La ville de Constantine, qui a fr�l� l��meute dans la nuit de lundi dernier, risque l�embrasement, si rien n�est fait dans les prochaines heures, et ce, au vu de la col�re grandissante des citoyens. Les coupures prolong�es de l��nergie �lectrique ont pouss� les populations, exc�d�es, � investir la rue pour d�noncer une situation qui n�a que trop dur�. Des mouvements de protestation synchrones ont �clat� lundi juste apr�s la rupture du je�ne, pratiquement aux quatre coins de la ville. Des jeunes des cit�s Kouhil- Lakhdar, les Palmiers, Zouaghi, Oued El Hed, la cit� Bessif, Faubourg Lamy, El Fedj, Ziadia, Boudra� Salah ou encore Chalet des Pins ont investi la rue durant une grande partie de la nuit pour d�noncer les coupures d��lectricit� r�p�titives et prolong�es. Plusieurs art�res de la ville sont rest�es ferm�es � la circulation jusque tard dans la nuit. Les �l�ments des brigades anti�meute de la police et de la Gendarmerie nationale, d�p�ch�s sur les lieux en grand nombre, sont rest�s � l��cart pr�f�rant surveiller la situation de loin. Et les rares fois o� ils avaient tent� de prendre langue avec les protestataires dans l�espoir de les convaincre de lib�rer la route, ils avaient lamentablement �chou�. La Sonelgaz, qui, semble-t-il, est d�pass�e par les �v�nements et l�encha�nement des pannes, s�est d�clar�e impuissante. Selon des sources proches de la soci�t�, �cette situation chaotique risque de durer encore quelques jours�. En fait, plusieurs kilom�tres de c�ble de liaison entre le poste source d�alimentation de la ville et les centres de distribution sont en panne et leur remplacement risque de prendre du temps. Les c�bles tr�s sollicit�s ont surchauff� et fini par �clater � cause de la surcharge. Aussi, il est question �galement d�une grande panne qui a affect� le centre de production d�El Mansourah et de Sissaoui. Bref, hier au petit matin, o� des cit�s �taient toujours plong�es dans le noir, le d�cor qui s�offrait aux riverains rappelle sinistrement celui des �meutes de janvier 2011. Des bacs � ordures, des pneus et des troncs d�arbres �taient encore en combustion. Des gravats, des blocs de pierres et autres objets h�t�roclites jonchaient les abords des routes. Aussi, d�autres mouvements de contestation, plus cons�quents, pourraient na�tre dans les prochaines heures devant la persistance du probl�me et tant que celui-ci n�est pas d�finitivement r�gl�. Notons, en outre, qu�un communiqu� laconique de la SDE, diffus� hier, informe que l�alimentation sera r�tablie progressivement dans les prochaines heures et a appel� les abonn�s � mod�rer leur consommation.