Pendant des si�cles, B�ja�a a conserv� les aur�oles d�une ville de savoir et de connaissance. A une �poque de l�histoire, cette ville �tait la perle de la M�diterran�e o� se fait la rencontre de grands penseurs et artistes venus du Bassin m�diterran�en. Mais que reste-t-il de cette gloire d�antan ? Et est-ce que la science et le savoir ont toujours leur place ? Aujourd�hui, tout augure d'un avenir d�sastreux et aucune partie n�a les moyens de parer � ce cataclysme intellectuel et scientifique. La psychologie qui regroupe des sp�cialit�s diverses et qui a un champ d��tude tr�s vaste peut r�pondre � la question du d�part et nous confirmer ce grand d�sastre. A l�Universit� de B�ja�a, cette discipline scientifique est rattach�e au d�partement des sciences sociales, un d�partement qui s�occupe autant de l�administratif que du p�dagogique. Ce d�partement ne propose pour la communaut� estudiantine ni formations, ni s�minaires de grande envergure qui iraient enrichir le savoir th�orique et pratique de nos �tudiants et enseignants universitaires. La qualit� de l�enseignement est m�diocre, les bons enseignants qui peuvent assurer leurs cours et transmettre le savoir aux �tudiants sont tr�s rares. Des indolents � la place de ceux qui ont la volont� de travailler et des ignorants � la place des �rudits. Le pire, c�est qu�on trouve des enseignants qui ont fait des formations de sociologie et de philosophie en train d�assurer des cours de psychologie clinique. Tout cela, au d�triment des enseignants qui ont consacr� leur carri�re dans l��tude, la recherche et la pratique de la psychologie clinique. Quelle aberration dans un pays en �tat de m�tastase sur le plan scientifique et intellectuel ! Une bonne formation universitaire va permettre un bon exercice du m�tier de psychologue. Mais, malheureusement, on constate le contraire chez nous. Tout ce qu�on a �voqu� sur la qualit� de l�enseignement universitaire de cette discipline se r�percute n�gativement sur les �tudiants et les premi�res vagues de psychologues cliniciens sortant de l�Universit� de Baja�a depuis 2010. Par cons�quent, des �tudiants de deuxi�me cycle d��tudes, ainsi que des nouveaux psychologues sortant de l�Universit� de B�ja�a qui ne connaissent pas les notions de base de cette discipline. Ce qui est aussi important � signaler, c�est la n�gligence de la psychologie par la population locale qui trouve plus d�assurance � aller se gu�rir chez les charlatans que chez les psychologues qui utilisent des m�thodes scientifiques. Sur ce point, on peut passer � l�inaper�u, car, la soci�t� alg�rienne en g�n�ral est prisonni�re d�un esprit irrationnel et d'une pens�e archa�que. Mais le mal pour la psychologie et ses acteurs est dans nos h�pitaux, o� ces derniers sont l�objet de moquerie et de marginalisation de la part du personnel m�dical. Ils reprochent aux psychologues leur courte formation et leur savoir jug� tr�s limit�. Derni�rement, un responsable d'un �tablissement hospitalier de la wilaya de B�ja�a a ordonn� le partage d�un bureau entre une psychologue et un m�decin de travail. Ce responsable qui doit revoir le code de d�ontologie du psychologue dans son chapitre 03, article 15 et qui stipule que �le psychologue dispose sur le lieu de son exercice professionnel d�une installation convenable et des locaux ad�quats pour permettre le respect du secret professionnel, et des moyens techniques suffisants en rapport avec la nature des actes professionnels et personnes qui le consultent�. Tout ce qu�on a vu renseigne sur le manque d�une r�elle volont� de faire valoir la psychologie et la science en g�n�ral dans cette r�gion et dans le pays en g�n�ral, car B�ja�a n�est qu�un petit �chantillon qu�on a pris, vu son rapport historique � la science, au savoir et au civisme depuis des si�cles. Aujourd�hui, de plus en plus de troubles psychologiques et de personnes en d�tresse sont signal�s dans cette r�gion qui a les taux les plus �lev�s de suicides et une violence en recrudescence d�une ann�e � une autre. Tous ces ph�nom�nes et d�autres, le psychologue et la psychologie peuvent leur apporter des solutions et du soutien pour les individus. Amar Benhamouche, master 02 en psychologie clinique, session juin 2012, Universit� de B�ja�a