C'est là la conviction profonde du secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST) que le double scrutin local de jeudi dernier a confirmé. On ne peut plus clair. M. Kebci -Alger (Le Soir) - Ceci de par, a-t-il affirmé hier lors d'une conférence de presse, la fraude qui a caractérisé ce rendez-vous. Une fraude qui se situe, selon Mahmoud Rechidi, bien en amont avec, at- il soutenu, le rétricissement drastique des libertés démocratiques avec tout ce qu'elles supposent comme liberté d'association, de création de syndicats, de manifester et de faire grève. «Ce n'est pas la petite parenthèse des interventions médiatiques à la radio et la télévision concédées le temps d'une campagne électorale qui changera la donne», a-t-il signifié. Ceci avant que Rechidi ne s'appesantisse un peu plus sur les autres facettes de cette fraude, citant notamment la question du vote des corps constitués qui a totalement inversé les données dans bien de circonscriptions électorales ou encore le fichier électoral qui n'est connu d'aucun parti. Le SG du PST poussera l'ironie jusqu'à citer le Premier ministre qui a avoué que le fichier électoral n'est pas encore totalement assaini. Un Premier ministre que Rechidi descendra en flammes qui incarne, selon lui, une politique libérale, plus que celle adoptée par son prédécesseur. «Sellal nous fait totalement oublier Ouyahia dont il est en train de remettre en cause jusqu'aux mesurettes de patriotisme économique.» Et au secrétaire général du PST de plaider de nouveau, pour un véritable rapport de force à même de faire face aux choix ultralibéraux du pouvoir, convaincu que les élections n'y changeront absolument rien et ne font, par la fraude qui les émaille, que consacrer, à chaque fois, le parti unique avec des variantes. «Il fut une époque où on a mis au devant le RND, le MSP et voilà que maintenant, on nous sert le MPA comme troisième force politique», a affirmé Rechidi qui s'est attaqué de manière virulente à Amara Benyounès qu'il a qualifié de partisan du «libéralisme sauvage» et de pur produit de la corruption politique qui caractérise la scène politique nationale. Mais alors, pourquoi le PST prend-il part à ces consultations électorales entachées d'avance de fraude et d'irrégularités ? «Les élections nous servent à chaque fois de tribune pour nous faire connaître auprès de l'opinion publique. Pour preuve, nous avons, à l'occasion des élections de jeudi dernier, plus que triplé les suffrages par rapport au 10 mai dernier», s'est-il réjoui, d'autant plus que, le parti n'a participé qu'avec six listes APC et trois autres APW avec 22 militants élus dont un comme maire, le maire sortant à Brabacha qui, malgré le tour de vis tenté par le wali de Béjaïa pour invalider la liste qu'il a pilotée, a pu avoir les faveurs de la population de cette commune rurale.