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Comment ils ont �t� �lus
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 05 - 2012


Par M�hand Kasmi
[email protected]
�Papa ! Je ne peux pas lire l�heure, les chiffres de ta montre changent tout le temps !�
(Paroles d�un enfant � son p�re)
Que retenir des �lections l�gislatives du 10 mai dernier, maintenant que le Conseil constitutionnel, arbitre supr�me des choix �historiques� de la R�publique et de la Nation, semble avoir tranch� sur le vif et de mani�re d�finitive par un communiqu� officiel laconique diffus� ce 24 mai, les vrais et faux d�bats, les bons et mauvais recours ayant accompagn� le tumulte de leur d�roulement et l�annonce furtive de leurs r�sultats provisoires ?
De quelle l�gitimit� d�mocratique peut d�sormais se pr�valoir la nouvelle Chambre- Basse du Parlement qu�on dit promise � un destin historique, quand la bonne moiti� des 462 d�put�s qui vont prendre d�assaut les trav�es de l�h�micycle du boulevard Zighoud-Youcef en ce d�but de semaine n�a �t� �lue que par moins de 6,5% des citoyens en �ge de voter ? A toutes ces questions et � bien d�autres encore, une seule r�ponse : l�arithm�tique �lectorale alg�rienne vient, � l�occasion du rendez-vous �lectoral du 10 mai dernier, de rendre d�finitivement l��me, apr�s avoir progressivement perdu les p�dales et sa raison� d��tre, au cours des pr�c�dents scrutins !
Une proportionnelle dans des� proportions limit�es
Pour mieux comprendre ce qui s�est pass� et prendre l�exacte mesure de la soudaine folie qui s�est empar�e de la valse des chiffres r�capitulant les r�sultats officiels du 10 mai dernier, sit�t leur proclamation parcimonieuse distill�e par les organismes auxquels �choit l�galement cette t�che (minist�re de l�Int�rieur et Conseil constitutionnel), il n�y a qu�� m�diter sur deux d�entre eux, les plus symptomatiques et les plus significatifs : le score �lectoral du FLN et le nombre de si�ges obtenu par ce dernier parti. Nous les rappelons : 1 324 363 voix �quivalant � 221- 13 si�ges � l�APN. Pour appr�cier � sa juste valeur relative ce score �lectoral, nous l�avons mis, comme l�a si bien fait avant nous le ministre de l�Int�rieur avec le taux de participation national, en perspective avec le r�sultat obtenu par ce m�me parti aux pr�c�dentes �lections l�gislatives de 2007. Stupeur ! Ce que nous d�couvrons est hallucinant, arithm�tiquement parlant ! Avec un nombre quasi identique de voix se chiffrant � 1 314 494 voix (moins de 10 000 voix seulement que 2012), le FLN n�obtint en 2007 que 136 d�put�s ! Comment a donc fait le vieux parti nationaliste pour arracher � la hussarde, virtuellement et en tirant une affich�e gloriole, 85-13 nouveaux si�ges aux derni�res joutes �lectorales, avec seulement 9 869 nouvelles voix � son �registre vocal� au niveau national ! L�arithm�tique, celle apprise aupr�s de nos braves ma�tres d��cole d�antan en perd son latin : une moyenne d�un peu plus d�une centaine de voix pour chaque nouveau d�put� FLN. L��quation �d�mocratique �, elle, ne r�siste pas au choc : elle passe de survie � tr�pas. L�arithm�tique, quant � elle, vacille mais ne rompt pas... Elle tente une d�sesp�r�e analyse des autres chiffres de l��lection l�gislative de 2012 pour se sortir du p�trin : par rapport � 2007, le corps �lectoral a pourtant bien augment� de pr�s de 3 millions de nouveaux �lecteurs et le nombre de votants est � nous a-t-on claironn� officiellement � de 2 646 135 votants nouveaux par rapport � l�ann�e 2007. Elle prend la peine de v�rifier que le mode de scrutin n�a pas, lui aussi, chang�, qu�il est exactement le m�me : c�est bien le scrutin proportionnel avec le plus fort reste. Peine perdue ! Ainsi, avec le seul effet conjugu� de la double progression du corps �lectoral et des votants au niveau national, b�ni et relev� par la baraka de son pr�sident d�honneur � partir de S�tif quarante-huit heures avant l��lection, l�exparti unique et inique en la circonstance n�a engrang� que quelques centaines de voix. Et quelles voix ! De pr�cieuses voix en or massif qui lui ont permis de programmer l�outrecuidante provocation historique de refaire un fracassant come-back �d�mocratique � en dopant son niveau de repr�sentation dans la nouvelle APN, version �r�formes� ! Comment ? Nous finissons par trouver une r�ponse � notre lancinante et accablante interrogation : la seule variable qui a chang� entre 2007 et 2012, c�est le nombre de formations politiques nouvelles en lice pour le scrutin l�gislatif de 2012 : 2 037 listes relevant de 44 partis politiques, 50 alliances et 186 listes d�ind�pendants. Pour les l�gislatives de 2007, il n�y avait que 33 partis politiques en lice. R�sultat des courses : avec la seule multiplication du nombre de partis politiques cr��s � la h�te � la veille des derni�res �lections l�gislatives, le r�gime a mis en place � l�int�rieur du dispositif �lectoral et en toute l�galit�, un v�ritable aspirateur de voies �muettes�, produites par les chiffres apr�s la virgule des si�ges entiers des partis remplissant les conditions d��ligibilit� � la r�partition des suffrages exprim�s, au profit du parti dominant de la circonscription �lectorale (en g�n�ral le FLN) qui a ainsi b�n�fici� des bienfaits collat�raux de la technique du plus fort reste. Il fallait y penser et surtout le faire avec cette boulimie et� sans sourciller ! Avec de tels chiffres, tout droit sortis d�un logiciel � l�algorithme �naegelenis� qui balaient d�un revers de clic de souris toutes les d�risoires lois de la pesanteur de la petite arithm�tique de nos cahiers d��colier, que dire au pr�sident du parti du mouvement El Infitah qui avec 116 384 voix au niveau national n�a obtenu qu�un seul et unique si�ge ! Comment surtout expliquer � l�opinion publique qu�avec 188 275 voix au niveau national, le FFS a obtenu 21+ 6 si�ges et qu�avec 232 676 (pr�s de 50 000 voix en plus) le parti Adala n�a obtenu que 7+1 c'est-�-dire 14-1 si�ges en moins ! Explication subsidiaire : le plus vieux parti de l�opposition d�Alg�rie connaissait les pi�ges du mode de scrutin qui a pour nom �proportionnelle avec application du plus fort reste� et les a �vent�s et le parti de la Adala croyait b�atement en la �divine justice� du tsunami imp�tueux de la vague verte annonc�e � partir de nos fronti�res de l�Est et de l�Ouest. Ce que la majorit� des partis qui ont particip� � la derni�re joute �lectorale ignoraient par contre, port�s qu�ils �taient par la d�mesure d�ambitions nationales qu�ils n�ont pas (ou pas encore), c�est que le mode de scrutin de la proportionnelle pr�sent� par tous les th�oriciens du droit constitutionnel comme le plus �quitable pour les petits partis ne l�est r�ellement que dans des proportions limit�es. Ce mode �lectoral favorise effectivement les petites formations politiques � condition� qu�elles ne soient pas trop petites et trop nombreuses. Dans ce cas, elles sont condamn�es � travailler comme porteurs d�eau �ternels du ma�tre des lieux. C�est ce qui s�est pr�cis�ment pass� le 10 mai dernier ! D�monstration.
Quand 10+10 ne font plus 20 !
Supposons que l�on veuille attribuer 5 si�ges entre diff�rents partis. Dans un scrutin proportionnel, on consid�re que chaque tranche de 20% de voix doit donner droit � un si�ge. Ainsi, si un parti a 100% des voix, il aura les 5 si�ges et si 5 partis ont chacun 20% des voix, ils auront alors chacun un si�ge. Oui, mais qu�en sera-t-il si on a 7 partis ou plus ? Si l�on pouvait attribuer des portions de si�ge, il suffirait d�appliquer la r�gle de trois. Le probl�me est qu�il est difficile de partager les si�ges et peu recommand� de d�couper des futurs d�put�s en rondelles. La premi�re cons�quence de cette impossibilit� de couper si�ges et �lus en morceaux est imm�diate : avec 50 partis pr�sents dans une circonscription et 10 si�ges � pourvoir, il y a au moins 40 partis qui n�auront aucun �lu dans cette circonscription ! Ainsi, m�me si la r�gle proportionnelle est plus �quitable que les autres modes de scrutin, notamment la r�gle majoritaire en ce qu�elle permet une meilleure repr�sentation, elle ne permet absolument pas la repr�sentation de tous ! Le terme �proportionnel� est donc trompeur car la composition finale de l�Assembl�e n�est absolument pas proportionnelle au poids des diff�rents partis en pr�sence. La n�cessit� d�attribuer des nombres entiers de si�ges conduit � des erreurs d�arrondis (par rapport � une proportionnalit� parfaite) et ces erreurs seront d�autant plus grandes que le nombre de circonscriptions est �lev� et que