Epuis�s, les six greffiers gr�vistes de la faim depuis le 6 mai s�abstiennent d�sormais de parler. Le comit�, qui s�est constitu� pour les soutenir, s�indigne contre la banalit� �prouv�e face � leur �tat de sant�, se d�gradant jour apr�s jour. Il lance l�alerte et invite la soci�t� civile � se mobiliser pour sauver ces vies. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - �Ils refusent de parler, se contentant d�inviter ceux qui veulent leur parler � aller dire ce qu�ils ont � dire aux responsables en mesure de les r�habiliter�, a d�clar�, hier, dans une conf�rence de presse tenue � la Maison des syndicats de Dar El-Beida, Mme Yamina Maghraoui, pr�sidente du comit� de soutien � ces gr�vistes de la faim. Et de s�affoler : �Si nous sommes habitu�s aux attitudes du pouvoir qui fait toujours la sourde oreille comme pour m�priser les petites gens, le silence de la soci�t� civile, par contre, nous inqui�te !� Ont �t� pr�sents � la conf�rence de presse des syndicalistes du Snapap, le SESS (syndicat des enseignants du sup�rieur solidaires, non agr��) et de la f�d�ration des travailleurs du secteur �conomique. Or, ils ont surtout d�nonc� la volont� du �pouvoir� � casser tout mouvement revendicatif en infiltrant les syndicats ou en cr�ant des organisations syndicales fantoches pour ainsi fermer la porte du dialogue aux repr�sentants des travailleurs. Bref, les six greffiers gr�vistes de la faim, cinq femmes et un homme, entament aujourd�hui leur 23e jour de gr�ve. La septi�me gr�viste de la faim, Aziza Haddadi, a arr�t� la gr�ve pour des raisons de sant�, elle s�occupe actuellement de l�hygi�ne de ses camarades. �Nous ne demandons que notre r�habilitation parce que notre dignit� a �t� bafou�e�, a-t-elle dit. L�action de ces gr�vistes n�a toujours pas eu un retour d��cho de la part du minist�re de la Justice. Ils font partie d�un groupe de 46 greffiers ayant fait l�objet d�une mesure conservatoire en avril dernier. Ils ont �t� suspendus suite � la gr�ve des fonctionnaires de la justice justement. �Nos coll�gues, ayant cess� la gr�ve et regagn� leurs postes de travail, subissent au quotidien un harc�lement moral qu�exercent les procureurs g�n�raux et les procureurs de la R�publique. Certains se sont vu mut�s dans d�autres services et d�autres en dehors de leur lieu de r�sidence�, a alert� Madjid Yahoui de la F�d�ration des greffiers. Il est �galement revenu sur la l�gitimit� de leurs revendications et les promesses faites par l�ancien ministre de la Justice, Tayeb Bela�z et qui ont �t� consign�es dans un P-V de r�union datant du 23 f�vrier 2011 et sign� par le SG du minist�re. �Ils se sont engag�s � satisfaire un nombre de revendications comme le r�gime indemnitaire et le logement de fonction et � �tudier ult�rieurement d�autres. Mais, depuis, rien n�a �t� fait et les portes du dialogue ont �t� ferm�es d�o� notre d�cision d�avoir fait gr�ve en avril dernier�, a-t-il conclu.