Les Russes et les Américains ont étalé de nouveau au grand jour hier leurs divergences sur la guerre en Syrie Le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe est au Caire et il prévoit de se rendre aussi à Damas après que les derniers détails de cette visite auront été finalisés. L'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, est attendu cette semaine prochaine en Syrie, a annoncé le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères Jihad Makdissi. M.Brahimi est attendu la semaine prochaine à Damas. ́ ́Il va nous entendre et nous allons l'écouter ́ ́, a réaffirmé Mkdissi à une chaîne de télévision. Il a été désigné pour remplacer Kofi Annan, qui a démissionné le mois dernier de ses fonctions, suite à l'échec de ses efforts pour mettre fin à la violence en Syrie. La Syrie a salué la nomination de Brahimi et a promis de coopérer avec lui pour trouver une solution à la crise que vit le pays. M.Makdissi a dit par ailleurs que le gouvernement syrien a promis de faciliter les opérations du Comité international de la Croix-Rouge (Cicr) et a accepté la proposition du Cicr de recevoir des médecins spécialisés. A propos de la mise en place d'une zone tampon en Syrie, le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères a dit que toute tentative d'imposer une zone tampon dans son pays serait considérée comme un acte d'agression. Des pays étrangers comme la Jordanie et l'Allemagne ont souligné l'importance d'une solution politique à la crise en Syrie, appelant à une cessation immédiate de la violence dans le pays, a rapporté l'agence jordanienne Petra. Lors de leur rencontre à Amman, le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Judeh et son homologue allemand Guido Westerwelle ont appelé la communauté internationale à assumer leur responsabilité envers les pays voisin de la Syrie, dont ceux touchés par le flux de réfugiés syriens. Les Russes et les Américains ont étalé de nouveau au grand jour hier leurs divergences sur la guerre en Syrie, le jour même où le médiateur international Lakhdar Brahimi est attendu au Caire pour sa première mission de paix depuis son entrée en fonction. La nouvelle dispute entre la Russie, allié de poids du régime du président Bachar al-Assad, et les Etats-Unis qui réclament son départ, survient alors que M.Brahimi a jugé ́ ́indispensable ́ ́ le soutien de la communauté internationale pour trouver une solution à la crise qui a éclaté il y a près de 18 mois. Le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe, qui a pris officiellement ses fonctions le 1er septembre, est arrivé au Caire mais n'entamera ses entretiens que ce lundi avec des responsables de la Ligue arabe dont son chef Nabil al-Arabi, selon une source à l'organisation. Il prévoit de se rendre aussi à Damas bientôt, après que ́ ́les derniers détails de cette visite auront été finalisés ́ ́, selon son porte-parole. M.Brahimi a remplacé Kofi Annan qui a démissionné le 2 août, admettant l'échec de ses efforts et l'attribuant à un manque de soutien des grandes puissances. Les nouvelles divergences entre Moscou et Washington viennent confirmer les craintes d'une persistance du blocage des efforts internationaux pour un règlement du conflit, déclenché en mars 2011 par un mouvement de contestation pacifique qui s'est militarisé face à la répression menée par le régime. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui s'est entretenue avec son homologue russe Sergueï Lavrov, a jugé insuffisante une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU préconisée par Moscou qui veut pousser cette instance à adopter un accord conclu en juin sur les principes d'une transition politique en Syrie et qui n'appelle pas au départ de M.Assad. ́ ́Cela n'a pas de sens de passer une résolution sans conséquence parce que nous avons déjà vu plusieurs fois qu'Assad passait outre et continuait d'attaquer son propre peuple ́ ́, a-t-elle dit au dernier jour du sommet annuel du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec), à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe. Les rebelles s'attaquent aux casernes L'armée syrienne bombardait hier à l'artillerie lourde plusieurs localités du pays pour tenter d'en déloger les rebelles, la violence ne connaissant aucun répit, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh). A Alep, deuxième ville du pays située à 355 km au nord de Damas, les bombardements ont touché le quartier al-Midane, provoquant la destruction de plusieurs habitations, a précisé l'ONG syrienne sans déplorer des victimes dans l'immédiat. Les troupes du régime de Bachar al-Assad, confronté à une révolte depuis mars 2011 qu'il chercher à écraser, ont également pilonné plusieurs villages de la province de Deraa (sud): Khirbet Ghazaleh, al-Lajat et al-Katiba. Des tirs ont été également entendus à Inkhel, selon la même source. Des localités de la province d'Idleb (nord-ouest) n'ont pas été non plus épargnés par les bombardements aux obus et roquettes, notamment celles de Kafar Takharim, Banache et Taoum, a poursuivi l'ONG qui s'appuie sur un réseau de militants sur place. Dans l'est du pays, à Deir Ezzor, trois civils ont péri, deux dans le bombardement sur le quartier al-Hamadiyeh et un autre par les tirs d'un franc-tireur à Al-Joura, a-t-elle ajouté. La veille, l'armée appuyée par des chars et des hélicoptères, avait repoussé après environ vingt heures de combats une attaque des rebelles contre une caserne dans le secteur de Hanano à Alep, où ils cherchaient à mettre la main sur des armes. Selon l'Osdh, plus de 150 personnes sont mortes samedi, en majorité des civils, ce conflit faisant chaque jour des dizaines d L'émissaire international se rendra en Iran Le nouvel émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, s'est entretenu au téléphone avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, et envisage de se rendre à Téhéran, allié clé de Damas, a déclaré un responsable iranien à l'agence Mehr. ́ ́Il est prévu qu'il se rende en Iran à un moment approprié après son déplacement en Syrie ́ ́, a affirmé M.Araqchi sans préciser de date. Selon un communiqué des Affaires étrangères, les deux responsables ont discuté de la situation en Syrie et M.Salehi a insisté sur le fait que son pays souhaitait une ́ ́solution pacifique sans intervention étrangère ́ ́. Selon la même source, M.Brahimi a évoqué ́ ́le rôle positif ́ ́ que l'Iran pourrait jouer dans le conflit et sa recherche d'une solution pacifique.e morts.