Les mesures li�es � l�am�lioration, voire l�assouplissement des op�rations et de la gestion bancaires sont en bonne voie de maturation et seront examin�es lors du prochain Conseil des ministres. N�anmoins, la question du contr�le et de la tra�abilit� des transactions bancaires reste pos�e, notamment en mati�re l�gale et concernant la provenance des fonds. Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Des mesures li�es � l�am�lioration, l�assouplissement des op�rations et de la gestion bancaires sont en bonne voie de maturation. Ces mesures seront examin�es prochainement en Conseil des ministres. C�est ce que le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, Mohamed Laksaci, ainsi que le d�l�gu� g�n�ral de l�Association professionnelle des banques et �tablissements financiers (ABEF), Abderrazak Trabelsi, ont laiss� entendre hier � l�h�tel El Aurassi. Les deux repr�sentants de l�establishment financier national intervenaient en marge d�un s�minaire de haut niveau sur la stabilit� financi�re et la croissance dans les pays arabes. Ces mesures, dont l��laboration a �t� confi�e � deux groupes de travail repr�sentatifs de la Banque d�Alg�rie, des banques commerciales et du minist�re des Finances, visent en fait � assouplir les conditions d�ouverture des comptes bancaires pour les m�nages ainsi que les modalit�s d�octroi des cr�dits bancaires. Devant �tre soumises � l�appr�ciation de l�Ex�cutif, ces mesures r�pondent, au demeurant, � l�invite que le Premier ministre, qui a rencontr� voil� une dizaine de jours la Centrale syndicale et des op�rateurs �conomiques, a adress�e � l�establishment bancaire.` Ainsi, Abdelmalek Sellal avait sugg�r� l��laboration d��un nouveau r�glement qui d�finisse la mani�re de rendre fluide le syst�me bancaire alg�rien�, estimant que �les tracasseries rencontr�es par les citoyens qui veulent d�poser leur argent dans les banques ou ceux qui veulent en emprunter doivent absolument dispara�tre�. Le Premier ministre invitait, en fait, les banques commerciales � davantage de souplesse et � moins de bureaucratie dans l�ouverture des comptes ou l�octroi de cr�dit. En ce sens, les banques ne devront exiger de leurs futurs clients que le strict minimum de pi�ces administratives, et dans le souci unique de pouvoir assurer la tra�abilit� financi�re. En d�autres termes, l�obligation faite � certains demandeurs de pr�senter m�me l�extrait de naissance sp�cial (12 S) n�aura plus cours. En ce sens, le d�l�gu� g�n�ral de l�ABEF pr�cise qu�il s�agit de �privil�gier l�aspect d�claratif� et de faciliter le d�veloppement de la bancarisation et du financement bancaire. A charge, cependant, de respecter strictement les r�gles prudentielles en vigueur ainsi que les dispositions l�gales et r�glementaires relatives � la lutte contre le blanchiment d�argent. Des dispositions qui emp�chent justement les banques d��tre davantage r�actives en mati�re de financement et bancarisation. A ce propos, le Premier ministre avait indiqu� que �le contr�le n�est pas le r�le de la banque� dans la mesure o� l�Etat poursuivra son contr�le et dispose des instruments ad�quats et que les �tablissements de cr�dit n�ont pas vocation intrins�quement de s�y impliquer. Ce qui a suscit� moult interpr�tations dont certaines tr�s critiques, voire une assertion selon laquelle le Premier ministre appelle les banques � ignorer la provenance des fonds d�pos�s. Or, c�est la question du contr�le et de la tra�abilit� des transactions bancaires qui se pose avec acuit�. Comment assurer le contr�le des fonds d�pos�s par les futurs clients, sans que les banques puissent s�impliquer ? Faudrait-il donc revoir la l�gislation en vigueur ? Or, l�invite du Premier ministre n�est pas consid�r�e comme contradictoire avec l�arsenal l�gislatif et r�glementaire en vigueur, assure-t-on au niveau de la Banque d�Alg�rie et de l�ABEF. Il ne s�agit aucunement d�une remise en cause des dispositions de la loi sur la monnaie et le cr�dit, pr�cise-t-on, m�me si des rectifications techniques peuvent �tre apport�es � la loi relative � la lutte contre le blanchiment d�argent.