Le secr�taire g�n�ral du mouvement El Islah ne prend pas de gants pour fustiger l�ex-ministre des Travaux publics en le chargeant lourdement, lui d�niant l�appartenance � la famille islamiste et l�accusant d��tre � la solde du pouvoir. M. Kebci - Alger (Le Soir) Hamlaoui Akkouchi ne se retient point pour dire haut et cr�ment ce que Soltani, le leader du MSP, a pr�f�r� traiter autrement plus �correctement� lors de la session du conseil consultatif du mouvement qui s�est achev� hier. Lui, habitu� � �balancer� ses profondes convictions � la hussarde, sans trop s�y attarder, a tout simplement descendu en flammes Amar Ghoul dont le divorce vient d��tre formalis� avec le MSP. Un divorce que le SG d�El Islah n�a pas h�sit�, hier lors d�une conf�rence de presse, � mettre sur le compte du pouvoir qui veut faire repr�senter, � sa fa�on, la mouvance islamiste dans le prochain gouvernement. Et de poursuivre ne pas se reconna�tre en Ghoul comme incarnant le camp islamiste si jamais il venait � accepter l�offre d��tre reconduit dans la prochaine �quipe gouvernementale. Ce qui est plus plausible, l�ex-ministre des Travaux publics qui est all� dans sa �folie des grandeurs� jusqu�� s�attribuer le m�rite dans le grand score de l�Alliance de l�Alg�rie verte dont il dirigeait la liste d�Alger lors des l�gislatives du 10 mai dernier, ne s�est pas retenu � affirmer opter pour servir l�Etat s�il est sollicit� dans ce sens et se d�charger ainsi de ses obligations militantes. Auto-satisfecit que Akkouchi d�nie fermement � Ghoul en insistant que �c�est au triumvirat islamiste que revient ce m�rite et que sans l�argent du p�trole, l�autoroute Est-Ouest dont il se pr�vaut d��tre l�architecte n�aurait jamais vu le jour�. Il ira loin dans son r�quisitoire en lan�ant une fausse question � la r�ponse donc �vidente : �Mais pourquoi l�Alliance verte a �t� victime d�une fraude g�n�ralis�e partout dans le pays au point de ne pas sortir dans une trentaine de wilayas, sauf � Alger ?� Mani�re subtile de situer la main du pouvoir � ce niveau du deal concoct� d�avec l�ancien ministre dont la vell�it� de rompre les amarres avec le MSP pour cr�er un autre cadre politique s�est pr�cis�e avec, dira encore Akkouchi, �la d�nonciation ferme de la fraude ayant �maill� cette consultation �lectorale, et surtout la d�cision souveraine du MSP de se ranger dans l�opposition �. Et � Akkouchi de s��vertuer � d�truire l�image que veulent donner de Ghoul ses mentors. N�est pas Erdogan qui veut, Ghoul ne peut �tre l�Erdogan alg�rien et Erdogan ne peut �tre le Ghoul turc, l�chera-t-il s�chement, non sans tenir � pr�ciser qu�Erdogan a bien de convictions religieuses, mani�re de sous-entendre que Ghoul n�en a pas. Autant de �d�tails� qui font conclure au secr�taire g�n�ral du mouvement El Islah que le d�part de Ghoul et comp�res du MSP est loin d�influer n�gativement sur le parti en particulier et la mouvance islamiste plus g�n�ralement. Il se f�licitera, au passage, de la r�ussite de la toute derni�re session du conseil consultatif du parti � Soltani qui a fait, selon lui, peu cas de cette d�fection �mineure�. Akkouchi pour qui elle est la moins �parpill�e comparativement aux autres, nationalistes et d�mocrates entre autres, appelle � une alliance la plus large possible de cette famille islamiste dans la perspective des prochaines �lections locales. Une �ch�ance � propos de laquelle le mot d�ordre de participation ou non n�est pas encore tranch�, dira-t-il, ce que le conseil consultatif du mouvement aura � trancher lors de sa session pr�vue dans la foul�e de la prochaine universit� d��t� du parti. Une participation assujettie � un ensemble de pr�alables dont, notamment, comme il le dira, �le jumelage des commissions de supervision et de surveillance des �lections�.