A peine une semaine après sa désignation, le nouveau ministre de la Santé, affiche la volonté de vouloir réformer le secteur, de l'avis de tous les acteurs (syndicats, opérateurs, producteurs ou professionnels de la santé). Abdelaziz Ziari a promis de prendre rapidement des décisions notamment celles qui concernent les réformes juridiques. Il va modifier les textes et les rendre adéquats en vue de les adapter pour reconstituer le stock de médicaments, assurer une fluidité des commandes et revoir le codes des marchés publics en ce qui concerne les procédures et ce dans les plus brefs délais. Apparemment, le nouveau ministre de la Santé a opté pour une nouvelle démarche afin de résoudre les problèmes du secteur. Celui de la reprise du dialogue avec les partenaires sociaux, l'annulation des derniers arrêtés contestés et l'activation dans la création de l'agence du médicament seul habilité à organiser le marché du médicament en Algérie. Durant toute la semaine, M. Ziari a reçu tous les syndicats du secteur en commençant par le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) qu'il a reçu dimanche en fin de journée. L'ensemble des problèmes a été à nouveau exposé et il s'est engagé, selon les représentants du syndicat, à résoudre tous les problèmes. M. Ziari a reçu, également, le Syndicat des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), lundi, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) mardi. Dans la même journée, il a présidée une rencontre avec les associations des producteurs de médicaments locaux, l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), le Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo), le groupe Saidal, les pharmaciens des hôpitaux et la Pharmacie centrale des hôpitaux. Chacun des conviés doit soumettre ses propositions écrites le plus tôt possible et chacun ses priorités. Pour l'Unop, le travail doit être engagé sur le volet de la réglementation qui doit être «claire, nette, transparente et précise pour nous prémunir des ruptures et faire le contrôle de l'application de la réglementation», avait déclaré le Dr Mellah, président de cette association, qui regroupe 80% des opérateurs algériens. Pour le Snapo, qui va soumettre ses propositions en début de semaine, l'urgence est de pallier aux ruptures récurrentes des médicaments. Son président Messaoud Belambri a indiqué : «Nous avons fait un constat sur la disponibilité des médicaments de notre point de vue et nous avons énuméré les problèmes et les anomalies relevés dans le marché du médicament .» Et d'ajouter : «Nous avons dénoncé également la vente concomitante de certains produits qu'on ne retrouve que chez certains grossistes.» Le Snapo a demandé un suivi de l'importation de nomenclatures données avec un engagement des producteurs locaux car, selon toujours M. Belambri, «il faut cadrer la production nationale et revoir le conditionnement pour certains produits et producteurs nationaux». En tout, il faut une réforme profonde et c'est ce que le nouveau ministre aurait l'intention de proposer. Des solutions définitives pour en finir avec les ruptures de stocks de médicaments pour les urgences médicales.