Les travailleurs protestataires de l�Etusa ont poursuivi hier, leur mouvement de protestation au niveau du si�ge de la Centrale syndicale UGTA. Pour ce deuxi�me jour de gr�ve, les protestataires ont vu leurs rangs renforc�s, d�o� leur d�termination � poursuivre leur action. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Le mouvement de protestation des travailleurs de l�Etusa se poursuit toujours avec comme principales revendications �la mise en application des accords contenus dans la convention collective� et le �d�part de l�actuel directeur g�n�ral�, auquel les travailleurs reprochent �son incapacit� � g�rer une entreprise de transport�. Cette radicalisation du mouvement des travailleurs, dont l�action est �largement soutenue par les syndicalistes de base�, se poursuit au moment o� on indique qu�une premi�re r�union devait se tenir hier au si�ge de l�Union de wilaya d�Alger entre le premier responsable de la F�d�ration des transports UGTA, le directeur g�n�ral de l�Etusa et un �missaire du minist�re des Transports. Selon une source s�re, cette r�union a �t� initi�e par le ministre des Transports dans la �perspective de d�samorcer la crise� et d���viter qu�elle se propage aux autres entreprises du secteur des transports�. De m�me source, on indique que M. Amar Tou a us� de tous les moyens pour rentrer en contact avec les responsables de la Centrale syndicale, dont le secr�taire g�n�ral, pour contribuer �au r�glement de la crise�. Le �forcing � initi� par le ministre des Transports pour d�samorcer la crise fait suite aux informations recueillies en ce deuxi�me jour de gr�ve et selon lesquelles le mouvement de gr�ve a paralys� l�ensemble des activit�s de l�Etusa dont le tramway. La m�me source ajoute que des travailleurs ont, par ailleurs, d�cid� de prendre leurs distances avec leur syndicat d�entreprise en initiant une p�tition demandant le retrait de confiance au secr�taire g�n�ral d�entreprise. Cette situation fait suite, ajoute-t-on, aux propos tenus par ce dernier et contenus dans le proc�s-verbal de la r�union du 13 octobre dernier. En effet, le SG du syndicat d�entreprise de l�Etusa a lanc� un appel �aux travailleuses et aux travailleurs pour plus de vigilance et de s�opposer fermement aux manipulations et instigateurs de tout bord qui cherchent plus � nuire qu�� construire�. Des propos que les travailleurs protestataires ont qualifi�s de �gravissime� et de �provocateurs�. Sur un autre plan, les repr�sentants des travailleurs se sont insurg�s contre l�attitude observ�e � leur encontre par l�employeur. �Nous avons assur� l�exploitation du premier tron�on avec de multiples difficult�s. L��clairage �tait d�faillant, il n�y avait ni locaux ni bureaux pour le personnel. La signalisation n�a �t� mise en service que depuis quelques semaines. Aujourd�hui, on nous pousse � la porte et on nous consid�re comme des moins que rien�, nous dira Mohamed Kharoubi. Les protestataires, qui n�ont de cesse de revendiquer une rencontre avec Sidi-Sa�d ont indiqu� que le directeur g�n�ral serait coupable d'�abus de pouvoir, de favoritisme et de n�potisme�. A. B. LE MINISTRE DES TRANSPORTS � PROPOS DE CETTE GR�VE �L�Etusa ne repr�sente que 9% du transport � Alger� Le ministre des Transports minimise l�impact de la gr�ve qui touche, depuis hier, l�Etusa (Entreprise de transport urbain et suburbain d�Alger). Interpell� hier mardi en marge de la pr�sentation par le Premier ministre de son plan d�action devant les membres du Conseil de la nation, Amar Tou s�est voulu ironique, en d�clarant que �l�Etusa ne repr�sente que 9% du transport dans la capitale�. Poussant l�ironie jusqu�au bout, le ministre interpellera, � son tour, les nombreux journalistes qui voulaient conna�tre son avis, � propos de ce d�brayage qui a d�sar�onn� plus d�un habitu� des bus bleu et blanc : �Ce n�est que maintenant que vous vous rappelez de l�Etusa.� Ceci avant qu�il ne conc�de � reconna�tre avoir pes� de tout son poids afin que ce conflit ne perdure pas et a inform� de la tenue dans l�apr�s-midi, d�une r�union entre la direction g�n�rale de l�entreprise et la section syndicale. Une section syndicale qui constitue l�un des �l�ments d�clencheurs de cette gr�ve puisque les gr�vistes n�en veulent plus entendre parler puisque, � leurs yeux, non repr�sentative des travailleurs. �C�est un probl�me interne � l�entreprise et qui doit �tre r�gl� en interne conform�ment aux lois en vigueur�, dira-t-il, en faisant part par l� m�me d�une enqu�te qui sera d�clench�e sur la v�racit� de l�information selon laquelle des travailleurs de l�Etusa percevraient des salaires inf�rieurs au SNMG comme ils le pr�tendent.