Alors qu'on croyait le dossier de l'audiovisuel algérien en stand-by, le ministre de la Communication annonce la tenue d'un séminaire sur l'audiovisuel les 1er et 2 décembre prochain à Alger. L'objectif de cette rencontre est de susciter des échanges et des débats autour des questions liées aux différents aspects de l'audiovisuel en prévision de la loi sur l'audiovisuel prévue par la loi organique relative à l'information. Il sera également question de régulation et de cadre juridique garantissant le développement du secteur de l'audiovisuel. Pour ce faire, le ministre a choisi d'exposer les expériences de certains pays en matière d'ouverture médiatique. Lors de ce séminaire, des communications de haute facture seront présentées par des experts et des professionnels de la communication, algériens et étrangers. La plus éminente personnalité qui assistera à ce séminaire sera, sans nul doute, Hervé Bourges, l'ancien président du CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel français) et ancien P-DG de TF1 et de France Télévisions. Son capital expérience sera d'un grand apport dans cette rencontre-débat et d'expertise. Hervé Bourges, qui a réussi à gagner le respect des Algériens avec son parcours et dernièrement avec son documentaire, présentera une conférence sur le thème: «La régulation dans le domaine de l'audiovisuel: l'expérience du CSA.» Il sera suivi par la communication de Marc Janssen, président du CSA belge qui parlera sur la régulation de l'audiovisuel en Belgique. D'autres conférences portant notamment sur «la diversité des chaînes et les nouveaux supports, ainsi que des expériences de certains pays en matière d'ouverture», seront au programme. C'est le cas du Maroc, plus avancé en matière d'audiovisuel que l'Algérie, et qui verra la présentation de Abdeljalil El Hamoumi (ancien directeur juridique de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) qui fera une communication sur la réforme de l'audiovisuel et le changement. D'autres expérience seront citées comme celle du Soudanais Mohamed Abd-Elmagid, qui nous parlera de l'audiovisuel au Soudan ou du Tunisien Maher Abderrahmane, qui parlera de la réforme des entreprises publiques de l'audiovisuel et qui nous exposera le cas de la Tunisie qui a connu ces dernières années une évolution significative dans le domaine de l'audiovisuel. Le droit de l'audiovisuel et la régulation, les technologies, l'industrie des programmes ainsi que la programmation audiovisuels seront au centre d'ateliers prévus pour ce séminaire. La loi sur l'audiovisuel qui viendra «définir le cadre légal de l'ouverture» constitue un «nouveau jalon dans la dynamique de modernisation du secteur de la communication et la consécration du libre exercice du droit à l'information, et la liberté de la presse, ajoute le communiqué» du ministère. Des intervenants algériens sont associés à cette initiative à l'image de Brahim Brahimi qui parlera du service public à l'intérêt général. De Belkacem Mostefaoui qui parlera de l'état des lieux de l'audiovisuel en Algérie: «Eléments d'analyse critique» ou encore de Lagab Mohamed qui évoquera les TIC et le développement de l'audiovisuel. Un séminaire qui se concentrera sur l'avenir de la télévision publique et qui n'évoquera pas le cas de l'évolution des télés privées algériennes. Mieux encore, il n'accordera pas la parole aux experts égyptiens, syriens et surtout libanais qui sont considérés comme les précurseurs de l'avancée des médias audiovisuels arabes.