Consid�r�, � juste titre, comme un connaisseur du Comit� olympique alg�rien pour avoir �t� membre du bureau ex�cutif durant deux mandats, � savoir de 2005-2009 sous l��re de Berraf Mustapha et de l�actuel, dirig� par le Pr Hanifi, Hassan Chikh est un personnage essentiel dans la crise qui secoue depuis plusieurs mois le COA. Ses explications � propos des tenants et des aboutissants de cette crise larv�e au sein de l�instance olympique nationale sont plus qu��difiantes. Dans cet entretien, il explique la gen�se de l�affaire et montre la voie � suivre pour �viter le chaos. Le Soir d�Alg�rie: quels sont les ant�c�dents � l�origine de votre sortie m�diatique du 7 mai 2012 o� vous avez tir� � boulets rouges sur le pr�sident du COA ? Hassan Chikh : Pr�cision : la conf�rence de presse �tait organis�e � l'initiative des membres du comit� ex�cutif et j'�tais d�sign� comme porte-parole. Pour revenir � votre question, je dirai que c'est le franchissement de la ligne rouge par le pr�sident avec ses multiples violations des statuts du COA, entra�nant une marginalisation du comit� ex�cutif dans la prise de d�cision, en tant qu'organe statutaire d�lib�rant et son remplacement par une administration parall�le, compos�e de personnes recrut�es et employ�es par le pr�sident, qui est derri�re cette lev�e de boucliers. Comment s'est op�r� le consensus contre le pr�sident du COA ? Le premier conflit est intervenu suite � la d�cision unilat�rale du pr�sident de retirer au secr�taire g�n�ral ses principales attributions, commettant ainsi le premier important viol des statuts. La mise en place au sein du COA d'une administration parall�le au secr�tariat g�n�ral, en contradiction totale avec les r�gles de gestion de l'institution olympique, a �t� la seconde violation. Les d�cisions personnelles du pr�sident sans approbation du comit� ex�cutif n�ont fait exacerber la situation au sein du comit� ex�cutif qui a d�cid� de r�agir. Pourquoi les autres membres du COA ne se sont pas joints � votre contestation ? Un groupe de neuf membres s'est soulev� contre le pr�sident avant le d�roulement des JO de Londres auquel se sont joints trois autres membres apr�s les JO. Aujourd'hui, le pr�sident est compl�tement isol� au sein de l'ex�cutif n'ayant pour seul soutien que le tr�sorier du COA. Quelles �taient les actions r�glementaires que votre groupe a entreprises pour sensibiliser le pr�sident du COA ? Devant la d�t�rioration de la situation au sein du COA, les membres de l'ex�cutif (majoritaire) ont exig� du pr�sident la tenue d'une r�union extraordinaire pour traiter du seul point concernant le fonctionnement du COA. Quelle a �t� l�attitude du pr�sident du COA quant � votre d�marche ? Apr�s avoir accept� la tenue de cette importante r�union qui a �t� interrompue en raison de l'heure tardive de son d�roulement et qu�il a report�e, le pr�sident s'est ent�t� en refusant de cl�turer celle-ci durant une seconde s�ance, malgr� deux demandes faites par les membres du comit� ex�cutif. A-t-il cherch� � comprendre votre d�marche et tenter un rapprochement ? Il n'a jamais manifest� la volont� d'acc�der aux demandes des membres de l'ex�cutif aussi importante que celle de d�battre de la situation de crise du COA. Qui a internationalis� le conflit ? Evidemment, le pr�sident du COA en s'adressant r�guli�rement aux employ�s du CIO, en transmettant des rapports en totale contradiction avec la r�alit� du COA et en occupant r�guli�rement les unes de la presse sportive capt�e par les services d'information du CIO. Etait-ce n�cessaire d'aviser le CIO ? C'est une question � laquelle le pr�sident du COA est mieux plac� pour r�pondre. Pourquoi ne pas avoir �jou� le jeu lors de l'AGO du 29 septembre et commenc� les travaux pour voter contre le bilan moral et financier ? Ce n'est pas une question de jeu mais plus une question de morale et de r�glementation. Les membres du CE/COA ne s�y sont pas reconnus et ont d�sapprouv� le bilan moral r�dig� et transmis unilat�ralement par le pr�sident aux membres de l'AG. Des r�serves ont �t� aussi �mises par les membres concernant le bilan financier. Que r�pondez-vous � vos d�tracteurs qui estiment que vous avez peur de perdre votre qualit� de membre du bureau ? S'agissant de ma personne, ce n'est pas une question de peur pour quelqu'un qui a pass� toute sa vie au sein du mouvement sportif national et international. Il s�agit de combat contre les d�rives de tous genres, portant atteinte � la chose sportive et, par cons�quent, au m�tier de professionnel du sport que j'ai choisi. Lors de la derni�re r�union du bureau ex�cutif, avez-vous demand� un ajout � l'ordre du jour ou refus� l'ordre du jour initial ? Nous avons exig�, statutairement et � la majorit�, du pr�sident de donner d'abord suite � notre demande de r�union extraordinaire pour traiter de la tenue de notre assembl�e g�n�rale, et comme � chaque fois lorsqu'il s'agit de traiter des questions de la crise du COA, il fuit la r�union pour ne pas assumer ses responsabilit�s. Que d�cideront les contestataires sur la r�ponse au MJS concernant les affaires des F�d�rations de judo et de handball ? Cette question sera discut�e entre les membres que vous nommez �contestataires � et leur d�cision sera communiqu�e � qui de droit. R�glementairement, quelle sera la date de l'AGO qu'acceptera le CIO ? Si le CIO respecte sa feuille de route, �a sera la date propos�e par les membres du comit� ex�cutif, parce qu'elle se situe dans le m�me calendrier propos� par le CIO. Toutefois, au cas o� il n'y aura pas de r�ponse du CIO pour la confirmation de la date du 13 novembre et vu les d�lais tr�s courts, nous irons � l'AG du 24 novembre 2012, conform�ment � la d�marche arr�t�e par le comit� ex�cutif lors de sa r�union du 18 octobre 2012. Quelle est la tendance du nouveau ministre des Sports ? Si je me r�f�re aux diff�rentes d�clarations du ministre de la Jeunesse et des Sports, je retiens son engagement que son d�partement ne s�ing�rera pas dans les affaires internes et le fonctionnement des f�d�rations et du Comit� olympique. N'y aura-t-il pas un risque de suspension du COA par le CIO si la crise persiste ? Non, jamais tant qu'il n'y a pas d'ing�rence de la part des pouvoirs publics. Les motifs de la crise actuelle du COA sont d'ordre interne mettant en conflit les organes statutaires du COA � le comit� ex�cutif contre le pr�sident � consid�r�s comme conjoncturels par le CIO.