La coalition islamiste � trois est d�sormais sur pied. Son acte de naissance a �t� officiellement paraph�, ce mercredi, lors d�une c�r�monie � l�h�tel Essafir d�Alger, par les leaders des trois partis MSP, Ennahda et El Islah, sous le label de l�Alliance de l�Alg�rie verte. M. Kebci- Alger (Le Soir)- Une d�nomination loin de relever du hasard tant toute la philosophie que ses promoteurs lui assignent se d�cline ais�ment puisque se voulant accompagner la vague verte qui caract�rise la sc�ne r�gionale, le ras-de-mar�e islamiste qu�ont connu les pays voisins dans le sillage de ce qui est appel� le printemps arabe. Et les leaders des trois �coalis�s � ne s�en cachent pas pour louer le mod�le turc, comme l�a si bien mentionn� Hamlaoui Akkouchi, le secr�taire g�n�ral du mouvement El Islah qui, dans sa prise de parole, s�est dit combl� de ce premier pas vers la constitution du bloc islamiste pour, dira-t- il, que �l�islam politique ait sa place sur l��chiquier politique national et ce, sur tous les plans�. L�orateur, qui ne fera pas dans la demi-mesure, comme � son habitude, quant � ses s�rieuses r�serves au sujet de la r�gularit� du scrutin l�gislatif du 10 mai prochain, affirmera que cette coalition est loin de constituer une simple alliance �lectorale dict�e par le seul souci de pr�senter des listes communes aux l�gislatives du printemps prochain. Ce que r�it�rera son successeur au pupitre, le patron du Mouvement Ennahda, qui, pr�cisant qu�il demeure ouvert aux autres partis de la mouvance, allusion � peine voil�e aux fr�res ennemis Djaballah et M�nasra qui ont tourn� le dos � cette initiative, dira que ce bloc est un exemple qui incitera les partis des autres camps � se rassembler. Cette coalition, qui s�est dot�e d�une charte de 34 points, fait, comme le mentionnera le pr�sident du MSP, de la proclamation du 1er Novembre 1954 l�un de ses fondements aux c�t�s de l�Islam comme religion d�Etat, du caract�re r�publicain et d�mocratique du pays, l�alternance pacifique au pouvoir, les libert�s individuelles et collectives, etc. Soltani qualifiera la naissance de cette coalition comme un �v�nement historique qui, esp�re-t-il, inspirera d�autres forces politiques � taire, enfin, leurs divisions et s�unir sur l�essentiel, car, ajoutera-t-il, �le d�bat doit d�sormais �tre focalis� sur les programmes des uns et des autres, loin de toute tutelle historique, r�volutionnaire et nationaliste�. Et tout dans le protocole qui a caract�ris� ce c�r�monial que ses promoteurs ont voulu grandiose indique clairement la mainmise du MSP sur le trio. De l�ordre d�intervention des trois leaders, Akkouchi, R�bai puis Soltani jusqu�� la c�r�monie de signature de l�acte de naissance de la coalition, Soltani au milieu, flanqu� des patrons d�Ennahda et d�El Islah, tout indique que le MSP a r�ussi son challenge de se refaire une relative virginit� parmi ses fr�res ennemis d�hier parmi lesquels il a pu se faire une place de choix, et ce, apr�s avoir quitt� le triumvirat pr�sidentiel tout en gardant un pied au pouvoir � travers le maintien de ses ministres. Une mainmise du MSP derri�re la non-implication des autres acteurs de la mouvance les plus en vue, notamment Djaballah et M�nasra qui a pos� le pr�alable de la d�mission du gouvernement de Ghoul et de ses coll�gues du mouvement.