Hier encore lundi, l�Alg�rie a failli connaitre une autre frustration, la plus mauvaise de toutes les surprises. Taoufik Makhloufi, super favori de l��preuve du 1500m et que tout le pays attend pour la finale de ce soir � 20h15, celui qui, � l�unanimit� des pronostics, peut offrir � l�Alg�rie sa premi�re m�daille d�Or, un potentiel champion olympique qui avait tout simplement survol� les tours pr�liminaires ne devait pas �tre tout simplement align� sur le d�part. Il a �t� d�abord disqualifi� par la F�d�ration internationale d�athl�tisme, l�IAAF, pour �mauvaise foi et manque de comp�titivit�, lors de la demi-finale du 800 m, disput�e hier lundi et dont il s��tait retir� � une centaine de m�tres de la ligne de d�part pour se consacrer enti�rement � la finale d�aujourd�hui. Ce cas, vraiment complexe est une premi�re dans l�histoire des jeux que l�Alg�rie aura d�cid�ment marqu� cette ann�e d�une mani�re bien originale. L�IAAF laissera, toutefois entrevoir un espoir de voir r�int�grer Taoufik Makhloufi dans les J.O et l�autoriser � prendre part � la finale de ce soir au stade olympique de Londres : A condition qu�il puisse �pr�senter un certificat m�dical produit par un m�decin local pour justifier son refus de courir le 800m�. La d�l�gation alg�rienne pr�sente Makhloufi � la commission m�dicale des jeux de Londres. La radio confirme une blessure. Avec ce document la d�l�gation introduit un recours aupr�s de l�IAAF d�autant qu�aucun texte de loi n�interdit � un athl�te d�abandonner une course. D�ailleurs, tous les sp�cialistes mondiaux de la discipline ne trouvaient pas d�explication � la d�cision de la f�d�ration internationale. Comment l�IAAF pouvait elle priver l�alg�rien de la finale ou plut�t de �sa� finale ? Le recours abouti et finalement l�athl�te sera r�tabli dans son bon droit. Cette histoire n�a pas encore livr� tous ses secrets et surtout ces coups bas qui ont fus� de partout y compris d�ici en Alg�rie. Grand favori, il l�est assur�ment puisque � deux reprises, en demi-finales et, auparavant en quart de finale d�j�, il battait nettement son adversaire le plus dangereux pour l�Or, le champion olympique � P�kin, le Kenyan Asbel Kiprop. Un Kiprop que Makhloufi se doit toutefois �d�achever� lors de l�explication finale pr�vue ce mardi � 21h15 au stade olympique pour le dessaisir de la prestigieuse m�daille d�Or et du leadership de la sp�cialit�. Pour cela, Makhloufi ne doit compter que sur soi m�me, que sur ses propres moyens contrairement � son adversaire qui, lui, verra certainement son parcours �balis� par ses deux compatriotes Silas Kiplagat et Nixon Kiplimo Chepseba. En se mettant sur la ligne de d�part, Makhloufi ne doit se mettre qu�une seule chose dans la t�te : �viter � tout prix d��tre enferm� en tenailles par les Kenyans et m�me l�Ethiopien Mekonnen Gebremedhin, car � ces pi�ges tactiques, nul n��gale les athl�tes de la corne africaine ! C�est sur ce plan que les sp�cialistes craignent pour Makhloufi, qui a cette f�cheuse tendance � se laisser enferm�. A aucun moment, en plus, il ne doit oublier la menace r�elle et permanente que fera planer sur tout ce beau monde, un certain Iguider (l�aigle en Tamazight d�ailleurs !), qui vient tout droit de la grande �cole marocaine du demi-fond. Pour �viter toute mauvaise surprise, les choses sont simples : Makhloufi n�a qu�� imposer ses arguments d�s le coup de starter. Car il en poss�de un que tous les autres n�ont pas, une pointe de vitesse ph�nom�nale ! Champion d�Afrique du 800M, un �preuve que les sp�cialistes classe d�sormais non pas dans le demi fond mais dans le sprint. L��volution de cette �preuve, plus caract�ris�e de nos jours par la vitesse que par la tactique aura fini par en faire ce qu�appelle d�sormais les sp�cialistes de l�athl�tisme �le sprint long�. Autrement dit, et � condition que Makhloufi �vite l�enfermement au d�part de la course, personne ne l�arr�tera dans sa qu�te vers l�Or. Un point faible que l�athl�te alg�rien a �norm�ment travaill� depuis 7 mois, dur�e d�une tr�s bonne pr�paration assur�e par un entraineur de renomm�e mondiale de nationalit� soudanaise. Le successeur de Ammar Brahmia a, en deux stages de haut nivaux, l�un en Ethiopie et l�autre en Suisse, am�lior� les capacit�s physiques et tactiques de l�athl�te de mani�re spectaculaire. C�est surement sur ses conseils aussi que Makhloufi a fini par sacrifier l��preuve du 800 M, en se retirant de la course � 200m de la ligne de d�part.