C�est aujourd�hui que le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD) d�cidera de la position � adopter relativement � l��lection pr�sidentielle d�avril prochain. Le conseil national du parti, qui jouit de la comp�tence statutaire de trancher la question et de formaliser la r�solution, tient session au Centre culturel d�El-Biar, � Alger. Tr�s peu probable qu�il se prononce pour une participation. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Il faut dire que l�abstention, si elle venait � �tre ent�rin�e par la r�solution du conseil national, ne constituerait nullement une surprise, tant la tendance se dessinait d�j� en filigrane dans le discours et l�action du parti. La r�action oppos�e � la r�vision partielle de la Constitution le 12 novembre 2008 � un vote d�favorable� rendait encore plus nette cette tendance. D�s lors qu�il s�est fermement �lev� contre la remise en cause du principe de l�alternance au pouvoir et l�instauration d�une pr�sidence � vie, le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie ne pouvait raisonnablement souscrire � l�acte qui conclura �le coup de force constitutionnel�. Aussi, il est fort improbable que le pr�sident du parti, Sa�d Sadi, re�oive le quitus du conseil national pour s�aligner dans la course � la pr�sidentielle. Il n�en voudrait pas luim�me d�ailleurs, � en croire certains de ses proches collaborateurs, sa religion faite de ce que les d�s sont pip�s, en outre. Le pr�sident Bouteflika s�est adjug� un troisi�me mandat cons�cutif le 12 novembre dernier et que, pour formaliser sa p�rennit�, il lui faudra tout juste un ballet de candidats qui jouera la s�r�nade le mois d�avril prochain. De pr�f�rence, des �concurrents� de poids et de qualit�. C�est ainsi que le pouvoir a cru bon d�annoncer l�ouverture du scrutin � l�observation internationale, celle de son choix, �videmment. Annon�ant cela, il avait certainement � l�id�e d�amener Sa�d Sadi, dont le parti r�clamait une observation internationale massive et de qualit�, � se r�soudre � concourir. Peine perdue. Le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie a vite fait de r�pliquer s�chement � cette disponibilit� feinte du pouvoir � autoriser une observation internationale. Pour le RCD, les invit�s � scruter le scrutin ne sont pas � cheval sur l�observation des standards internationaux en la mati�re et, du coup, in�ligibles pour une telle mission. Il est vrai d�ailleurs que ni l�OCI, encore moins la squelettique Ligue arabe ne sont des parangons en mati�re de validation des scrutins. Mais outre cette l�gitime appr�hension, d�autres r�alit�s politiques plaident en d�faveur de la participation. En effet, il est pour le moins in�l�gant de convier des acteurs politiques � rivaliser pour le fauteuil pr�sidentiel alors que, cinq ans durant, tout a �t� d�ploy� pour qu�ils soient bannis de la t�l�vision et de la radio, les m�dias lourds par d�finition, et que tout a �t� mis en �uvre pour obstruer toutes les tribunes d�expression politique. Le pr�sident Bouteflika postule � sa r��lection avec un avantage certain, voire m�me exag�r�. Ses concurrents, si l�expression est permise, ne peuvent rattraper en 21 jours de joute officielle un retard de cinq ann�es durant lesquelles seule la propagande du pouvoir avait droit d�amplification. Si, donc, le RCD vienait � d�cider de ne pas s�impliquer dans l��lection pr�sidentielle, le pouvoir verrait, � coup s�r, son malaise accentu�. Car, ce ne sont pas les li�vres, qui se sont d�j� mis � port�e du chasseur, qui cr�dibiliseront l��lection d�avril prochain. Le pouvoir essuie les contrecoups de sa machination d�avril 2004. Aucune personnalit� � l�aura av�r�e ni aucun leader politique � l�assise �tablie ne le cr�ditent de confiance. Liamine Zeroual vient de le signifier. Sa�d Sadi le ferait probablement aujourd�hui.