Le cinqui�me d�placement � Alger de l�ancien Premier ministre et s�nateur fran�ais Jean-Pierre Raffarin sera-t-il l�occasion de concr�tiser enfin les projets de partenariat qui restent encore en suspens ? Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - H�te de l�Alg�rie depuis hier et juqu�� demain, l�envoy� fran�ais entend faire avancer les choses, � quelques semaines de la visite d'Etat du pr�sident Fran�ois Hollande en d�cembre. Missionn� fin 2010 par l�ancien pr�sident fran�ais Nicolas Sarkozy et reconduit en ao�t 2012 par le nouveau locataire du palais de l�Elys�e pour booster la coop�ration �conomique bilat�rale, Jean-Pierre Raffarin devra finaliser les discussions qui se poursuivent sur au moins deux projets industriels. Il s�agit du projet d�implantation d�une usine automobile Renault et de la construction d�une unit� de vapocraquage d��thane en partenariat avec Total. Deux dossiers complexes et sur lesquels les n�gociations avancent lentement, voire patinent, comme le reconna�t tacitement l�envoy�-sp�cial, tout en se montrant confiant quant � la possibilit� d�aboutir � des r�sultats positifs. Ainsi, et concernant le projet automobile, Jean-Pierre Raffarin estime, dans un entretien accord� ce week-end au quotidien El Watan, que �la volont� d�aboutir existe de part et d�autre� et que �des avanc�es significatives� permettent �une concr�tisation dans les d�lais maintenant rapproch�s�. Persuad� qu��on ne peut pas dire qu�il ne se passe rien�, l�officiel fran�ais a laiss� entendre que des questions techniques et �conomiques restent encore � r�gler, m�me si un m�morandum a �t� sign� en mai dernier. Relevons dans ce contexte que la question de la localisation du projet semble avoir �t� r�gl�e dans la mesure o� c�est la r�gion d�Oran, un bassin industriel m�canique automobile appel� � se d�velopper, qui accueillera cette usine apr�s que le choix de la r�gion de Jijel ait �t� rejet� par la partie fran�aise. Quant au projet d�unit� de vapocraquage d��thane, d�un montant de l�ordre de 5 milliards de dollars, Jean-Pierre Raffarin constate �galement que les conditions d�extraction de l��thane et plusieurs param�tres �conomiques n�cessitent encore des discussions. Et cela m�me si l�envoy� du pr�sident fran�ais observe que �nous pouvons �tre confiants dans la volont� des parties de mener � bon terme, d�s que possible, les n�gociations�. Certes, plusieurs projets de partenariat, boost�s lors des pr�c�dents d�placements � Alger de Jean-Pierre Raffarin � Alger, ont �t� d�j� concr�tis�s dans le domaine de l�industrie laiti�re et verri�re, l�assemblage et la maintenance de tramways et la phamarceutique. N�anmoins, le climat d�affaires entre les deux pays reste encore perturb� par certains contentieux judiciaires, un engouement faible des investisseurs fran�ais et une visibilit� du march� alg�rien qui reste � mieux conforter... Dans ce contexte, la concr�tisation des projets de partenariats, voire le d�veloppement de partenariats industriels �gagnant-gagnant et non un jeu � somme nulle�, selon M. Raffarin qui agr�e le principe de �pacte de production�, s�av�re un d�fi assez difficile � relever.