Au lendemain des �lections locales du 29 novembre 2012, la classe politique et l�ensemble des m�dias multiplient les analyses, les commentaires et les conclusions li�s � ce double scrutin. Chose somme toute normale en pareilles occasions, sauf que, pour cette �lection-l�, tout est pr�caire : les r�sultats annonc�s par le ministre de l�Int�rieur ne sont ni d�finitifs, ni m�me � l�abri de spectaculaires bouleversements ! Kamel Amarni Alger (Le Soir) - M�me les Assembl�es populaires communales o� des partis ont pu obtenir la majorit� absolue peuvent basculer ailleurs. C�est que les modalit�s d��lection du pr�sident d�APC ont �t� r�volutionn�es par la derni�re r�vision du code �lectoral en 2011. Cette ann�e-l�, le FLN de Abdelaziz Belkhadem avait r�ussi, � travers la commission juridique de l�Assembl�e pr�sid�e alors par Tahar Khaoua (l�actuel pr�sident du groupe parlementaire), � imposer un amendement, fortement contest� du reste, dans l�article 69 du code communal fixant les modalit�s d��lection du pr�sident d�APC. Selon cet amendement, est �lu pr�sident le candidat du parti arriv� en t�te ; bref, du sur-mesure pour le parti majoritaire ! Cet amendement, qui avait provoqu� une v�ritable temp�te y compris au sein de l�Alliance pr�sidentielle. De m�me qu�une col�re noire de Abdelaziz Bouteflika qui ordonnera de rattraper �le coup� � travers le code �lectoral, en cours de r�vision � l��poque. Ce qui sera fait � travers l�article 80 dudit code �lectoral qui, contrairement au code communal qui est une loi simple, est une loi organique. C�est cet article 80 qui prime donc et qui sera appliqu� pour l��lection du pr�sident d�APC. Et que stipule cet article ? : �Dans les quinze (15) jours qui suivent la proclamation des r�sultats des �lections, l�Assembl�e populaire communale �lit son pr�sident parmi ses membres pour le mandat �lectoral. Le candidat � l��lection du pr�sident de l�Assembl�e populaire communale est pr�sent� sur la liste ayant obtenu la majorit� absolue des si�ges. Si aucune liste n�a obtenu la majorit� absolue des si�ges, les listes ayant obtenu 35 % au moins des si�ges peuvent pr�senter un candidat. Si aucune liste n�a obtenu 35% au moins des si�ges, toutes les listes peuvent pr�senter un candidat. L��lection a lieu � bulletins secrets, est d�clar� pr�sident de l�Assembl�e populaire communale le candidat ayant obtenu la majorit� absolue des voix. Si aucun des candidats class�s premier et deuxi�me n�a obtenu la majorit� absolue des voix, un deuxi�me tour est organis� dans les quarante-huit (48) heures qui suivent et est d�clar� �lu le candidat ayant obtenu la majorit� des voix.� �En cas d��galit� des voix, est d�clar� �lu le candidat le plus jeune�. L�introduction du vote � bulletins secrets comme mode d��lection, ouvre la voie � toutes sortes d�alliances, m�me les plus invraisemblables ! Ainsi, et pour peu que des �lus d�autres formations se liguent contre le candidat du parti arriv� en t�te, tout sera � refaire. C�est �galement une aubaine et une incitation � des r�glements de comptes y compris entre membres d�une m�me liste. Le secret de l�op�ration et la perspective d�une nouvelle �lection, ouverte celle-l�, et o� tout le monde peut pr�tendre briguer le poste de pr�sident peuvent cr�er d��normes surprises. En tout cas, cela peut �tre fatal pour des partis dont les listes ne sont pas coh�rentes et elles sont fort nombreuses dans ce cas ! Aussi, faut-il remarquer que plus de 800 APC n�ont pas connu l��mergence du lot d�une liste d�un parti ou d�ind�pendants. Un cas de figure qui permet � tous les �lus de pr�senter leurs candidatures. Et 800 APC, c�est plus de la moiti� � l��chelle nationale. Ce qui, en d�autres termes, peut bouleverser les r�sultats d�ensemble de cette �lection. Ce m�me topo est par ailleurs valable s�agissant des Assembl�es populaires de wilaya. C�est dire � quel point les r�visions du code communal et du code �lectoral ont chamboul� les donnes et ce n�est pas tout ! Un autre amendement, d�apparence anodin, peut �galement s�av�rer probl�matique pour tous les partis : celui relatif � la suppression du droit des �lus au retrait de confiance au pr�sident d�APC �lu. Autrement dit, une fois �lu, le P/APC n�a plus de compte � rendre � personne. Ni � ses coll�gues �lus au sein de son assembl�e, ni m�me � son propre parti qui perdent ainsi le seul moyen de contr�le dont ils disposaient auparavant.