�On s�est d�pouill� des instruments d�une �conomie administr�e sans nous doter des moyens de r�gulation d�une �conomie de march� �. Le constat a �t� dress� hier par le pr�sident du Cnes, M. Mohamed-Seghir Bab�s. C��tait � l�occasion d�une rencontre avec une d�l�gation de l�UGTA conduite par son secr�taire g�n�ral, et qui s�est tenue au si�ge de cette institution. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La question de la chert� de la vie et autre inflation �tait hier au centre d�une rencontre �hautement� importante entre les experts du Conseil national �conomique et social (Cnes) et une d�l�gation de l�UGTA conduite par Sidi-Sa�d. L�initiative approuv�e par les deux parties, �apr�s l�aval et le soutien des hautes autorit�s du pays�, avait comme principal objectif �d�engager une large r�flexion, en associant tous les acteurs de la vie �conomique et sociale, autour de la probl�matique de la chert� de la vie, voire de la hausse inexpliqu�e des produits de large consommation�. A ce propos, il est important de rappeler que l�id�e avait �t� d�j� �voqu�e par l�UGTA lors de sa derni�re r�union de son �tat-major qui s�est tenue le 9 avril dernier � Alger. Une rencontre lors de laquelle Abdelmadjid Sidi-Sa�d avait demand� aux secr�taires g�n�raux des f�d�rations et des wilayas d�engager au niveau local une large r�flexion et collecter le maximum d�informations sur cette question de la chert� de la vie. Hier dimanche, le pr�sident du Cnes, M. Bab�s a mesur� �l�importance de cette question�, d�o� son adh�sion �pleine et enti�re � � la d�marche initi�e par l�UGTA. A ce propos, Sidi-Sa�d dira que �depuis 2006, des moyens financiers colossaux ont �t� inject�s mais la r�alit� du terrain est tout autre�. �Notre derni�re enqu�te a fait ressortir que 55% du budget familial estim� � 37 000 DA est consacr� � l�alimentation. Aujourd�hui, il est plus que jamais urgent que cette probl�matique des prix soit prise en charge, en associant tous les acteurs. Et � ce propos, l�UGTA et le Cnes sont dispos�s � faire des propositions � travers un groupe de travail mixte�, a-t-il soulign�. Des propos approuv�s par le pr�sident du Cnes qui dira, de son c�t�, que �nous sommes aujourd�hui dans un mod�le de consommation qui est import�. Selon lui, �l�Etat strat�ge ou l�Etat puissance publique, qui r�gule et qui prot�ge n�est pas l� �. C�est dans ce cadre que M. Bab�s a soutenu l�id�e de la mise en place d�un groupe de travail mixte qui sera, par ailleurs, �largi � d�autres acteurs et dont les recommandations seront transmises aux parties concern�es�. Hier, lors de cette rencontre, experts du Cnes et syndicalistes de l�UGTA �taient unanimes � dire, �qu�il est aujourd�hui urgent de faire face � une situation qui fragilise le citoyen et l��carte du d�bat de l�heure qui engage son avenir et celui de son pays�. D�ailleurs, on n�y est pas all� par quatre chemins pour indiquer que cette situation est la r�sultante de trois facteurs, � savoir : �la fragilit� structurelle de la production nationale, l�incoh�rence des politiques et sociales�, et citant comme exemple le cas de la banque d�Alg�rie, �qui tente de r�cup�rer l�argent � travers cette hausse, alors que cet argent est r�investi dans l�informel et les pratiques sociales bas�es sur l�esprit de �tag ala man tag��. Bref, au-del� du constat fait par les uns et les autres, le SG de l�UGTA et le pr�sident du Cnes ont mesur� la �gravit� de la situation� et d�cident de tirer la sonnette d�alarme. Premi�re mesure : associer tous les acteurs de la vie �conomique et sociale � m�me de d�gager des propositions et att�nuer la situation que vit le citoyen alg�rien.