Gas Natural entend entrer dans le capital de Medgaz, société en charge de la gestion du gazoduc éponyme et qui relie l'Algérie à l'Espagne sur plus de 1000 km. Le PDG du groupe énergétique espagnol a annoncé hier, au cous d'une conférence de presse à Barcelone, qu'il s'attend à parvenir très prochainement à un accord avec Sonatrach, actionnaire majoritaire de la société Medgaz en vue d'acheter une participation dans le gazoduc. Rappelons, à ce titre, que Sonatrach détient 36% du capital de Medgaz, tandis que les espagnols Cepsa et Iberdrola détiennent 20% chacune. Endesa et GDF-Suez contrôlent chacune 12% des parts. La réalisation du Medgaz représente un investissement de 900 millions d'euros. C'est un gazoduc de 1050 km de long qui prend son départ de la localité côtière de Beni Saf dans la wilaya de Aïn Témouchent, pour arriver à Almeria dans le sud de l'Espagne. Selon les propos de Rafael Villaseca, relayés par Reuters, «les négociations avancent et nous sommes confiants pour parvenir à un accord». Si les détails de la transaction n'ont pas été divulgués, cette annonce confirme l'intension des deux groupes énergétiques, espagnol et algérien, d'approfondir leur nouvelle coopération. Ainsi et après des années de conflit, les deux protagonistes ont mis fin à leurs différends et entamé un cycle d'échange de bons procédés au mois de juin 2011 avec l'entrée de Sonatrach dans le capital du groupe espagnol. La transaction, qui concerne une participation minoritaire via l'acquisition de 3,85% des actifs de Gas Natural Fenosa pour 515 millions d'euros, a surtout permis à Sonatrach de s'assurer d'un accès au marché européen de la distribution de gaz.