�La 6e n�est pas un examen mais une halte pour accompagner l��l�ve dans son cursus obligatoire qui se termine � la 4e ann�e moyenne, c�est-�-dire vers l��ge de 16 ans.� C�est en ces termes que le ministre de l�Education nationale, qui a donn� le coup d�envoi officiel de la 6e � partir de Bouira, a qualifi� cet examen. Pour Benbouzid, la loi est claire et condamne tout responsable qui chasse un �l�ve �g� de moins de 16 ans. L�examen de la 6e est l� pour nous permettre de voir si l��l�ve a ma�tris� les trois principes fondamentaux de l�enseignement �l�mentaire, � savoir lire, �crire et compter, afin de mieux l�accompagner lors de son passage vers le cycle moyen. Cela �tant, le ministre dira que les notions �l�mentaires de l�enseignement primaire sont largement acquises et l�Alg�rie en est le leader tant dans le monde arabe qu'en Afrique avec un taux de scolarisation de 98,5%, dont 65% passent le cap du BEM. Cependant, et vu les nouvelles donnes mondiales et avec l�introduction des TICE (technologies de l�information et de la communication pour l�enseignement), le nouveau d�fi auquel s�attelle l��cole alg�rienne est d�arriver � inculquer � l��l�ve, outre les trois notions �l�mentaires, la ma�trise des langues �trang�res qui est en cours, et l�outil informatique. D�ailleurs, pour la ma�trise de l�outil informatique, le ministre dira que dans deux ans, un brevet, le B2i, c�est-�-dire, le brevet d�informatique et d�Internet, sera octroy� aux �l�ves ayant suivi des cours d�informatique et d�Internet au niveau de leurs �tablissements. Par ailleurs, Boubekeur Benbouzid s�est dit tr�s satisfait de son secteur qui est r�gi par une dizaine de syndicats autonomes dont la majorit� est satisfaite du statut particulier des travailleurs de l��ducation qui est consid�r� aujourd�hui l�un, pour ne pas dire le meilleur statut, envi� par beaucoup d�autres secteurs. D�ailleurs, au sujet de ce statut contest� par certains syndicats, dont l�Unpef, le ministre de l�Education nationale dira que la gr�ve d�avril, qui a �t� tr�s peu suivie, a �t� plus un chantage politique qu�autre chose, alors que pour les proviseurs et les censeurs, le ministre dira que ceux-ci n�ont ni le droit de se constituer en syndicats ni d��tre manipul�s par d�autres syndicats. Pour Benbouzid, les textes du dernier statut particulier des travailleurs de l��ducation sont clairs, l�enseignant doit faire le choix entre l�administration en devenant proviseur et la carri�re en tant qu�enseignant. Aussi, les proviseurs qui ne sont pas satisfaits par la nouvelle grille des salaires n�ont qu�� retourner vers leur poste d�origine en tant qu�enseignants. Par ailleurs, sur un autre volet, le ministre est revenu sur le statut de tamazight et son enseignement dans le syst�me �ducatif national. Le ministre a d�clar� que l�enseignement de tamazight a fait un saut positif ind�niable avec plus de 200 000 �l�ves des trois cycles, et des examens de fin de cycle tant au primaire avec la 6e, qu�au niveau du moyen et du secondaire pour le BEM et le baccalaur�at. Cependant, le probl�me qui se pose aujourd�hui est la graphie puisque la question n�est pas encore tranch�e au niveau du minist�re entre les caract�res arabes et les caract�res latins. Cela m�me si Benbouzid reconna�t que le tamazight avec les caract�res latins a franchi un saut important depuis les ann�es 1980 o� toutes les recherches et autres cr�ations litt�raires et scientifiques sur et avec cette langue sont faites avec cette graphie. En tout cas, la question sera tranch�e par des experts au niveau du centre de recherche attach� au minist�re de l�Education nationale. Enfin, le ministre de l�Education nationale, et sur le caract�re facultatif de cette langue, a soulign� que ce probl�me se pose tant en Alg�rie qu�au Maroc et, dira-t-il, �le fait est l� : l�enseignement de tamazight n�est pas obligatoire �. Rappelons qu�� Bouira, ils sont 10 909 candidats inscrits pour l�examen de la 6e r�partis sur 56 centres d�examen.