Les nouveaux d�put�s r�investissent aujourd�hui, apr�s une d�couverte des lieux lors de la c�r�monie d�investiture, la pl�ni�re de l�Assembl�e populaire nationale (APN). Une Assembl�e qui a manqu� de peu d��tre configur�e comme au temps du parti unique, avec cette majorit� plus que confortable attribu�e, � la stup�faction g�n�rale, au Front de lib�ration nationale (FLN). Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir)- Renouvel�e dans la foul�e des r�volutions arabes inachev�es, l�Assembl�e populaire nationale (APN) est quasiment mono-partisane, tant est que le bin�me FLN-RND loge � la m�me enseigne, engag� qu�il est dans l�Alliance pr�sidentielle. Le reste de la repr�sentation partisane n�a pas � c�ur de faire preuve d�implication dans un jeu parlementaire biais� de prime abord. Aussi, autant les 16 partis qui ont tent� de structurer un front de refus des r�sultats de l��lection l�gislative du 10 mai que le triumvirat de partis islamistes agissant d�sormais sous la banni�re de l�Alliance verte n�ont aucunement vocation � �tre les bons �l�ves de cette l�gislature. Le front du refus a d�cid�, pour qui ne s�en souvient plus, de boycotter les activit�s de l�Assembl�e. Les parlementaires de l�Alliance verte, eux, ont fait le choix moins radical de rester en dehors des structures de l�Assembl�e, tout comme les d�put�s du Parti des travailleurs (PT) et ceux du Front des forces socialistes (FFS). A la diff�rence, cependant, que les d�put�s de l�Alliance verte ont la pr�tention d�agir en trouble-s�r�nit� parlementaire, en ciblant la majorit� FLN de laquelle ils jurent d�acculer � voter une loi criminalisant le colonialisme. Ils pensent pouvoir g�ner le parti de Belkhadem qui, quelle qu�en sera sa r�action, sera comptable devant d�abord les militants du parti et ensuite devant l�opinion publique, surtout que le pays s�appr�te � vivre au rythme de la c�l�bration du cinquantenaire de l�Ind�pendance nationale. Que le FLN vote la loi ou manque de le faire, il vivra cette interpellation qui s'aff�te d�j� comme un boulet lourd � tra�ner. D�autant que, en d�pit de sa majorit�, le parti reste extr�mement fragile au niveau organique, avec cette dissidence qui n�a toujours pas dit son dernier mot. Il para�t que le m�contentement a gagn� �galement la repr�sentation parlementaire du parti. Des d�put�s FLN n�ont effectivement pas appr�ci� les d�signations de Belkhadem aux commissions permanentes de l�Assembl�e. Une agitation de plus pour un parti qui doit mettre sa majorit� au service de la prochaine r�vision constitutionnelle. Une r�vision avec laquelle le chef de l�Etat entend clore son train de r�formes politiques. Car, en dehors des lois de finances et quelques autres projets de loi d�importances variables, la r�vision constitutionnelle reste la plus significative des activit�s de l�Assembl�e.