Une peine de deux mois de prison ferme a �t� prononc�e, lundi, par le tribunal d�Annaba � l�encontre de la journaliste d� Akher Saa, Fatma-Zohra Amara. La journaliste a �t� condamn�e suite � une plainte pour diffamation d�pos�e par l�ex-directeur de l�h�pital psychiatrique Aboubakr-Errazi d�Annaba. Il y a pr�s d�une ann�e, ce directeur �tait au box des accus�s pour harc�lement sexuel sur une employ�e de cet h�pital. Au cours du proc�s, le repr�sentant du minist�re public avait requis contre ce directeur six mois de prison ferme. Mais apr�s d�lib�rations, le juge a prononc� son acquittement. A l��poque, la journaliste n�avait fait que relater les faits tels qu�ils s��taient d�roul�s. Apr�s cette condamnation, Fatma-Zohra Amara a fait appel. A. B. Qui doit faire appliquer la loi ? Un journaliste reste un citoyen justiciable m�me dans l�exercice de ses fonctions. De son c�t�, la justice est faite pour appliquer la loi et prot�ger le citoyen, le journaliste y compris. Pourtant, ce qui vient de se passer au tribunal d�Annaba nous laisse perplexe. Notre journaliste Fatima Zohra Amara vient d��coper de deux mois de prison ferme, de 20 000 DA d�amende et 100 000 DA de d�dommagement au profit de l�ex-directeur de l'h�pital Errazi accus�, lui, de harc�lement sexuel par une dame employ�e de cet �tablissement. Que reproche-t-on � notre journaliste ? Elle est condamn�e � la prison ferme pour avoir rapport� dans les colonnes d� Akher Saa les minutes du proc�s du directeur de l'h�pital en question. Un proc�s durant lequel la justice a reconnu les accusations contre ce directeur et une condamnation en premi�re instance avait �t� prononc�e au nom du peuple alg�rien contre ce responsable. Le hic dans cette histoire, c�est que le premier magistrat du pays, le pr�sident de la R�publique, avait aboli les peines d�emprisonnement pour d�lits de presse lorsque l�article incrimin� ne porte pas atteinte � la s�curit� de l�Etat ou � la personne du pr�sident de la R�publique. Un texte qui est venu soulager la corporation journalistique habitu�e par le pass� � des verdicts r�serv�s aux criminels et la condamnant � de l�emprisonnement ferme. Nous osons esp�rer que cette sentence ne serait que la r�sultante d�une simple anomalie. Nous demandons enfin que notre journaliste soit r�tablie dans ses droits par la justice et que la volont� d�apaisement entre les pouvoirs publics et les m�dias proclam�e par le pr�sident de la R�publique ne reste pas lettre morte. Nous ne qu�mandons rien de sp�cifique. Nous nous attachons simplement aux lois du pays et souhaitons que les magistrats soient les premiers � se soucier du respect de la loi du pays. Le directeur de publication du quotidien Akher Saa, Sa�d Belhadjoudja Communiqu� du Syndicat national des journalistes (SNJ) Fatma-Zohra Amara, journaliste au quotidien r�gional Akher Saa,a �cop�, lundi 25 juin 2012, d�une peine de deux mois de prison ferme, assortie d�une amende de 20 000 DA et du versement d�une somme de 100 000 DA, � titre de dommages et int�r�ts, � l�issue d�un proc�s sur une banale affaire de diffamation, intent� � son encontre par un ex-directeur d�un h�pital de Annaba. Ce verdict, prononc� par le tribunal de Annaba, est d�autant plus surprenant que la l�gislation alg�rienne en la mati�re, le code de l�information en l�occurrence, ne pr�voit plus des peines d�emprisonnement pour d�lit de presse depuis la r�vision de cette loi en novembre 2011. Et c�en est l� une affaire qui inqui�te au plus haut point parce qu�elle ne se pr�sente pas comme un cas isol�, � classer au chapitre d�une simple erreur judiciaire. Cette affaire intervient, en fait, dix jours � peine apr�s une condamnation similaire, � savoir deux mois de prison ferme, assortis d�une amende de 50 000 DA, que le tribunal de Mascara a prononc�e � l�encontre de notre confr�re du quotidien La Nouvelle R�publique, Si Mohamed Mancer, � l�issue d�un proc�s en diffamation intent� contre lui par la directrice des imp�ts de la wilaya. Le Syndicat national des journalistes rejette fermement ces deux verdicts qui ne reposent sur aucun texte de loi et assure, de ce fait, nos deux confr�res de son enti�re solidarit�. Aussi, le Syndicat appelle-t-il � la cessation imm�diate de cette cabale judiciaire � l�encontre de femmes et hommes des m�dias et ne manquera pas de s�interroger, l�gitimement, sur les motifs de cette subite tentation de retour aux ann�es de plomb. L�exc�s de z�le de certains magistrats explique-t-il tout ? Ce qui demeure certain, en tout cas, est que nous ne nous laisserons jamais intimider par quelque autorit� que ce soit, d�s lors qu�il s�agira de l�exercice de notre m�tier, et dans le cadre de la loi, de surcro�t ! La libert� de la presse est un acquis auquel jamais nous ne renoncerons. P/ le Syndicat national des journalistes, le secr�taire g�n�ral Kamel Amarni