Même s'il déclare ne pas croire au processus de réformes politiques, le PST affirme que sa participation vise à faire des élections une tribune pour défendre ses idées. “Les élections législatives du 10 mai ne seront ni démocratiques ni transparentes.” C'est ce qu'a déclaré, hier, M. Mahmoud Rechidi, nouveau SG du Parti socialiste des travailleurs (PST), lors d'une conférence de presse tenue à Alger. “Le simulacre d'ouverture annoncée ne présente aucune garantie démocratique”, a encore asséné l'orateur, qui en veut pour preuves : la fermeture des champs politique et médiatique, la réduction de la vie politique à entretenir la façade démocratique du régime et surtout le mode de scrutin qui ne favorise que les partis de l'Alliance présidentielle. Et partant de cela, le parti de l'extrême gauche ne se fait aucune illusion sur ces élections, car, il considère que “seules nos luttes peuvent stopper le cours libéral suicidaire, imposer des espaces de libertés et satisfaire nos besoins socioéconomiques”. Mais malgré ce sévère réquisitoire présenté par la direction du PST, le parti décide, néanmoins, de participer “symboliquement” aux élections prochaines. Pour étayer ses dires, le SG du parti a estimé que l'absence du camp des travailleurs et des démunis dans cette bataille “n'est pas une perspective qui forge la conscience des masses, ni une alternative au désarroi populaire”. “Les prochaines élections sont aussi une tribune électorale pour faire entendre les propositions politiques du parti”, a avancé, M. Rechidi, comme objectif de la participation du PST aux prochaines joutes électorales. Sur un autre registre, M. Rechidi a insisté sur le fait que le contexte national et international dans lequel interviennent ces élections “est marqué par une crise systémique du capitalisme”. Ce qui appelle, selon lui, “à une grande mobilisation des masses populaires et ouvrières pour y faire face”. À propos des alliances, le PST considère qu'il est prêt à se serrer les coudes avec tous les partis sur le terrain des luttes. En effet, le SG du PST estime qu'une alliance “sur des points précis” peut être scellée avec d'autres formations. “Nous sommes disposés à aller vers un front démocratique ponctuel avec tous les partis”, a-t-il répondu. Concernant sa vision des autres formations de gauche, le SG du PST a souligné que “des partis comme le FFS est proche de la social-démocratie et le PT est une machine électorale”, contrairement au PST “qui est un parti des luttes”. Enfin, le SG du PST a assuré que son parti sera présent dans 6 wilayas, à savoir Béjaïa, avec Mohand Sadek Akrour, comme tête de liste, actuellement maire de Barbacha. Il sera présent aussi à Laghouat où il parraine une liste de chômeurs, à Batna, à Tlemcen, à Tipasa et à Mila. Questionné sur les raisons de l'absence de sa formation à Alger, M. Rechidi a informé que le départ de Salhi Chawki “a déstabilisé les militants qui se sont occupés dans l'organisation d'un congrès extraordinaire pour désigner un intérimaire, délaissant de fait la liste de la capitale”. M M