On dit que le dieu grec de la lumi�re et des arts, Apollon, consacra le laurier (laur�at) aux triomphes et aux triomphateurs. La Gr�ce et la Rome antiques firent tradition de couronner les vainqueurs avec des rameaux en feuilles et des baies (bacca) de laurier (laur�at). Ce qui donna le nom du baccalaur�at, si fabuleux et merveilleux dans l�imaginaire quasi universel et si crucial dans la psychologie de nos �tudiants lyc�ens. Attrait passionn� (sinon passionnel dirait m�me le psychanalyste freudien) comme pour certaines �preuves populaires de force ou d�habilet� sportives et artistiques o� le jeune laur�at (candidat) veut affirmer ses capacit�s intrins�ques. Attrait justifi� du reste, le baccalaur�at �tant en fait le premier dipl�me universitaire et, aux yeux de nos jeunes hommes et jeunes femmes, la confirmation supr�me en quelque sorte, de cette valeur essentielle de l��tre humain, la valeur intellectuelle que leur reconna�t enfin leur soci�t�. C�est l�ensemble de cette symbolique et de cette valorisation qui est en action dans la psychologie du candidat au baccalaur�at. Notamment il est hant� par l�appr�hension de l��chec en m�me temps qu�il esp�re et d�sire la gloire de la r�ussite. Cet �tat de tension interne est d�autant plus accru que les candidats alg�riens sont plus ou moins convaincus que leur r�ussite, si elle d�pend de leur travail personnel, elle reste pour large partie conditionn�e par le travail de tous ceux qui sont en charge de leur enseignement, mais surtout en l�occurrence de leur �preuve finale. Car cette �preuve, comme d�ailleurs par exemple le brevet de l�enseignement moyen, ne commence pas avec les questions et r�ponses du premier examen, et elle ne finit pas avec celles du dernier examen. Malheureusement, et outre les diff�rentes erreurs d��nonc�s et fuites des sujets, ceux-ci sont le plus souvent �pi�g�s � con�us, comme par la perversit� ou la perversion, beaucoup plus pour punir (sanctionner) les examin�s, alors qu�un examen d�enseignement devrait rester un moment p�dagogique positif. On pourrait concevoir tout examen de l�enseignement avec permission d�utiliser des documents, s�il est bien �labor� par des professionnels comp�tents. Cela se passe bien ainsi parfois. Mais loin de la science-fiction, les examens du bac seront pour longtemps encore des examens surveill�s. Passe qu�ils le soient. Le hic, c�est que, par exemple, on laisse s�instaurer le souk dans les salles d�examen, ou bien on perturbe les candidats par des exc�s de contr�le. Le pire, c�est qu�on interdise d�agrafer les feuilles intercalaires des r�ponses, ne permettant que les attaches lettres (trombones). Or, et l� commence le sort de l��preuve pour beaucoup, ces feuilles intercalaires peuvent se perdre (et elles se perdent) au cours des diff�rentes manipulations pendant les corrections. On ne saura jamais combien de recal�s pour cause d�intercal�s ! Puisse le ministre r�gler cette question. L�autre moment de l��preuve, c�est �videmment lors des corrections, la fatigue des correcteurs aidant, ou leur relative ma�trise de la docimologie. La double ou triple correction n�est qu�un pis-aller. Qu�� cela ne tienne, nos laur�ats devront encore passer les risques de la �commission � o� les notes sont lues et �nonc�es par les uns, puis entendues et transcrites par les autres. Quid du calcul des moyennes. En d�finitive, le bac� Une �preuve hasardeuse, ou un jeu de hasard ! Quoi qu'il en soit, c'est aux �tudiants qu'il �choit de s'assurer le maximum d'atouts. Gageons qu�ils ont travaill� r�guli�rement en se m�nageant des moments de d�lassement et que maintenant ils sont bien pr�par�s en apprenant les principes et r�gles des disciplines, et en faisant de nombreux exercices. � Dormir suffisamment et surtout se nourrir convenablement. Prendre un bon d�jeuner le matin pendant les examens (c'est indispensable). � Le jour de l'examen, partir gagnant en se disant que le travail est toujours payant, que la pr�paration consentie ne saurait se perdre. � Se concentrer en commen�ant par bien �crire sur les feuilles d'examen, ses nom et pr�nom (s) et num�ro d'inscription. � Demander une feuille suppl�mentaire de r�ponses avant de commencer � r�pondre. � Lire attentivement l'ensemble des sujets, exercices et questions, et s'assurer de les avoir bien compris avant de r�pondre. � Lire du d�but � la fin les sujets et questions. Il arrive que les questions soient li�es et cette relation aide � mieux comprendre. Il arrive aussi que l'on bute sur une donn�e qu�on croit manquant alors qu'elle se trouve en fin de sujet ou d'exercice. � Commencer par la question qui semble la plus facile ou abordable. S'assurer ainsi le maximum de points. � Toujours indiquer le num�ro ou titre du sujet et le num�ro de la question � laquelle on r�pond. � Se concentrer, rester concentr�, et ne pas se laisser d�concentrer par les mouvements et sons environnants. � D�velopper et expliquer ses r�ponses pour d�montrer ses connaissances. Les examinateurs en tiendront compte. � Ecrire calmement et soigneusement. Ne pas se pr�cipiter �vite de faire des erreurs. Rester toujours concentr�. � Relire, relire ses r�ponses (il peut toujours y avoir un mot ou un chiffre incorrect qui pourrait tout g�cher), avant de passer � une autre question. � Trouver le moyen de bien fixer les feuilles intercalaires de r�ponses avec la feuille principale. Et enfin, n'oubliez pas de remettre votre feuille d'examen, m�me si vous avez bien travaill� ! Bon courage � nos enfants, et bonne chance !