Rien ne va plus entre le personnel alg�rien de la station de pompage du barrage B�ni Haroun et les responsables de la soci�t� fran�aise Alstom Hydro France, en charge de la gestion de la station. Les travailleurs alg�riens, au nombre de 36 sur 43 employ�s, ont, par le biais des responsables de leur section syndicale, affili�e � l�UGTA, d�cid� d�entrer en gr�ve ouverte et illimit�e � partir du dimanche 13 mai, et ce, apr�s maintes tentatives de n�gociations pour l��laboration d�une convention collective de travail et la r�vision de la grille des salaires. Selon le responsable de la section syndicale, un pr�avis de gr�ve d�une semaine (du 26 avril au 3 mai) a �t� d�pos� aupr�s des responsables de la soci�t�, prolong� d�une semaine pour permettre aux uns et aux autres de trouver une plate-forme de travail. Malheureusement, toutes ces d�marches et ces initiatives conduites sous l�auspice de l�Inspection du travail de la wilaya n�ont abouti � aucune solution, puisque, toujours selon les responsables des travailleurs, le directeur du site (Alstom) refuse cat�goriquement d�ouvrir le dialogue sur la grille des salaires, pr�textant que ce volet ne rel�ve pas de ses comp�tences, mais accepte, par contre, de discuter uniquement sur la convention collective. Selon les travailleurs alg�riens, constitu�s d�une douzaine de cadres, pr�s d�une vingtaine d�agents de ma�trise et quelques �l�ments relevant du personnel administratif et de service, la grille des salaires (si grille il y a), qui est d�ailleurs en vigueur depuis 2007, date du d�marrage de la station, comporte des aberrations inacceptables qui ne rel�vent d�aucune logique ni r�glementation salariale, en vigueur, mais plut�t selon �la t�te du client� ! En effet, poursuivent-ils, comment les responsables de la soci�t� peuvent-ils nous expliquer qu�un chauffeur soit mieux r�mun�r� qu�un cadre technique (ing�nieur) ou que le directeur des ressources humaines (DRH) qui a � peine quelques mois de service (8 mois) touche plus du double du salaire de n�importe quel autre cadre technique, alors que les charges de la responsabilit�, le volume et les risques de travail sont carr�ment incomparables ! Pour toutes ces raisons et pour d�autres, le personnel alg�rien, tout en restant ouvert au dialogue et � l��coute de toutes les propositions, a d�cid� de passer � l�action en paralysant la station (arr�t d�finitif du pompage) jusqu�� nouvel ordre, tout en assurant le service minimum qui consiste � charger un op�rateur pour la protection des installations. Combien de temps ce bras de fer va-t-il durer ? Risque-t-il d�avoir des r�percussions sur la distribution � court et moyen terme ? Tout porte � le croire, d�autant plus qu�on est � la veille de la saison des grandes chaleurs, les responsables � tous les niveaux sont express�ment interpell�s !