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Le Qatar des bons offices et des coups d��tat (16e partie)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 10 - 2012

Par quel miracle le pays d�anciens p�cheurs de perles qui ne connaissaient m�me pas l�usage de la cuill�re est-il devenu une puissance, si ce n�est respect�e, du moins crainte et courtis�e � l��chelle plan�taire ? Une grande question dont nous essayerons de trouver des r�ponses en piochant des diff�rentes directions et dans plusieurs sources.
Ensuite, pourquoi ce petit pays qui pouvait se suffire de gagner de l�argent et de contenter tout le monde, m�me les Palestiniens et les Isra�liens � la fois, a-t-il opt� pour une diplomatie d�stabilisatrice puis une ing�rence carr�ment muscl�e dans les affaires int�rieures des pays arabes ? Pourquoi se met-il ainsi en p�ril en tant que r�gime, tout en mettant en danger des nations et des peuples arabes qui ne se sont jamais ing�r�s dans ses affaires ? L�ing�rence est-elle une bonne d�marche pour s�curiser l'avenir de la micro-monarchie ? L�ivresse du pouvoir et celui de l�argent n�a-t-elle pas fait perdre la raison � Hamad ? Ou bien, sa politique actuelle n�est-elle que l�expression d�une vassalit� totale aux Etas-Unis ? Apr�s avoir souffl� le chaud et le froid pour para�tre cr�dible, l��mir a fini par montrer son vrai visage. Le voile s�est d�chir� dans l�affaire libyenne et il appara�t de plus en plus que ces r�volutions cousues de fil blanc sont sorties de la poche du magicien Obama et de ses assistants Sarkozy et Hamad. En concurrence m�me avec ses alli�s, le Qatar veut aujourd�hui rafler � l�Arabie saoudite le fleuron de son industrie du crime, le wahhabisme. C�est qu�il a bien compris les vertus financi�res et �conomiques du terrorisme, ce fonds de commerce tr�s juteux. Alors m�me la fable faisant d�Al Jazeera une cha�ne �ind�pendante� trahit elle aussi une duplicit� ancienne, un vieux jeu avec la v�rit� : d�ailleurs, un pays qui soutient l�invasion de l�Irak et offre des bases aux Am�ricains peut-il vraiment utiliser sa propre cha�ne de t�l�vision pour soutenir les Irakiens ? Le Centre de commandement qui a dirig� les op�rations contre l�Irak depuis 2003 se trouve � quelques encablures du si�ge d�Al Jazeera. Au fil des ans, la cha�ne s�est fabriqu� une r�putation qui servira � leurrer les peuples arabes lors des conflits ult�rieurs, comme celui de la Libye en 2011, de la Syrie aujourd�hui, probablement le Mali dans quelque temps ou m�me l�Iran ou d�autres conflits � venir car les campagnes militaires occidentales existeront tant que le complexe militaro-industriel n�aura pas �t� d�mantel� par un Ron Paul, par un pr�sident conscient de l�inutilit� du commerce des armes pour l��conomie �tasunienne. Pour le moment, le lobby du complexe militaro-industriel dirige la Maison Blanche et les conflits lui sont n�cessaires pour exporter des arsenaux en d�pit de la chute du bloc communiste, le seul ennemi r�el du capitalisme, pas les gueux qu�ils ont cr��s � Kaboul et ailleurs.
