Les travailleurs algériens de l'entreprise Huawei Telecommunications Algeria (Sarl), font part de leur indignation devant le licenciement qualifié d'«éhonté» et «injustifié» de quatre de leurs représentants syndicaux. La genèse de l'affaire remonte au 29 novembre dernier, lorsque les membres de la section syndicale ont reçu une convocation de l'employeur pour passer en commission disciplinaire à la suite de leur participation, entre le 22 et le 28 novembre, à un arrêt collectif et concerté de travail «en violation des dispositions législatives en vigueur, malgré l'avertissement de l'inspection du travail». Après délibération, sans même être passés en conseil de discipline, les membres de la section syndicale ont été destinataires d'une lettre officielle de licenciement «sans préavis ni indemnités, et cela en application du règlement intérieur de la société», lit-on dans un communiqué signé par la section syndicale. La lettre de licenciement écrite par l'employeur «bafoue, en toute impunité et avec la complicité de l'inspection du travail, la loi algérienne, et dénie tout droit aux algériens», dénoncent les travailleurs. Les travailleurs algériens de cette société crient leur «mécontentement et protestent contre cet abus de pouvoir», exigent la «réintégration immédiate» de leurs collègues. Les travailleurs assurent qu'ils demeurent en grève jusqu'à obtention d'une réponse positive de la direction de la société. Nos tentatives de joindre au téléphone la direction de Huawei Telecommunications pour avoir la version des responsables se sont avérées vaines. Pas moins de 90, parmis les 120 employés algériens au sein de cette société, ont répondu favorablement à l'appel de la section syndicale UGTA de Huawei Télécommunications. «Tant que nos revendications ne sont pas satisfaites, la grève perdurera», a prévenu un syndicaliste lors d'une AG extraordinaire tenue au sein du siège de la société. L'augmentation du salaire de base, référencé sur la grille appliquée par les autres fournisseurs télécoms présents en Algérie, est la revendication principale des travailleurs de Huawei Telecommunications Algeria, une société chinoise de droit algérien. Y. D.