Par Kader Bakou �Entre l�enivrant blues du d�sert d�Ali Farka et de Tinariwen et le blues rock rugueux de John Lee Hooker et de Jimi Hendrix, Omar Moctar Aka Bombino ne choisit pas. Aride, puissant et urgent comme une temp�te de sable��, lit-on sur l�affiche de son concert alg�rois. A Timimoune et Gharda�a, nous avons eu une id�e de la puissance du sirocco. Ce soir-l� d�un jeudi cl�ment, le jardin de l�Institut fran�ais d�Alger avec son public tr�s m�tiss� ressemble � un jardin suspendu entre l�Europe et l�Afrique. Bambino est ses amis, Kawissan Mohamed (guitare, chant), Ibrahim Atchinguil Emoud (batterie) et Kildjate Moussa Albade (basse, chant) montent sur sc�ne vers la tomb�e de la nuit. Une temp�te de joie d�ferla sur le public. Nous aimons tous Jimi Hendrix ou John Lee Hooker. Mais avec Bambino, on a l�avantage d��couter et de savourer de nouvelles cr�ations blues ou rock. L�air de la chanson T�n�r�nous rappelle la chanson alg�rienne Goumari. Le refrain d�une autre chanson ressemble � celui de Thella du chanteur kabyle Djamel Allam. Plus le temps passe, plus le public entre en transe. Personne ne veut penser au moment o� il faudrait bien se r�signer � la s�paration. Bambino, apr�s un ultime rappel du public qui ne voulait absolument pas que le groupe nig�rien rejoigne les vestiaires, a promis de revenir en Alg�rie. Avec son album Agadizdans les bacs aux Etats-Unis et en Europe, Bombino s�est impos� sur toutes les sc�nes du monde, notamment au Festival Rio Loco, au Womad et au Womex. En six mois, il a donn� une centaine de concerts � travers le monde. Bombino a ouvert la porte de l�universalit� au blues et au rock touareg� K. B.