Un asile dor� pour les chefs terroristes
Certes, l��mir du Qatar a toujours craint de se r�veiller un matin avec une occupation de son territoire par T�h�ran ou Riyad comme le fut le Kowe�t par l�Irak : pour exorciser le syndrome du Kowe�t, Doha a coup� l�herbe sous les pieds de l�Arabie saoudite et lui a vol� son principal alli�, les Etas-Unis. Au lieu d�un vassal, les Etas-Unis se retrouvent donc avec deux grands suppl�tifs qui lui servent aussi de bailleurs de fonds et d�ex�cuteurs de basses besognes� Mais pourquoi diable encore se rapprocher d�Isra�l et cr�er un bureau commercial isra�lien � Doha ? N�est-ce pas suffisant d�avoir trois bases am�ricaines qui le prot�gent des �ventuels ennemis ? En d�pit de tout cela, le Qatar est rest� stable sur le plan s�curitaire. Il n�y a eu dans ce pays qu�un seul attentat meurtrier, le 19 mars 2005, qui a fait un mort et 12 bless�s. Ce qui montre que les pays qui soutiennent et financent le terrorisme en sont rarement la cible. Et que ce terrorisme est donc bien ma�tris� par ses sponsors, bailleurs de fonds et commanditaires arabes et am�ricains. Est-ce un hasard si l�Irak, qui a le culot de soutenir la Syrie contre tous les pays de la l�chet�, subit presque quotidiennement des attentats � la bombe, et ce, depuis pr�s de six mois ? Son refus de plier � la volont� du Qatar et de l�Arabie saoudite en fait la cible d�un terrorisme qui porte la m�me signature que celui qui s�vit en Syrie. La recrudescence du terrorisme en Irak montre que le complot qui vise la Syrie s�inscrit dans une strat�gie qui va au-del� des fronti�res de ce pays, et met dans le viseur tout pays r�calcitrant. Est-ce pour cette raison que l�Alg�rie a abdiqu� en votant l�exclusion de la Syrie de l�Organisation de la coop�ration islamique ? L�Alg�rie a-t-elle �t� forc�e de trahir sa ligne de non-ing�rence dans les affaires des nations, � cause de ce qui se passe au Mali ou � cause de la menace du chef de la diplomatie qatarie � l�endroit du ministre alg�rien des AE auquel il aurait dit que notre pays �tait sur la liste, suite � un refus de condamner la Syrie et de cautionner une ing�rence �trang�re ? Il faut rappeler que lorsque l�Arabie saoudite et le Qatar soutenaient l�AIS et autres GIA, ni le gouvernement ni la presse syriens ne se demandaient �Qui-tue-qui ?� tandis que le c�l�bre imam progressiste de ce pays, Al Bouti, d�non�ait clairement les crimes des sicaires islamistes ! En octobre 2010, Hamad Ben Khalifa Al-Thani a dit : �Nous autres Qatariens, nous concentrons sur l'�ducation, la sant� et les investissements chez nous et � l'ext�rieur. Notre but est de nous tenir � l'�cart des conflits et des questions militaires. Si nous sommes toujours pr�ts � jouer les m�diateurs dans les crises, nous ne prenons pas position en faveur d'un camp ou d'un autre.� L��mir veut donc faire oublier que durant pr�s d�une d�cennie, il a financ� les terroristes islamistes qui massacraient en Alg�rie et ce, d�s 1993-94, puis il a donn� asile � des centaines d�Afghans arabes d�s les ann�es 1980. Il a accueilli Ben Laden et l�a activement soutenu quand il se trouvait au Soudan. Pour d�stabiliser une Russie encore fragile en sortant de l�exp�rience communiste, il a soutenu les terroristes tch�tch�nes (au profit des Etas-Unis), ce qui a caus� beaucoup de d�g�ts et de victimes en Russie et chez le peuple de Tch�tch�nie. Celui qui donne asile � des chefs terroristes comme Abassi Madani, Ghennouchi et le Libyen Ali Al-Salabi, peut-il se pr�tendre neutre en mati�re de politique �trang�re !
Putsch de l�OTAN d�guis� en r�volution
Les attaques d�Al Jazeera, Hamad ne les consid�re pas comme des vell�it�s de d�stabilisation et de propagande contre des pays ! D�agressive, sa politique deviendra carr�ment belliciste avec le �printemps arabe�, d�but 2011. Rappelons aussi que les missions de bons offices du Qatar sont teint�es d�ing�rence, comme ce fut le cas au Liban, un pays qui int�resse l��mir Hamad depuis longtemps. Six mois apr�s l�expiration du mandat du pr�sident �mile Lahoud, le Liban n�avait pas de pr�sident � cause de d�saccords politiques entre la majorit� parlementaire et l'opposition. Le 16 mai 2008, Hamad organise alors une conf�rence interlibanaise � Doha, ce qui permettra de d�nouer la situation et au Parlement, d��lire