le nombre de si�ges � pourvoir par circonscription est faible. L�erreur d�arrondi est multipli�e par le nombre de si�ges � l�Assembl�e et donne alors un privil�ge exorbitant au parti en t�te. Plus les partis ont des poids comparables et plus le nombre de voix perdues ou muettes (c�est-�-dire de voix attribu�es � des partis qui n�auront en d�finitive aucun si�ge) est �lev�. C�est l� que l�arithm�tique montre ses limites en c�dant le pas � l�algorithme invent� par le bon vieux El Khawarizmi au Xe si�cle pour faire face aux probl�matiques d�un monde qui se compliquait d�j�. C�est l� que commence �galement � se poser la question du vote utile ! Ai-je int�r�t, se dira l��lecteur lambda ind�cis, � voter pour l�un des 40 partis, alliances et autres ind�pendants qui n�auront aucun si�ge et contribuer ainsi aux voix qui resteront orphelines ? Comment faire en tant que parti, pour attirer les voix muettes, les rendre audibles et leur donner une audience ? C�est l� qu�intervient enfin � et vous l�aurez compris � l�appel historique parfaitement bien minut� du pr�sident d�honneur du FLN � partir de la ville de A�n El Fouara. Les voix muettes qui souhaitent devenir audibles se reporteront l� o� c�est utile, l� o� c�est visible, l� o� c�est audible, l� o� il y a de la masse, c'est-�-dire dans le cas des derni�res l�gislatives vers le FLN ! Et le tour est jou�, en toute d�mocratie ! Et c�est l� que 10+10 ne font plus 20 et que l�arithm�tique perd sa raison� d�finitivement ! Avec ces explications sur cette capacit� prodigieuse de d�tournement des voix muettes des �petites� listes vers les partis en t�te, vous disposez maintenant d�une modeste et bien utile grille de lecture, qui vous permet de donner r�trospectivement un sens � toutes les ��nigmes� qui ont parsem� et jalonn� la pr�paration puis le d�roulement des �lections du 10 mai pass� : de la fracassante d�claration de Belkhadem en 2007 d�j� qui claironnait � l��poque �nous n�avons pas besoin de faire campagne, nous remporterons le match�, � l�appel au vote utile lanc� � partir de la ville martyre le 8 mai par le pr�sident d�honneur �du FLN�, en passant par la d�concertante l�g�ret� avec laquelle le minist�re de l�Int�rieur a agr�� en moins d�un mois, dix ou peut-�tre vingt fois plus qu�il n�en a agr�� en une d�cennie !
Le �jour le plus long� et la valse � deux temps du taux de participation
Erig� en enjeu majeur du scrutin par tous les observateurs avertis, le taux de participation des citoyens �lecteurs au scrutin du 10 mai 2012 a donn� des cauchemars � bien des responsables de l�Etat alg�rien qui lui ont r�serv� en fin de compte un traitement de faveur � la mesure de l�angoissante perspective d�un taux de participation qui serait plus faible que celui historique des l�gislatives de 2007. Tous les moyens techniques et politiques furent utilis�s : des ind�licats, voire ind�cents SMS transmis � des heures indues du jour et de la nuit � des citoyens ensevelis sous les �paisses couches de neige d�un hiver particuli�rement rigoureux, aux path�tiques et r�p�t�s appels �au secours� du premier magistrat du pays ! De l�avis de tous, le jour du scrutin risquait d��tre �le jour le plus long� ! Il faillit effectivement l��tre, n�eut �t� le rem�de de cheval qui a d� �tre administr� au taux de participation dans l�apr�s-midi et en d�but de soir�e du jour de l��lection, apr�s la confirmation fracassante dans la matin�e que le taux de participation de 4,11 % enregistr� sur l�ensemble du territoire national � dix heures (un record historique absolu !) allait avoir en fin de journ�e les retomb�es catastrophiques redout�es et� redoutables pour les options de r�forme affich�es. La prolongation pour un nombre inhabituel de communes et de wilayas de l�horaire de fermeture du scrutin de 19 � 20 h pour raison officielle d�afflux d�un nombre suppos� important d��lecteurs pour accomplir leur �devoir �lectoral �, (une vieille et �cul�e technique) est porteuse de lourdes suspicions sur ses modes de mise en �uvre. Entre chien et loup, �le fil blanc et le fil noir� du traitement �soft� de laboratoire peuvent en toute tranquilit� se croiser all�grement pour raccommoder le manteau trop court du taux de participation. Malgr� l�absence drastique sciemment organis�e de donn�es sur