Record d�affluence au stade Oukil-Ramdane de Tizi-Ouzou qui a vibr� durant la nuit ramadanesque de jeudi dernier aux rythmes d�une v�ritable d�ferlante Yal, des fulgurances musicales de ce concept forg� et popularis� par le chanteur Takfarinas qui vient de signer un come-back r�ussi, 22 ans apr�s son concert de 1991. Takfarinas aura �t�, durant cette m�morable nuit du 21e jour du Ramadan, un v�ritable dieu de ce stade qui l�a vu se produire le 20 avril 1991. Un dieu enchanteur qui �tait en communion parfaite avec ses admirateurs qui �taient des milliers (ils �taient pr�s de 15 mille) � se d�placer et � vibrer sous un tonnerre de d�cibels, de rythmes toniques et percutants et de sonorit�s �lectriques et dansantes et quelquefois lascives et langoureuses du registre cha�bi et de �l�achewiq�. Takfarinas revisitera l�essentiel de son r�pertoire, au grand bonheur de ceux qui l�ont aim� par le pass� et de ceux qui le d�couvrent depuis peu. Une chance pour ce chanteur prolifique qui a le don de r�ussir un brassage g�n�rationnel, en parvenant � r�unir au sein d�un m�me public d�admirateurs aussi bien l�enfant de dix ans, l�adolescent que les 30 ou 40 ans, voire m�me au-del� et qui ont �prouv� le m�me plaisir � appr�cier ou � danser aux rythmes de ses albums r�cents que ses chansons cultes du d�but de sa carri�re, � l�exemple de way telha ! Zaama-zaama� Cette derni�re chanson enflammera le public. On danse, on chante. Presque tout le monde se l�che. A nos c�t�s Mohand Amaloul, journaliste � France 3 et � Radio Pluriel (Lyon) et habitu� des grande-messes musicales de l��migration (il a, notamment, anim� des galas de Matoub au Z�nith parisien) n�a pas manqu� d�attirer notre attention sur les performances techniques de l�ing�nieur du son de l��quipe de techniciens qui a accompagn� Takfarinas et que celui-ci a ramen� de France. Tak, comme aiment � l�appeler ses admirateurs, ne boude pas son plaisir. Il affiche un enthousiasme sans bornes, ravi de la r�ussite de son rendez- vous avec son public de Tizi- Ouzou et de son spectacle. S�quence �motion, lorsque Takfarinas a entonn� une chanson en hommage � Matoub, un achewiq d�chirant qui n�a pas manqu� d�arracher une larme � la m�re du d�funt chanteur pr�sente dans le stade et qui � �t� invit�e � monter sur sc�ne. Le public ne manquera pas de r�pondre � cet appel � la m�moire du Rebelle : �Assa azeka, Lounes yella yella !�, reprennent des milliers de voix. On rappellera que Takfarinas a anim� une conf�rence dans l�apr�smidi de la m�me journ�e. Le chanteur a �t� interpell� sur sa r�cente prise de position en faveur du vote du 10 mai dernier. Sur sa venue en Alg�rie et sur sa tourn�e nationale qui sera organis�e par le minist�re de la Culture, Takfarinas pr�f�re mettre en avant sa ferveur patriotique pour expliquer son geste. C�est, selon lui, un devoir que de participer � sa mani�re � la c�l�bration du 50e anniversaire de l�ind�pendance.