Les violences ont repris de plus belle en Syrie hier avec des bombardements intensifs des bastions rebelles et des combats sur plusieurs fronts, le pape Beno�t XVI appelant depuis le Liban voisin la communaut� internationale � trouver une solution �viable� au conflit. Dans le m�me temps, l'ann�e scolaire a d�but� avec l'ouverture de nombreuses �coles dans les quartiers �pargn�s par les violences � Damas, alors que selon l'Unicef, plus de 2 000 �tablissements scolaires ont �t� d�truits ou endommag�s durant les 18 mois de conflit et des centaines sont utilis�s comme abris. Pour la premi�re fois, l'Iran a reconnu publiquement la pr�sence en Syrie et au Liban voisin des membres des Gardiens de la r�volution, garde pr�torienne du r�gime, alors que les Etats-Unis et l'opposition accusent T�h�ran d'aider militairement le pouvoir de Bachar Al- Assad. Depuis le matin, des secteurs de la province de Damas, de Deraa (sud), d'Alep (nord), de Hama, Homs (centre) et Deir Ezzor (est) �taient la cible de raids a�riens ou de l'artillerie lourde des forces du r�gime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le bruit des explosions et des �changes de tirs y �tait �galement entendu, alors que des combats faisaient rage dans des quartiers comme Hajar Al-Aswad � la p�riph�rie de Damas et en province, a pr�cis� l'ONG qui s'appuie sur un r�seau de militants sur place. A Alep, la m�tropole du Nord dont plusieurs quartiers ont �t� d�vast�s par pr�s de deux mois de violents combats, le quartier de Hanano �tait bombard� aux obus alors qu'un avion de combat a tir� des missiles sur celui de Sakhour, a poursuivi l'ONG. Dix-huit civils et deux rebelles ont �t� tu�s � travers le pays, dont sept dans une attaque � l'explosif contre un autobus dans la r�gion de Dreaa, selon un bilan provisoire de l'OSDH. Selon l'OSDH, plus de 27 000 personnes ont p�ri dans les violences en 18 mois, aucune perc�e n'ayant �t� enregistr�e dans les efforts visant � trouver une issue au conflit d�clench� le 15 mars 2011 par une contestation pacifique qui s'est militaris�e face � la r�pression, se transformant en v�ritable guerre. Rentr�e scolaire Malgr� les violences � travers le pays, la plupart des �coles ont ouvert leurs portes dans les quartiers de Damas consid�r�s comme calmes. Mais dans plusieurs villes comme Alep, les �coles sont rest�es ferm�es selon des habitants. Les m�dias officiels ont annonc� la rentr�e de �plus de 5 millions d'�l�ves et de 385 000 instituteurs et employ�s�. Un employ� dans un h�pital � Damas a dit avoir conduit ses deux gar�ons dans leur �cole � Machrouh Doummar, une banlieue ouest de Damas. �Il y avait beaucoup de monde, les enfants �taient excit�s � l'id�e de rentrer � l'�cole�. �Je n'ai pas envoy� mes deux enfants � l'�cole, tout simplement parce que les �coles sont ferm�es dans le quartier�, s'est au contraire plaint un chauffeur de taxi � Tadamon, quartier du sud de Damas r�guli�rement bombard�. Au dernier jour de sa visite au Liban voisin, le pape Beno�t XVI a appel� � la paix en Syrie. �Puisse Dieu conc�der � votre pays, � la Syrie et au Moyen- Orient le don de la paix des c�urs, le silence des armes et l'arr�t de toute violence�, a-t-il dit dans l'Angelus, qui suit la messe devant une foule de 350 000 personnes rassembl�es sur le front de mer � Beyrouth. �J'en appelle � la communaut� internationale. J'en appelle aux pays arabes afin qu'en fr�res, ils proposent des solutions viables qui respectent la dignit� de chaque personne humaine, ses droits et sa religion. Qui veut construire la paix doit cesser de voir dans l'autre un mal � �liminer�, a-t-il ajout�. �Conseillers� iraniens La communaut� internationale ne parvient pas � surmonter ses divisions sur le dossier syrien, la Russie, l'Iran et la Chine, des alli�s du r�gime, refusant toute ing�rence dans ce pays, alors que les Occidentaux, Arabes et Turcs veulent le d�part de M. Assad. D'ailleurs, l'�missaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi, qui a pris ses fonctions le 1er septembre, ne cesse de r�p�ter que sa mission destin�e � trouver une solution �tait �tr�s difficile�. Apr�s son entretien samedi avec M. Assad � Damas, M. Brahimi a tir� la sonnette d'alarme en mettant en garde contre le danger �pour la r�gion et le monde� du conflit. Quant � M. Assad, qui assimile la contestation � du �terrorisme�, il a r�p�t� devant son h�te sa volont� de poursuivre sa guerre contre les rebelles et de discuter avec les membres de l'opposition qu'il juge acceptables. Son alli� iranien a publiquement admis avoir envoy� des Gardiens de la r�volution (Pasdaran) en Syrie pour l'aider face � la r�bellion, tout en soulignant qu'il ne s'agissait que de �conseillers�. �Un certain nombre de membres de la Force Qods sont pr�sents en Syrie et au Liban�, a dit le g�n�ral Mohammad Ali Jafari, commandant en chef des Pasdaran. �Mais cela ne veut pas dire que nous y avons une pr�sence militaire. Nous fournissons (aux deux pays) des conseils et des avis et les faisons b�n�ficier de notre exp�rience. � Le puissant mouvement chiite libanais Hezbollah est un alli� de l'Iran. La Force Qods est une unit� charg�e des op�rations ext�rieures, officielles ou clandestines, du corps d'�lite iranien.