secr�taire a ax� l�essentiel de son intervention devant les �irr�ductibles� sur la d�cision du FFS de prendre part � ces �lections. �Avant d�y aller, nous avons recueilli l�avis de nos militants � travers l�ensemble du pays� arguait, comme pour une mise au point, Ali Laskri avant de faire le parall�le avec les pr�c�dentes �lections lors desquelles le FFS avait brill� par son boycott. Pour le parti de Hocine A�t Ahmed, l�urgence de la situation que traverse le pays aujourd�hui et le vent des changements intervenus chez nos voisins sont des arguments qui ne pouvaient permettre au FFS de ne pas s�impliquer �pour un changement pacifique �. L�autre argument de taille ayant fait que la balance penche pour que le FFS soit de la partie le 10 mai prochain est que les r�formes initi�es par le pouvoir, � travers les lois sur les partis, les associations ou encore la presse, ne l�agr�ent pas, parce qu�elles �nous ram�nent en arri�re�. Une argumentation qui rejoint celle mise en avant par Rachid Halet, le t�te de liste � Tizi-Ouzou, lui qui estime qu�en prenant part aux l�gislatives, le FFS s�est retrouv� comme dans l�obligation de �parer � l�urgence de la situation�. Une urgence que les militants du FFS ne semblent pas vouloir saisir au point o�, pour une fois, la discipline partisane dont ils ont toujours fait preuve risque d��tre s�rieusement �branl�e. C�est un vieux militant qui le dit.