Apr�s avoir r�ussi � faire ent�riner une r�solution par la Conseil de s�curit� de l�ONU, la France semble press�e de voir les soldats de la C�d�ao entrer en action dans le Nord- Mali. Le ministre fran�ais de la D�fense, Jean-Yves Drian, a estim� hier mardi que l�intervention militaire est une affaire de quelques semaines seulement. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - A prendre � la lettre la d�claration de Jean-Yves Drian, l�intervention militaire au Nord- Mali, pour laquelle les troupes de la C�d�ao se tiennent d�j� pr�tes, est in�ligible au report qu�une amorce d�une n�gociation politique pourrait �ventuellement dicter. �C�est une question de quelques semaines, pas plusieurs mois, des semaines�, a pr�cis� Drian sur l�antenne de France 2. Le ministre fran�ais de la D�fense croit possible une intervention militaire rapide au nord du Mali, sans toutefois passer outre les termes de la r�solution du Conseil de s�curit� de l�ONU. �Il y a la d�cision des Nations Unies qu�il importe de respecter. Le Conseil de s�curit� a donn� mandat aux pays de l�Afrique de l�Ouest de s�organiser pour qu�il y ait une intervention afin de r�tablir la souverainet� du Mali. Ils ont 45 jours pour le faire, ils ont une planification � mettre en place, ils s�y attellent aujourd�hui et apr�s, le Conseil de s�curit� devra � nouveau dire qu�il soutient l�intervention�, a rappel� Jean-Yves Drian qui, en outre, n�a pas ni� l�implication de la France dans la pr�paration de l�intervention. �La France aide � la planification et apporte logistiquement ce qu�il convient d�apporter�, a-t-il affirm�, excluant une participation des troupes fran�aises au sol. Les chances d�une solution politique � la crise malienne sont devenues minimes apr�s que le Conseil de s�curit� de l�ONU eut ouvert la voie � une intervention arm�e �trang�re, telle que r�clam�e par Bamako. Le temps imparti pour la pr�sentation des modalit�s et des d�tails de l�intervention appara�t court, compar� aux difficult�s qu�a le dialogue � s�amorcer. Une semaine apr�s la r�solution du Conseil de s�curit�, aucune initiative en faveur du dialogue n�est enregistr�e concr�tement. Que ce soit du c�t� de Bamako, beaucoup plus int�ress�e par une �radication par les armes des groupes arm�s dans le Nord, que du c�t� des rebelles touaregs, notamment les extr�mistes d�Ansar Dine qui tardent � se d�terminer par rapport � l�option d�une solution n�goci�e. Les Fran�ais, pour rappel, n�op�rent pas de distinction entre Aqmi, Mujao et Ansar Dine. Pour eux, ils sont tous des groupes terroristes auxquels il faut livrer la guerre. L�Alg�rie, qui s�est faite chantre de la solution politique, ne met pas, elle, toutes ces organisations dans le m�me sac. Elle distingue Ansar Dine des deux organisations Aqmi et Mujao.