En attendant de revenir, comme d'habitude, sur leurs promesses (apr�s les l�gislatives), les socialistes demeurent les meilleurs alli�s des conservateurs sous quelque drapeau qu'ils se proclament et se revendiquent. En attendant de revenir, comme d'habitude, sur leurs promesses (apr�s les l�gislatives), les socialistes demeurent les meilleurs alli�s des conservateurs sous quelque drapeau qu'ils se proclament et se revendiquent. C'est une vieille histoire qui remonte aux ann�es 20. S'attaquer � plus faible ne co�te pas. Et la politique internationale, notamment concernant ce qui se passe en Syrie (�les Arabes qui s'entretuent entre eux, pourvu qu'ils continuent et s'en contentent�), est le cadet des soucis de Fran�ais, et inversement, ce qui se passe dans l'Hexagone int�resse peu de monde, de par le monde. Prenant pr�texte de l�abominable tuerie de Houla, dont on ne conna�t pas � � �couter les t�moins de l�ONU � les ressorts exacts, la France et les autres suppl�tifs europ�ens ont d�cid� d�expulser les ambassadeurs syriens, tout en entretenant les feux de la s�dition en Syrie de l�ext�rieur. Il n'y a pas d'�lectorat pro-syrien en France. Bien au contraire, les sionistes font la pluie et le beau temps et les �trangers d'origine arabe, totalement amn�siques et d�politis�s, n'ont d'autre pr�occupation qu'� se fondre (somm�s qu'ils sont non plus de s'int�grer, mais de s'assimiler) dans un syst�me culturel, social, �conomique et politique qui les rejette. Si rien ne venait � contrarier ce projet, le tr�s probable serait la r�p�tition du sc�nario ordinaire que l'on a vu � maintes reprises en Belgique, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Espagne... sc�nario que seuls les Grecs ont d�cid� peut-�tre de condamner (nous verrons cela le 17 juin prochain). A savoir, des socialistes (r�formistes, socio-d�mocrates, centristes...) se substituer aux conservateurs pour pratiquer la m�me politique �pragmatique� et �r�aliste� (sur l'air de �on ne peut faire autrement�, se gardant de tout �d�ni de r�alit�), sous le contr�le sourcilleux des march�s (on se souvient des d�clarations de Hollande lors de son passage � la City). Avec un r�sultat identique : le retour de la droite encore plus d�termin�e et plus l�gitim�e � conduire sa politique unilat�rale en faveur d'un capital d�sormais affranchi de toute contrainte nationale. Avec le risque de la prolif�ration un peu partout des partis nazis. L�injonction de BHL � Hollande Cette hypoth�se ne repose pas sur le vide : n�oublions pas que Jospin, ex-Premier ministre, entre 1997 et 2002, a plus privatis� qu�aucun gouvernement de droite avant et apr�s lui. Le gouvernement Fabius � autre ex-Premier ministre bobo, aujourd�hui ministre des AE � n�est jamais revenu sur les mesures prises par le tr�s ultra-lib�ral gouvernement Balladur (1986-88). Revenons � la Syrie et � la d�cision fran�aise dans la droite ligne laiss�e par Sarkozy, en r�ponse � l�injonction adress�e par BHL ce jour � Hollande. Depuis 1991 (17 janvier), la politique imp�riale est claire : un retour militaire en force au Proche-Orient, profitant de l�affaiblissement de la Russie, dirig�e alors par un alcoolique notoire qui, apr�s le cr�tin et �gotique Gorbatchev, a accentu� la ruine de son pays qui a failli �tre vendu par appartements. Evidemment pour plus de transparence, de d�mocratie� Enfin, le baratin habituel. L�objectif est tout aussi clair : contr�ler la jonction entre les trois continents et s�assurer des richesses �nerg�tiques de la r�gion pour contr�ler toutes les �conomies de la plan�te d�pendantes des importations d�hydrocarbures. Ce que les peuples europ�ens ignorent est que ces initiatives guerri�res sont aussi dirig�es contre eux pour �trangler leur souverainet�. Mais pour y parvenir, il faut d�manteler tous les pays et les Etats en provinces et en tribus. Pour avoir une id�e, regardons le paysage apr�s les interventions bellicistes de l�Empire et de ses vassaux, gardien de la libert�, de la d�mocratie et des bonnes m�urs. La tentative de d�stabilisation et de d�mant�lement de l�Alg�rie a �chou� L�Irak, transform� en 4 ou 5 petites provinces antagonistes. La Libye a cess� irr�m�diablement d��tre un �tat. Le Mali n�est plus qu�un souvenir. Le Soudan a divis� ses derricks. La Tunisie est affaiblie, en cours de r�int�gration dans les circuits touristiques internationaux, dont le peuple est jet� en p�ture aux industriels du loisir en troupeaux. Le Liban est d�finitivement compartiment� et confessionnalis� (la r�gion est sp�cialis�e dans l�usage g�opolitique des �murs�). L�Egypte (une vall�e de 2 000 km de long, 20 de large et de 85 millions de pauvres bougres) va sans doute demeurer sous la botte de l�arm�e (qui re�oit pour cela un � deux milliards de dollars des Etats-Unis pour que les liens avec Isra�l ne soient pas rompus), avec la fid�le collaboration des �Fr�res musulmans� en liaison avec les autres �fr�res harkis� du Golfe (Arabie, Qatar, Bahre�n�) qui financent obs�quieusement les coups de force isra�lo-am�ricains, dans l�espoir de contr�ler les �mes et les esprits. Illusions qui remontent aux Accords Sykes-Picot (1916) et au pacte Roosevelt-Ibn Saoud (1945). La tentative de d�stabilisation et de d�mant�lement de l�Alg�rie a �chou�. Mais elle n�est pas abandonn�e. Les deux bords extr�mes de l��chiquier (islamistes de toutes ob�diences, groupuscules ��rchiques� et �zaouiatiques�, autonomistes et ind�pendantistes) s�agitent et cogitent. Pour le moment, en vain. Un obscur pr�sident d�un gouvernement offshore �tait en visite en Isra�l le 20 mai dernier. Le peuple alg�rien sait � quoi s�en tenir sans donner quitus � personne. Encore moins � des ectoplasmes s�cessionnistes qui prennent leurs d�sirs pour des r�alit�s. Beaucoup s�interrogeaient sur la ligne politique de Hollande : alternance sans alternative ou une vraie rupture intelligente ? La participation au financement du bouclier antimissiles US en Europe, le retrait des troupes fran�aises acrobatiquement r�interpr�t� (en sorte qu�on se demande s�il aura vraiment lieu comme promis), l�accommodement consensuel avec Merkel et maintenant la continuit� de la politique atlantiste et pro-sioniste sarkozienne� Tout cela indique que l�UMP et le FN ont de quoi se frotter les mains. Il ne s��coulera pas un semestre avant que sa Majest� Sarkozy ne devienne tr�s populaire pour partir � la t�te d�une campagne victorieuse pour toutes les �lections interm�diaires. Obama (noix de coco, noire � l�ext�rieur et tout blanchie � l�int�rieur) a d�j� montr� la voie