Les conf�rences du matin ont port� surtout sur la r�gulation. Elle s�impose, selon les intervenants, pour que le droit du citoyen � l�information ne soit pas sacrifi� sur l�autel du profit et pour que la libert� �conomique des entreprises m�diatiques ne soit pas entrav�e non plus. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Le minist�re de la Communication qui pr�pare un avant-projet de loi sur l�audiovisuel a organis� ce s�minaire international pour mettre � profit les exp�riences �trang�res dans le domaine, les exp�riences europ�ennes notamment. Le s�minaire, ouvert hier, se d�roule sur deux jours et, en plus des conf�rences, la journ�e d�aujourd�hui verra l�organisation d�ateliers qui seront ponctu�s par des recommandations. Dans ce contexte, il convient de noter que la commission en charge de l��laboration de ce texte r�glementaire, rassure le ministre de la Communication, M. Mohamed Sa�d, �avance bien dans son travail et l�avant-projet de loi devrait bient�t �choir au Parlement�. �Nous allons doucement pour �viter qu�il y ait anarchie �, a-t-il avanc�. Selon le Fran�ais Herv� Bourges, pr�sident du Conseil sup�rieur de l�audiovisuel (CSA), �la r�gulation est aujourd�hui la voie la plus adapt�e pour accompagner les transformations de l�espace public, sans les subir passivement : pour faire en sorte que l�information soit � la fois libre et responsable, mais aussi que les m�canismes de la mondialisation consolident la diversit� et la richesse culturelle des nations au lieu de les r�duire et de les simplifier � outrance�. CSA belge, une exp�rience � m�diter La question cl� du s�minaire �tait de savoir, justement : �Comment r�guler ?�. Or, a �tabli M. Bourges, �la r�gulation n�est ni la r�glementation, ni le gendarme�. C�est plut�t une �mani�re moderne pour les Etats d�accompagner les �volutions �conomiques, sociales, culturelles, en assurant une plus grande libert� aux acteurs auxquels elle s�applique�. Elle passe, a-t-il ajout�, �par la cr�ation d�instances ind�pendantes charg�es d�appliquer au cas par cas les dispositions pr�vues par la loi�. L�ancien pr�sident du CSA belge, M. Marc Janssen, lui, �tait plus concret en �voquant l�ind�pendance du r�gulateur. �Elle doit �tre d�abord organique, par rapport aux pouvoirs politiques habilit�s � d�signer les membres constituant l�instance de r�gulation et ensuite, fonctionnelle (financement)�, a-t-il soulign�. Ainsi, le Conseil qu�il dirigeait � fort d�un budget annuel de 2,2 millions d�euros � est compos� de membres issus de courants politiques diff�rents : gauche, droite, centre et �cologistes. �Un pluralisme interne qui constitue son point fort car, �tant donn� que les d�cisions sont prises de mani�re coll�giale, � l�unanimit�, les risques d��mettre des avis biais�s est faible�. Une telle instance doit aussi notifier ses d�cisions et les rendre publiques en toute transparence. Tout comme les voies de recours qui doivent �tre rapides et facilement accessibles. M. Janssen n�a, n�anmoins, pas manqu� de signaler le point faible de ladite instance : �Elle �prouve parfois des difficult�s � imposer ou � faire adh�rer des priv�s � ses d�cisions.o� La r�gulation �tant une convenance entre les acteurs et le r�gulateur sur des modes de fonctionnements s��cartant des m�canismes du march�.