le d�roulement des op�rations �lectorales au niveau des circonscriptions �lectorales de base des wilayate, nous avons pu, � partir des moyennes des participation aux l�gislatives depuis vingt ans (1991), rep�rer les wilayas qui ont r�alis� sur injonction un �boostage� �nergique de leur taux de participation. Il s�agit essentiellement des wilayas du Sud et de celles qui disposent d�un corps �lectoral susceptible de transformer le modique �coup de pouce� virtuel de leur taux de participation en millions de voix �r�elles�, bien pr�cieuses pour annoncer haut et fort le lendemain que le niveau de participation �tait comparable � ceux de pays plus d�mocratiques. C�est probablement � cause de ces nombreuses et forc�es valses � plusieurs temps qu�on a fait subir � ce taux de participation, que le Conseil constitutionnel a d�cid� de le stabiliser d�finitivement (sans explication aux 21 millions de mauvais �lecteurs que nous sommes), gr�ce aux calculs arithm�tiquement simples de l�un de ses avis�s greffiers, qui a r�ussi le challenge d�administrer une magistrale correction aux puissants logiciels des impressionnants moyens informatiques dont dispose le minist�re de l�Int�rieur Une simple correction arithm�tique portant sur 1 493 malheureux �lecteurs de plus, qui semblent avoir provoqu� en bout de piste du mouvement de danse final, un minis�isme au niveau de l��quilibre particuli�rement pr�caire de la r�partition des si�ges au niveau national : FLN (- 13 si�ges), RND (- 2 si�ges), FFS et PT (+ 7 si�ges), Alliance verte (+ 3) MPA et FJD (+ 1 chacun) et du taux de participation
Des chiffres du fichier �lectoral national qui ne sont pas la somme arithm�tique des fichiers des wilayas
Commenc�e par une pol�mique sur l�inscription hors p�riode l�gale de r�vision exceptionnelle des listes �lectorales des membres de l�ANP des wilayas de Tindouf et de Tamanrasset, la campagne des �lections l�gislatives du 10 mai dernier s�est achev�e sur une seconde pol�mique tout aussi vive sur le m�me sujet : le refus par le minist�re de l�Int�rieur de communiquer aux observateurs de l�UE les donn�es du �fichier national�.Les �changes � fleurets mouchet�s d�amabilit�s technico-diplomatiques autour de cette question entre la partie alg�rienne et le chef de mission des observateurs de l�Union europ�enne, ont pris l�allure d�une vraie fausse affaire qui n�en est en r�alit� pas une, en raison tout simplement de l�inexistence de l�objet de la pol�mique. Oui, nous pouvons affirmer sur la foi des propres d�clarations du ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales alg�rien rapport�es dans une interview au Quotidien d�Oran, que l�Alg�rie ne dispose pas au jour d�aujourd�hui d�un fichier �lectoral national, pr�sentant tous les �l�ments de fiabilit� susceptibles de faire l�objet d�une exportation hors des fronti�res nationales. Ecoutons le ministre charg� de l�organisation des �lections, confesser, un mois, jour pour jour avant le jour J de l��lection du 10 mai 2012, que �le fichier �lectoral, c�est la question la plus difficile � trancher (�) Mais cela ne peut �tre r�gl� d�finitivement que lorsque les listes �lectorales seront mises au niveau d�un fichier national pour pouvoir �liminer tous les doubles emplois. Nous croiserons nos donn�es pour arriver � cette solution qui d�marrera imm�diatement apr�s la cl�ture de ce scrutin� �. Est-ce assez clair ! Le ministre de l�Int�rieur de l�Alg�rie parlant du vrai fichier �lectoral national au futur, ne pouvait pas offrir (au pass�) un faux fichier �lectoral national, comportant des doublons et d�autres anomalies, dans une cl� USB, au repr�sentant officiel de 26 nations europ�ennes ! Pour contourner la difficult�, le minist�re de l�Int�rieur a bien propos� une solution de rechange consistant � fournir aux observateurs de l�UE les fichiers des wilayas sans la consolidation nationale, ce qui constitue une parfaite aberration, sauf � penser que le fichier �lectoral national n�est pas � comme cela devrait �tre le cas � la somme arithm�tique des donn�es relatives aux �lecteurs des 48 fichiers de wilaya ! C�est d�sormais officiel ! Et c�est le Conseil constitutionnel qui vient de le �proclamer� dans la proclamation officielle d�finitive des r�sultats du scrutin du 10 mai dernier !
