[email protected] Accompagn�e de sa petite fille Malia, Farida ne voulait pas rater les animations organis�es � l�esplanade de Riadh-El-Feth � l�occasion des derni�res vacances de printemps. Maman avait promis � sa petite fille qu�elles iraient ensemble s��clater pour la promotion du chocolat Milka. Un riche programme a �t� pr�vu � l�intention des enfants, et une tombola � l�endroit des grands. Farida s�est fait un point d�honneur de passer une journ�e inoubliable avec Malia. Sachant qu�il y aurait foule pour ce genre d��v�nement et que les ch�rubins allaient se bousculer au portillon, maman a pris les devants. Ce jour-l�, m�re et fille sacrifieront la grasse matin�e. Et pour arriver parmi les premiers et profiter des jeux, sans se farcir les cha�nes interminables, il faut s�y prendre t�t. Pour ce faire, il faut choisir le moyen de locomotion le plus rapide, celui qui vous fait �viter les inextricables embouteillages. Vous l�avez bien s�r devin� : le m�tro ! Farida et sa compagne ont donc opt� pour ce mode de transport, avant de prendre le t�l�ph�rique qui les d�posera � quelques m�tres de l�esplanade. Heureuse et excit�e � chaque fois qu�elle prend le m�tro, Malia prend la main de sa maman et l�entra�ne vers les escaliers m�caniques. - Maman, d�p�che-toi, on prend l�escalator, �a va plus vite et c�est plus amusant. Farida ne trouvera pas � redire et s'ex�cute. - Ne me l�che surtout pas la main, tu risques de tomber sinon, et c�est tr�s dangereux. - T'inqui�te pas maman, je ferai attention. Et voil� qu�en une fraction de seconde, Malia, sans se rendre compte, lib�re sa main, et Farida s�en retrouve seule � monter les marches. S�apercevant que Malia n�a pas pris les escaliers, elle est prise de panique. Elle se retourne pour calmer sa fille en pleurs, c�est alors qu�elle perd l��quilibre et tombe alors que les escaliers sont toujours en mouvement. Elle tentera de se relever, mais n�y parvient pas ; ses pieds, son corps tout entier sont pris dans l�engrenage. Dans sa chute, sa t�te cognera la main courante et l��tourdira. Elle ne devra son salut qu�� ce vigilant agent de s�curit� qui, dans sa ronde de routine, assistera � la sc�ne et alertera l�agent aux commandes qui arr�tera le m�canisme. Farida, comme r�veill�e d�un long cauchemar, se l�ve difficilement, aid�e par son bienfaiteur . Il r�cup�rera sa chaussure qu�elle a perdue dans sa chute et la rassure par rapport � Malia. - Ne vous inqui�tez pas, votre fille va bien ; c�est plut�t vous qui avez pris un sacr� coup. Vous voulez que j�appelle une ambulance ? Farida reprend ses esprits, contente de retrouver sa fille, calme et sereine. - Non merci, c�est rien, juste quelques �gratignures. - Vous �tes s�re, vous ne voulez pas vous reposer un moment ? Vous avez eu vraiment de la chance. Vous ne pouvez pas vous imaginer le nombre de personnes que nous avons �vacu�es � l�h�pital, parfois dans un �tat grave, parce qu�elles avaient rat� une marche. Soyez prudente madame. Farida, contenant sa douleur et affichant un large sourire pour ne pas inqui�ter Malia, l�embrasse en lui rappelant qu�elle ne devrait plus jamais l�cher sa main. - Je te le promets maman. Tu te sens mieux ? - Oui ma ch�rie. Ne perdons pas de temps, allons prendre le t�l�ph�rique, sinon on sera oblig�es de faire la queue pour les jeux. - Oh ! merci, tu es la plus merveilleuse des mamans.