Le processus d��laboration du plan d�intervention militaire dans le Nord-Mali est entr�, mardi, dans sa derni�re ligne droite. Le projet, ent�rin� dimanche par le sommet extraordinaire de la C�d�ao, a �t� approuv� par l�Union africaine (UA), ultime aval avant le quitus attendu du Conseil de s�curit� de l�ONU. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le projet, la formalit� africaine accomplie, ne devrait normalement pas tarder � atterrir aux Nations- Unies, institution � qui il revient, au dernier ressort, d�autoriser l�intervention arm�e dans le Nord du Mali. Le Conseil de s�curit� de l�ONU a, pour rappel, accord� un d�lai de 45 jours, � compter du 12 octobre dernier, � la C�d�ao pour lui soumettre un plan op�rationnel. Il semble que les choses sont all�es plus vite qu�attendu, puisque la C�d�ao a mis de l�entrain pour finaliser rapidement son rapport. Cependant, si l�option d�une solution militaire � la crise malienne se dessine plus clairement � pr�sent qu�elle est dans sa phase de pr�paration ultime, il n�en demeure pas mois qu�il reste encore une infime chance pour un dialogue devant extraire des mouvements comme Ansar Dine et MNLA des cibles de la force de frappe africaine, laquelle sera forte de 3 300 hommes. Ces derniers ne manquent d�ailleurs pas de faire les �gentils� depuis que le processus d�intervention militaire est s�rieusement mis en branle. Ansar Dine, qui se garde toujours d��voluer sur une position claire, s�adonne � un exercice de communication soutenu. Multipliant les interventions m�diatiques et les porte-parole, le mouvement travaille � vendre de lui une image d�insurg�s pacifiques qui ne mettent aucun pr�alable � s�asseoir autour d�une table de n�gociations avec les autorit�s de transition de Bamako. Cette disponibilit�, � laquelle Bamako ne croit pas trop, �tait ostensiblement affich�e ce mercredi, notamment depuis Ouagadougou o� une d�l�gation d�Ansar Dine s�journe depuis pr�s d�une semaine. Ansar Dine dit, en effet, ne plus faire de l�instauration de la Charia son pr�alable mais se r�serve le droit d�exercer son autorit� religieuse sur Kidal, qu�il revendique comme territoire conquis. Cette affirmation fait douter de sa sinc�rit� � vouloir une sortie de crise pacifique au Mali. En effet, la revendication d�Ansar Dine est en contradiction flagrante avec la notion d�un Etat qui a autorit� sur l�ensemble de son territoire. Si Kidal devait faire exception, c�est tout le concept de l�Etat malien qui devrait alors �tre reconfigur�. N�emp�che qu�il demeure encore des volont�s qui pensent que la solution par le dialogue est toujours possible, du moins en ce qui concerne l�extraction d�Ansar Dine � la fr�quentation des groupes terroristes. L�Alg�rie compte parmi ces Etats. Mais pas qu�elle. L�ONU �galement ne n�glige pas cette piste. Romano Prodi, l�envoy� sp�cial de l�Organisation internationale pour le Sahel, travaille � r�unir � Rome, vers la mi-d�cembre, une grande conf�rence des acteurs concern�s par la crise malienne. Une ultime chance accord�e au dialogue avant que ne tonnent les canonni�res. Une perspective � laquelle l�Alg�rie n�a pas manqu� de se pr�parer, puisque, selon la C�d�ao, elle a assur� de fermer sa fronti�re avec le Mali en cas d�intervention militaire.