L�Union europ�enne vient de �saluer les l�gislatives en Alg�rie�, soulignant �un pas en avant dans les r�formes�. En termes plus clairs, cela signifie, pour nous les dindons de la farce, que non contente que nous soyons dans la m� jusqu�au cou, l�UE vient de nous enfoncer la t�te et donner un quitus � la consolidation de l�insatiable kleptocratie alg�rienne �rig�e depuis des lustres en mode de gouvernance. Quitte � soutenir un syst�me dictatorial pour peu que les islamistes assassins, ind�sirables par l'Occident, ne s�accaparent du pouvoir � l�instar d�autres pays arabes. Pourtant, et si on se place d�un point de vue purement d�mocratique, gobant m�me les r�sultats officiels qui sont plus que contestables, ce sont 57 % d�Alg�riens qui n�ont pas vot�, sans compter les nombreux votes blancs, rendant pour le moins discutable le satisfecit europ�en. Donc la v�ritable majorit�, c�est le peuple qui l�incarne et qui a dit non � cette parodie d��lections voulue par le pr�sident, qui lui-m�me n�a aucune l�gitimit� � jouer le parangon de la d�mocratie, lui qui l�a le premier bafou�e en travestissant la Constitution afin de se pr�senter � vie � l��lection pr�sidentielle, ouvrant la porte � toutes les d�rives. Quant � la pr�sence des observateurs internationaux pour la surveillance des �lections l�gislatives ainsi que la mise en place de la commission �ponyme, ce ne sont ni plus ni moins qu�un moyen de l�gitimer la fraude annonc�e d�un scrutin jou� d�avance. Car plus proche de nous, l��lection pr�sidentielle fran�aise, si je ne m�abuse, n�a pas n�cessit� d�observateurs �trangers pour que le scrutin se d�roule dans une totale r�gularit�, et aucun des perdants n�a cri� au loup. Cela s�appelle avoir des institutions r�ellement d�mocratiques o� les candidats en lice nous ont gratifi�s de joutes m�morables o� l�apoth�ose fut atteinte avec ce d�bat d�mocratique sans concession, de haut rang, entre les deux finalistes, et qui a grandi leur pays. Et c�est pour cela certainement, aussi, qu�on a vu flotter, dans le ciel fran�ais, des drapeaux de pays arabes brandis par une jeunesse qui a soif de tout, une mani�re de dire : nous nous identifions � votre mod�le d�mocratique que nos dictateurs nous refusent. Il faut dire que le symbole �tait fort : la place de La Bastille, lieu o� les privil�ges furent abolis un certain 4 ao�t 1789. A quand notre tour !