Le nouveau ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re veut, apparemment, faire table rase de ce que son pr�d�cesseur a l�gu� en se voulant ouvert au dialogue avec tous les intervenants d�un secteur des plus n�vralgiques qui n�a connu que de courtes p�riodes de �r�pit�. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C�est, en tout cas, ce qu�on peut ais�ment lire dans les tout premiers pas de Abdelaziz Ziari dans ses nouvelles fonctions de premier responsable du d�partement. Des premiers pas consacr�s � convier et �couter le maximum d�intervenants, et ils sont nombreux, � l�effet de mieux prendre le pouls d�un secteur, qui, � l�instar de celui de l��ducation, a rarement �fonctionn� normalement. Car quand ce ne sont pas les divers acteurs syndicaux qui montent au cr�neau, de mani�re r�currente, pour faire valoir des revendications socioprofessionnelles, c�est la p�nurie des m�dicaments qui prend le relais pour empoissonner un climat d�j� d�l�t�re Ould- Abb�s �tait r�put� pour son �aversion� pour les entit�s syndicales �rebelles� et, surtout, ne pas se faire contrarier dans ses �certitudes�. Autant de �caract�ristiques� dont l�ancien pr�sident de l�APN tient absolument � d�barrasser le premier responsable du secteur qui lui collaient comme une seconde nature. Et il n�y a pas quatre chemins pour y arriver, en adoptant, une toute autre d�marche, totalement oppos�e � celle qui a pr�valu jusque-l�. Une participative essentiellement bas�e sur la r�alit� du terrain et pas uniquement sur les concepts �labor�s dans les bureaux feutr�s de la tutelle. Ce qui ne saurait se concr�tiser sans une concertation et un dialogue continus avec tout le monde, du cadre central au simple intervenant, dans la plus petite entit� sanitaire du coin le plus recul� du pays. Aussi, Ziari n�a-t-il pas une autre �marque de fabrique� qui le distingue nettement de son pr�d�cesseur, � savoir l�intime conviction que tout peut �tre mis sur la table des discussions, y compris la revue �ventuelle de textes r�gissant le secteur, si, bien entendu, la n�cessit� le dicte, � l�effet de les adapter aux mutations intervenant sans cesse. Autant d�axes de sa �philosophie� que le tout nouveau ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, a tenu � partager avec ses interlocuteurs parmi les nombreux et divers acteurs du secteur qu�il a convi�s et qu�il conviera tout prochainement, dont des repr�sentants syndicaux, des associations de la pharmacie, des producteurs pharmaceutiques des deux secteurs, priv� et public, des responsables d�entit�s publiques en rapport avec la pharmacie, comme le Laboratoire national de contr�le des produits pharmaceutiques, l�Institut Pasteur d�Alg�rie et la PCH qu�il a convi�s mardi. Une d�marche salu�e de tous, qui a permis, au bout d�un large d�bat, de faire un �tat des lieux en rapport avec les objectifs attendus, � savoir mieux cerner les mesures � prendre pour mieux r�guler le march� des produits pharmaceutiques et normaliser la disponibilit� permanente de ces produits tant au niveau hospitalier qu�au niveau des officines pharmaceutiques. Aussi, Ziari n�a-t-il pas tenu � assurer que �toutes les mesures � caract�re r�glementaire ou organisationnel � m�me d�am�liorer le fonctionnement du march� et d�assurer la disponibilit� de l�ensemble des produits pharmaceutiques seront prises et appliqu�es de concert avec les acteurs concern�s�. Auparavant, le nouveau ministre de la Sant� avait initi� un dialogue avec les partenaire sociaux. Ces derniers, dont le Syndicat national des praticiens sp�cialistes de la sant� publique (SNPSSP), a pris acte de la �disponibilit� et de la volont� du ministre � �tre � l'�coute et de travailler avec tous les partenaires sociaux, sur la base de la concertation et du respect mutuel pour faire face aux graves probl�mes que conna�t le secteur de la sant�. Le SNPSSP a, au sujet de la plate-forme de revendications d�fendue par le syndicat depuis 2010, relev� l�engagement de Ziari �� reprendre le travail autour de cette plate-forme dans une r�union de travail qui sera programm�e incessamment �. Reste � v�rifier sur le terrain, au fil des jours, les bonnes intentions du nouveau responsable du secteur, quand on se rappelle que la m�me disponibilit� a �t� affich�e par Ould- Abb�s � son intronisation avant que toutes ses promesses ne fondent comme neige au soleil et ouvrir grandement les portes � une crise larv�e faite, entre autres, de gr�ves cycliques, de p�nuries r�currentes de m�dicaments, de conditions lamentables de prise en charge des malades et d�exercice des praticiens et autres intervenants.