Les �lections locales ont d�montr� que la carte politique de l�Alg�rie n�a pas chang�. Selon des universitaires, outre les deux partis de l�Alliance pr�sidentielle qui demeurent toujours en t�te, le bulletin blanc constitue la troisi�me �force politique�. Rym Nasri � Alger (Le Soir) - Hier au �Forum strat�gique� du quotidien El Moudjahid � Alger, Makhlouf Sahel, Ma�tre-assistant � la facult� des sciences politiques, a assur� que depuis quelques ann�es, le taux national de participation aux �lections est en courbe descendante. �Avec la participation de 52 partis et de nombreuses listes de candidats ind�pendants, l�Alg�rie conna�t une inflation de candidats et un d�ficit d��lecteurs �, a-t-il affirm�. Il souligne ainsi le cas d�Alger o� �le rendez-vous �lectoral a �t� boud�. Contrairement, poursuit-il, �� la Kabylie qui a connu cette fois-ci une participation plus importante par rapport aux pr�c�dentes �lections�. Une situation qu�il explique, soit par l�absence d�un appel au boycott et/ou � la participation des deux partis traditionnels. L�intervenant fait �galement remarquer que les listes des candidats ind�pendants se sont d�marqu�es. �Avec 863 si�ges aux APC (Assembl�es populaires communales) et 76 si�ges aux APW (Assembl�es populaires de wilaya), les Ind�pendants se retrouvent en 6e position et devancent plusieurs partis, m�me des partis anciens�. Il s�interroge ainsi sur cette �pr�f�rence� des �lecteurs aux listes des Ind�pendants. L�analyse de l�universitaire rel�ve que le FLN (Front de lib�ration nationale) et le RND (Rassemblement national d�mocratique) constituent toujours les deux premi�res forces politiques. �Le MPA (Mouvement populaire alg�rien) est devenu la troisi�me force politique et les Ind�pendants se sont impos�s en force�. Il pr�cise �galement que le mouvement islamiste, le mouvement d�mocrate traditionnel et les partis proches du �gauchisme� enregistrent un �recul�. S�agissant des bulletins nuls, il affirme qu��en comparaison � plus de 8 millions d��lecteurs, un million de bulletins nuls est tr�s important. D�ailleurs par leur nombre, les bulletins nuls constituent la troisi�me force politique apr�s le FLN et le RND�. Pour sa part, Mohamed Fad�ne, enseignant de sciences politiques, affirme que la l�gislation alg�rienne est conforme aux standards internationaux. �Seuls quelques agissements n�gatifs sont signal�s�, dit-il. Toutefois, il estime que le nombre de partis politiques agr��s est �exag�r�. �Aujourd�hui, il est plus facile de cr�er un parti politique que d��tablir une liste �lectorale �. Et de s�interroger : �est-ce que ces partis ont un programme et une popularit� ?�. L�ex-membre du Conseil constitutionnel a aussi soulev� le probl�me du fichier �lectoral. Pour lui, ce fichier �tabli � l��chelle locale, n�cessite un �assainissement�. Autre lacune relev�e : l�absence d�observateurs dans plusieurs bureaux de vote. Un probl�me qu�il impute au �manque de moyens financiers de nombreux partis politiques �.