Les chiffres entiers de la victoire des voix absentes, nulles et orphelines
Que restera-t-il, me diriez-vous, des �lections l�gislatives du 10 mai 2012 ? Que ces chiffres moribonds tout droit sortis de la bo�te de Pandore d�un mode de scrutin qui cultive l�apparence d�un scrutin proportionnellement arrim� � la justice des urnes mais qui s�av�re fondamentalement injuste et in�quitable ? Non, bien �videmment ! Comme nous l�avons d�j� signal� dans nos chroniques pr�-�lectorales intitul�es �chroniques d�une �lection pas comme les autres� et relev� par ailleurs par de nombreux observateurs, le premier vainqueur des derni�res �lections l�gislatives est incontestablement le parti des abstentionnistes. Avec 12 306 815 voix, le nombre d�abstentionnistes est pour la troisi�me �lection l�gislative cons�cutive sup�rieur au nombre de votants. Plus qu�inqui�tant. C�est le seul et unique chiffre vrai. Le deuxi�me potentiel et symbolique vainqueur dont la silhouette statistique franche et massive s�impose � toutes et � tous est le parti des �nuls�, pas si nuls que cela. En �volution continue depuis 1962, comme nous l�avons montr�, chiffres officiels � l�appui, les votes blancs ou nuls se sont stabilis�s autour de 900 000 voix. Au cours du dernier scrutin, ces voix, qui traduisent une position politique plus dynamique, voire plus agressive que celles des abstentionnistes, ont quasiment doubl� en se portant au pic de 1 704 047 voix. L�ampleur du ph�nom�ne est telle qu�on ne peut faire la fausse �conomie de ne pas formuler une hypoth�se qui gagnerait � voir son analyse prolong�e et approfondie : un vote refuge d�anciens abstentionnistes qui auraient eu besoin plus que les ann�es pr�c�dentes du cachet du bureau de vote sur leur carte d��lecteur, si utile de nos jours dans leurs d�marches administratives. Il s�agit en tout cas d�une augmentation qui relativise pour ne pas dire corrige s�v�rement et � la virgule pr�s l�augmentation suppos�e du taux de participation : le taux d�augmentation des bulletins nuls repr�sente 7,92% des votants et celui du taux de participation national de 2012 par rapport � celui de 2007 de 7,47% ! En tenant compte de la seule augmentation du chiffre des nuls, le taux de participation aux �lections l�gislatives du 10 mai dernier serait de 0,45 % plus faible que celui de 2007, c�est-�-dire 36,22%. Le parti du FLN avec ses 1 324 363 voix n�arrive qu�en troisi�me position, talonn� de pr�s par une autre cat�gorie statistique : les voix orphelines qui repr�sentent la somme bien arithm�tique celle-l�, des voix qui se sont port�es sur des listes n�ayant pas atteint le seuil des 5% : leur nombre est de 1 306 656 ! Pr�s de 18% des suffrages exprim�s qui partent ainsi en fum�e ! Voil� les seuls vrais chiffres et les uniques chiffres vrais qui devraient faire l�objet d�analyses susceptibles de conjurer le mauvais sort qui continue d�encombrer les cieux francs de la plan�te Alg�rie, au lendemain de chaque �lection chaque fois �rig�e au statut �d��lection historique�.Tous les autres chiffres, porteurs des marques des diff�rentes valses endiabl�es qu�on a d� leur faire subir dans le tunnel opaque et incontr�lable � l��il nu, situ� entre les wilayas, le minist�re de l�Int�rieur et le Conseil constitutionnel, ne m�ritent pas d��tre analys�s. Ils sont d�ailleurs de plus en plus rares, soumis qu�ils sont � une drastique r�tention de la part des institutions charg�es de conf�rer coh�rence et l�galit� au grand �cart qui se creuse scrutin apr�s scrutin, entre la r�alit� du rapport des citoyens avec le processus �lectoral et la traduction virtuelle de ce rapport en production de chiffres officiels. Rien de mieux qu�un bon vieux proverbe peul pour conclure cette pr�sente contribution : �Si le premier chiffre est faux, tout le compte est faux !� Un citoyen d�Alger interrog� au lendemain du scrutin du 10 mai pass�, lui, fait �cho avec un clin d��il porteur du m�me esprit de discernement : �� Imaginons que j�organise une f�te et qu�un de mes voisins, que j�avais pourtant bien invit�, ne vienne pas. C�est le fait qu�il ne soit pas venu qui va le plus me pr�occuper, non pas comment et pourquoi sont venus les autres !...� A bon entendeur, salut !


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