L�arm�e ne l�che pas prise en �gypte. Au lendemain de la r�habilitation du Parlement par le tout fra�chement �lu pr�sident, la Haute Cour constitutionnelle rappelle � l�ordre Morsi : la d�cision de dissolution du Parlement ne peut �tre contest�e. La confrontation semble donc in�vitable entre le pr�sident issu des Fr�res musulmans et le Conseil supr�me des forces arm�es. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - La r�action ne s�est pas fait attendre. Au lendemain de la d�cision de Morsi de r�tablir le Parlement, dont la dissolution avait �t� controvers�e, la Haute Cour constitutionnelle fait un rappel pas des moindres : ses d�cisions sont d�finitives, ne peuvent faire l'objet d'un appel et sont contraignantes pour toutes les institutions de l'Etat. En clair, m�me le chef de l�Etat �lu ne peut aller � l�encontre de ses d�cisions. En prenant la d�cision de r�tablir le Parlement et d�entrer en confrontation directe avec l�arm�e, Morsi avait-il conscience de la faible marge de man�uvre dont il dispose visiblement ? Sa d�cision a n�anmoins mis en �tat d�alerte le Conseil supr�me des forces arm�es. La toute-puissante instance militaire a tenu une r�union en urgence sit�t apr�s l�annonce de la d�cision de Morsi. Sous la pr�sidence du mar�chal Hussein Tantaoui, la r�union de crise devait examiner �les mesures pr�sidentielles�. Jusqu�� hier, l�arm�e n�avait toujours pas officiellement comment� la d�cision de Morsi. Le pr�sident de la R�publique et le chef du Conseil militaire, le mar�chal Tantaoui, ont assist� hier � un d�fil� militaire. Les deux hommes sont apparus l'air d�tendu, discutant assis l'un � c�t� de l'autre. Les observateurs et les Egyptiens retiennent cependant, leur souffle, tant la confrontation para�t in�vitable. Au Caire, la tension est mont�e d�un cran. La police et l'arm�e formaient un cordon autour de l'Assembl�e. Saad Al-Katatni, qui pr�side l'Assembl�e et est issu comme le pr�sident des rangs des Fr�res musulmans, a convoqu� une session du Parlement pour aujourd�hui dans un climat des plus tendus. L'Assembl�e du peuple avait �t� dissoute en application d'une d�cision de la Haute Cour constitutionnelle la d�clarant ill�gale. Cette cour avait invalid� les �lections l�gislatives, en raison d'un vice juridique dans la loi �lectorale ayant r�gi le scrutin. Sur la base de cette d�cision de justice, le Conseil sup�rieur des Forces arm�es a annonc� dans une d�claration qu'il exercerait le pouvoir l�gislatif jusqu'� l'�lection d'une nouvelle Assembl�e du peuple. La m�me d�claration octroyait un droit de veto � ce m�me conseil sur tout article de la future Constitution. Les Fr�res musulmans avaient alors accus� les militaires d'avoir orchestr� cette dissolution pour s'adjuger le pouvoir l�gislatif, d�non�ant un v�ritable coup d'Etat et affirmant que, pour eux, l'Assembl�e du peuple restait valide et gardait le pouvoir l�gislatif. C�est dire que l�imbroglio est de taille