le nouveau pr�sident de la R�publique : ce sera fait par la d�signation du g�n�ral Michel Sleiman, et ce, le 25 mai 2008. Evidemment, l��mir du Qatar, Hamad bin Khalifa Al-Thani, assistera � la c�r�monie d�investiture au Parlement libanais, non sans avoir �cart� de ladite c�r�monie le grand pr�sident libanais sortant, �mile Lahoud. Au Liban, gr�ce � Hamad, la majorit� soutenue par les Occidentaux et l'Arabie saoudite a r�ussi � s�imposer face � l'opposition men�e par le Hezbollah chiite anti-isra�lienne de Nasrallah, alli�e de l'Iran et de la Syrie. Cette premi�re grande perc�e du Qatar sur la sc�ne internationale a certes permis de calmer la situation politique au Liban. Mais elle n�aura pas des cons�quences positives pour �l�axe de la r�sistance� face � l�h�g�monie isra�lo-am�ricaine. Apr�s l�agression isra�lienne contre la bande de Ghaza en janvier 2009, le Qatar d�cide d�organiser le sommet arabe extraordinaire sur Ghaza, qui aura lieu � Doha en mars de la m�me ann�e, mais ses relations secr�tes avec l�Etat h�breu ne trompent personne : Doha ne ralliera jamais les pays du �front du refus� � la domination am�ricano-isra�lienne au Proche- Orient. De l�int�rieur, Doha s��vertue � saper les derni�res r�sistances antisionistes et anti-imp�rialistes. L�activisme diplomatique qatari trouvera un nouveau souffle avec les �printemps arabes� et surtout avec l�affaire libyenne, Kadhafi �tant l�ennemi mortel de tous les �mirs du Golfe. Pourtant, Hamad a re�u le leader libyen en 2009 et lui a m�me fait des confidences sur le roi Abdallah d�Arabie saoudite. Dans un contexte mondial de quasi-anarchie, du moins de grand chambardement, le Qatar se red�ploie sur tous les fronts, plus omnipr�sent que tous, meneur de foules, nouveau Lawrence de fausses r�volutions ou fomenteur de complots de type �Baie des cochons� version am�lior�e, devises sonnantes et tr�buchantes � l�appui. Contre Kadhafi, la th�se du complot pr�par� des mois avant le d�but du printemps libyen semble la piste la plus plausible : en r�unissant puis alignant les informations, les dates, les noms des personnalit�s et les profils, il nous appara�t que tous les chefs du CNT n�ont pas pris la r�volte en marche mais l�ont cr��e et pilot�e. Il s�agit de Mahmoud Jibril (ministre du Plan jusqu�� la fin 2010, il rejoint le CNT le 23 mars 2011), d�Abdel Jalil (ministre de la Justice de 2007 au 21 f�vrier 2011, date o� il rejoint le CNT, mais preuve de son complot, il a voulu d�missionner en janvier 2010, apr�s le refus de Kadhafi de lib�rer 300 prisonniers islamistes dont Belhadj et Al-Salabi mais il a fini par convaincre le guide libyen de les lib�rer ces futurs r�volutionnaires), du g�n�ral Abdel Fattah Youn�s (ministre de l'Int�rieur jusqu�au 22 f�vrier 2011, date o� il a rejoint l�opposition) ; du g�n�ral Abdel Rahman Shalgam (ministre des Affaires �trang�res, puis repr�sentant de la Jamahiriya � l�ONU, jusqu�� f�vrier 2011), de Mahmoud Chamman, membre du Conseil d�administration d�Al Jazeera � Doha avant de dirigera la t�l�vision (Libya al-Ahrar) offerte par Hamad � l�opposition libyenne puis de devenir ministre de l'Information du CNT. Ajoutons aussi le g�n�ral Khalifa Haftar (ancien exil� aux �tats-Unis et collaborateur de la CIA, il a dirig� une arm�e appel�e �Force Haftar� bas�e au Tchad et compos�e de quelque 2 000 Libyens). En 1990, les Etas-Unis l�ont envoy� aux Etas-Unis o� il v�cut jusqu�en mars 2011, date o� il rejoint la Libye en secret pour adh�rer au futur CNT. A la �lib�ration de la Libye, Khalifa Haftar sera nomm� au poste de ministre de la D�fense�. C�est tout ce beau monde qui a instrumentalis� des manifestants, qui a pris la Cyr�na�que, puis dirig� des rebelles en armes pour perp�trer le coup d�Etat camoufl� en r�volution et appuy� par les forces de l�OTAN. Cela faisait des d�cennies que les Etas-Unis et la Grande-Bretagne cherchaient � d�gommer Kadhafi ; ils ont r�ussi, certainement aussi gr�ce � Hamad. Maintenant les putschistes deviennent des r�volutionnaires. Ils ont pris le mode d�emploi au bureau d�Al Jazeera, chez l��mir assist� de quelques conseillers militaires �tasuniens.
A. E. T.
(A suivre)
http://www.politiqueinternationale.com/revue/read2.php?id_revue=135&id=1097&content=texte


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