Les dossiers seront traités lors de la 27e session. La santé et la sécurité sociale, la réforme bancaire, deux volets que le Conseil national économique et social (Cnes) compte programmer dans son agenda futur. «Ce sont des dossiers d'une extrême importance sur lesquels nous allons nous intéresser d'une manière très sérieuse à l'avenir», nous a déclaré M.Mohamed Seghir Babès, président du Cnes. Cet intérêt particulier est à classer dans la nouvelle démarche approuvée par cette institution, «une approche basée sur une ouverture plus large sur son environnement extérieur et censée lui permettre d'innover». «On envisage de créer un groupe de réflexion sur la santé et la sécurité sociale en intégrant les syndicats du secteur», nous a déclaré M.Seghir Babès. Cette ouverture vers les syndicats «vise à associer tous les acteurs concernés dans ce domaine, sans exclusion aucune afin d'arriver à des conclusions objectives» a-t-il ajouté. Concernant le secteur de la santé, il est à rappeler que le dernier rapport remonte à la 19e session plénière tenue en 2001. Le rapport avait traité du dossier du médicament. «Le souci légitime et hautement prioritaire d'une rationalisation de la gestion du médicament ne doit pas aboutir à son rationnement», lit-on dans ce document. Mais, depuis, la situation a beaucoup changé, même si le pays reste dépendant d'une manière quasi totale de l'importation. La modestie de la production nationale face à un marché en expansion constante, conjuguée au poids des habitudes de prescription et de consommation, amplifie la dépendance du pays en produits pharmaceutiques que la libéralisation, plus ou moins maîtrisée du commerce extérieur n'a pas atténué. La gestion de ce secteur s'est longtemps caractérisée par une gestion contestée, se répercutant sur le citoyen en général, et la Sécurité sociale, en tant que support institutionnel financier. C'est ce qui amené le Cnes à s'intéresser à ce secteur. Les réformes entreprises par la tutelle font face, faut-il le dire, à une résistance interne, au vu des grands enjeux de cette démarche. En connaisseur du secteur, ayant été ministre de la Santé durant les années 80, Babès apportera certainement sa contribution aux rapporteurs du Cnes. L'autre centre d'intérêt de Mohamed Seghir Babès c'est la réforme bancaire. Un dossier d'actualité, mais à polémique aussi. Babès reconnaît que les scandales qui ont éclaboussé la place ces dernières années nécessite «un diagnostic sérieux» du secteur bancaire Les deux volets en question sont théoriquement retenus pour la 27e session. Ils constituent du moins les deux axes prioritaires du Cnes pour l'avenir proche.