Pour le pr�sident du Front de l�Alg�rie nouvelle (FAN), Djamel Benabdesslam, la phrase prononc�e par Bouteflika dans son discours du 8 mai � S�tif, � savoir �mon appartenance politique est connue de tous�, n��tait pas une mani�re d�influencer les �lecteurs dans leur choix le jour du vote, mais plut�t �un feu vert donn� � l�administration pour frauder en faveur du FLN�. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - L�ex-SG d�Ennahda, aujourd�hui � la t�te d�une nouvelle formation politique, n�y est pas all� avec le dos de la cuill�re, hier, � l�issue d�une conf�rence de presse � Alger pour donner aux �lections l�gislatives du 10 mai, auxquelles il a pris part, tous les noms possibles et imaginables. Pr�sident de la R�publique, ministres, administration, partis du gouvernement, institution militaire� Djamel Benabdesslam n�a �pargn� presque personne. �De toutes les �lections frauduleuses qu�a connues l�Alg�rie, de 1995 � 2009, celles des l�gislatives du 10 mai 2012 repr�sentent la pire des mascarades. `Je dis bien que ce qui s�est pass� d�passe tout entendement et qu�il ne s�agit pas de fraude mais d�une grande mascarade� �, a-t-il d�embl�e lanc�. Le pr�sident du Front de l�Alg�rie nouvelle, qui affirme avoir plus de vingt preuves de fraude, pense qu�une seule parmi toutes les autres suffit pour d�montrer le caract�re de falsification qui a, selon lui, marqu� les �lections l�gislatives. Il cite � ce propos le ministre de l�Int�rieur qui �a annonc� le nombre de si�ges pour chaque parti sans pour autant communiquer leur nombre de voix�. Cela dit, ajoute-t-il, �au moment o� des P-V n�avaient pas encore �t� �tablis dans plusieurs r�gions�. Pour lui, �le ministre de l�Int�rieur a rendu publics des r�sultats fabriqu�s dans des chambres noires�. Mais de tous ceux qu�il a cit�s, c�est contre Abdelaziz Bouteflika que Benabdesslam semblait le plus remont�. �Bouteflika a donn� sa b�n�diction pour frauder en faveur du FLN en �voquant son appartenance politique lors de son discours du 8 mai 2012 � S�tif. Certains ont cru que cette phrase a pes� dans le choix des Alg�riens le jour du vote. Je dirais m�me qu�il n�a pas particip� � la mobilisation des citoyens pour le simple acte de vote. Le peu des votants qui ont donn� leurs voix a �t� mobilis� par quelques partis et encore, tr�s peu ont vot�, si l�on en juge par le faible taux de participation qui a �t� gonfl� d�au moins 10%�, a-t-il clam�. �Vous avez rat� l�occasion de sortir par la grande porte� Les propos du pr�sident du FAN sont lourds de sens et sonnent comme une menace : �Nous avons voulu que ces �lections permettent aux uns et aux autres de sortir par la grande porte tout en pr�servant leur image et leur dignit�. `Mais ils sont pass�s outre. Nous n�avons pas voulu pour l�Alg�rie un sc�nario � la Moubarak jug� sur un lit derri�re des barreaux ou encore un Kadhafi assassin� en public de la mani�re la plus atroce. Je dirais que ces �lections ont ouvert la porte � tous les sc�narios. Il ne s�agit pas de la victoire ou de la d�faite de tel ou tel autre parti politique, mais de l�avenir de l�Alg�rie.� C�est ainsi que Benabdesslam dit voir en Alg�rie �le m�me sc�nario que celui des �lections l�gislatives �gyptiennes pr�c�dentes o� el baltaguia ont fraud� pour le parti du pouvoir�. Il propose en guise de conclusion, pour sauver la face, d�annuler les r�sultats des �lections l�gislatives tant que le Conseil constitutionnel ne les a pas encore annonc�s et d�organiser dans six mois d�autres �lections, sinon, sugg�re-t-il, �annoncer les chiffres r�els dont dispose le Conseil constitutionnel et demander au peuple alg�rien pardon avant qu�il ne soit trop tard�.